Il se redressa et plissa les yeux.
- " Tu dessines très bien."
- " Merci. "
- " Tu pourrais me décrire ce dessin ?"
- " Vous avez peur. Vraiment. Vous avez peur de qui ? "
- " C'est à toi de me le dire."
- " Vous avez peur de moi."
Il sourit. Mais je disais ce que je pensais. Enfin, ce n'était pas vraiment de moi qu'il avait peur. C'était de tout les gens ici.
On lui avait confié mon dossier pour je ne sais quels raisons. Et il avait accepté. Un dossier, ça pouvait se refuser, ce n'était pas dure de dire non quand on ne se sens pas. Je savais que les choses écritent sur moi n'étaient pas tendres. Et je me demandais vraiment pourquoi il avait accepté.
- " Vous avez lu mon dossier ? "
- " C'est mon métier. "
Cette réponse ne m'étonna pas dutout.
- " Et ... ? "
- " Et quoi ? "
- " Vous allez me faire sortir ?"
- " Ce n'est pas à moi d'en décider. "
- " Votre rapport sera positif. "
- " Je ne sais pas. Tout dépend de si je juge que tu représente un danger pour la société. "
- " Ce n'était pas une question. "
Il ne parla plus, se leva, et commença à se diriger vers la porte. Je vérifia qu'aucun gardien ne soit devant, et je lui aggrippa les épaules.
Il eut un mouvement de recul.
Je réfléchis un instant, il allait me croire folle si je le menaçais ici, maintenant. Je le lachais, comme si mon précédent mouvement n'avait pas eu lieu.
- " Sortez moi d'ici. Je ne suis pas folle. Je ne suis même pas victime de la société. Je suis juste victime d'un erreur judiciaire! "
Ma phrase était un cri du coeur, il le sentit, et me demanda de lui parler de ce qui me fesait dire ça.
Je lui raconta tout, il était mon espoir, chaque nouveau était un espoir.
Je ne pense pas qu'il me crut, il n'avait pas l'air convaincu, et pourtant, pourtant il eut cette phrase magnifique :
- " Ce n'est pas mon métier, Sara, mais je vais t'aider. "
Y avait-il eut quelque chose qui lui avait plu chez moi ? C'était-il vu à travers moi ? Je lui avait inpiré confience ? Peut être.
Une chose est sure, il allait m'aider. Mais m'aider à quoi ?