Chapitre 1

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CLICK CLIIIICK " bruit de clé ".
J'ouvris les yeux et leva doucement la tête. J'entendais ce même bruit depuis un an, tout les jours. Je l'avais entendu si souvent, que maintenant il m'était du temps à me réveiller.
Ce bruit, c'était celui de la gardienne, qui fesait le tour des chambres pour voire si tout aller bien, et pour nous réveiller. Elle passait souvent vers 8h30, enfin, je ne sais pas exactement, puisqu'il n'y a aucune horloge dans ce centre.
Pourtant, il y a des calendriers, chaque détenu en a un dans sa chambre, et chacun d'entre eux coche chaque jour, et regarde combien de temps il leur reste avant la sortie, ou avant la chaise ...
8h30, ça j'en étais sure, c'était 30 minutes avant l'arrivé du psychiatre, ou de l'art thérapeute.
Chacun passaient 20 minutes par jour avec eux.
Personellement, je ne voyais pas leur utilité. En quoi " dessiner sur une feuille ce qui nous passe par la tête " ou " parler de notre reve de la nuit dernière " va nous aider à nous en sortir ?
Entre autre, je ne fesais absolument rien pendant les 20 minutes et refusait de leur parler, mais il venait encore. " C'est mon métier " répétaient-ils sans cesse.

J'avais donc 30 minutes pour m'habiller, et me préparer à regarder ces deux fous dans les yeux et à leur dire pour la milième fois : "arretez de venir, ça ne cerre à rien."

Je m'assis sur le bord de mon lit, et posa les pieds sur le carralage froid et blanc. Froid et trop blanc. Comme toutes choses ici " trop blancs ". Ici tout était trop propre, trop blanc, trop triste, sans personnalité. Les hauts-placés, genre le directeur, trouvaient ce lieu moderne, et beau. Moi, je le trouvais sans vie.
Quatre murs attrocement blancs m'entouraient pendant 22h. Le reste du temps, j'étais à la salle commune, et encore, moi, je n'avais même pas le droit de manger avec les autres, depuis l'incident d'il y a 4 mois : j'ai failli étrangler une folle du centre parcequ'elle avait insulter ma mère. Depuis, je n'avais le droit qu'a 2h de libre. Et autant dire que maintenant, on ne me m'était plus en compagnie de cette fille. " Il ne voulait pas d'incident " en réalitié, il ne voulait pas que " la fille d'un riche homme d'affaire de Boston " qui était d'ailleurs devenue délinquante, se fasse tuer par la " pauvre fille qui avait tué sa mère prostituée ".
Ils n'avaient aucune idée de l'impact qu'avaient ces mots sur moi. Il ne savait pas à quel point ça me donnait encore plus envie de partir, de m'échapper, par n'importe quel moyen, mais de me barrer d'ici, et de leur faire vivre à tous un enfer.
Et puis,ils ne savaient pas, enfin si, ils le savaient, mais ils ne le disaient pas : j'étais aussi " la fille cachée d'un des plus grand procureurs de New York ", mais ça, ça ils ne pouvaient pas le dire. Ça leur fesaient mal, de voire "cette pauvre fille perdue" fille d'Ilan Walker.
Ils ne savaient pas non plus que, après avoir vengé ma mère en tuant sont meutrier, c'est sur " mon père " que ma vengeance allait s'abattre : il était la deuxième personne sur ma liste.

Ces fils de pute de gardien ne m'avaient même pas laissé mettre une photo de ma mère dans cette chambre. Le seul décor était donc 3,4 photos de Kurt Cobain, mon idol.
Je me levai, et cocha une nouvelle case de mon calendrier. Aujourd'hui, cela fesait un ans, un ans que je n'avais pas vu l'extérieur. Un ans que je me demandais quand, enfin, je pourrais me venger. Quand, enfin, je pourrai tuer à mon tour, celui qui avait gacher ma vie.
Je m'habillai à toute vitesse. Ici, personne ne se maquillait, mais se n'était pas important, de toute façon, il n'y avait pas de miroirs dans le BDC ( Bronx Detention Center ).
Pourtant, ce jour là, j'en aurai bien eu besoin de maquillage, histoire de mettre mes grands yeux bleus en valeur. Ce jour la, j'avais besoin de séduire, d'essayer au moins. Mais pas n'importe qui, j'avais eu, pendant la nuit, deux idées pour m'échapper, et j'allais pourvoir tenter la première d'entre elle dans quelques minutes ....

Cute but PsychoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant