Je m'assis tranquillement sur mon lit, en attendant l'art thérapeute.
Je sortis un carnet de sous mon oreiller.
C'était là que je fesait tout mes dessins. Enfin, que je griffonais toutes les choses qui me passaient par la tête.
La plupart de mes griboullis étaient de long très noires et épais, mais il y avait aussi de grands tourbillons, plusieurs formes sur lesquel on ne pouvait pas mettre de noms, et des mots. Il y avait plein de mots dispersés un peu partout.
Les plus gros étaient souvent " Vengeance ", " Mais ", " Mort ", " Sortir " et " Surement ".
Je n'avais jamais montrés ces dessins à l'art térapeute, et je pense que personne ici ne l'avait vu. Un chance que je ne me soit jamais fait choper avec, puisque en plus de tout ces griffonnages, il y avait mon plan de sortie.
Une sorte de plan, que j'avais mis 2 mois à faire.Pourtant, il n'était pas complété : les portes ici étaient souvent toutes fermés : il n'était impossible de surveiller toute les portes au même moment, et les " conduits d'aération " étaient bien trop petits pour moi.
Ce que j'avais dessiné était simplement le plan jusqu'a l'endroit ou résidaient les gardiens ( oui, les pauvres, il dormait parmis les fous ), ils étaient faibles, et il y en aurait bien un qui me ferait sortir, ou qui me dirait comme sortir ...
TOCCC TOCCCCC- L'art térapeute est là.
Je fermais les yeux, entendit la porte souvrir et se fermer. J'attendis quelques secondes avant d'entendre une voie inconnu, une voie qui me fit ouvrir les yeux.
C'était un nouveau. Tiens, on avait passé mon dossier à un nouveau ? Étrange.
Il ouvrit son sac, posa des feuilles et une boite. Il voulait faire le calme, mais il tremblait, j'eus un sourire en coin.
Je sauta de mon lit et pris une chaise.- "Nouveau, mais toujours pas de nouvelles méthodes."
Mon petit rire de diable ironique se fit entendre.
Il ne répondit pas. Et ne parut pas destabilisé.
Il tira une chaise. Et me répondit enfin.-" Bonjour Sara. "
Je ne parlais pas. Il continua :
- "Détrompe toi : nouvelles méthodes. Mais j'ai entendu dire que rien ne marchait avec toi, qu'en penses-tu ?"
Je restais muette. Il tira une feuille et écrit quelque chose d'illisible.
Il continua à parler, les yeux rivés sur sa feuille.- " Que fesais tu quand je suis arrivée ? "
Je referma les yeux, et répondit :
- " Je ferme les yeux en espérant voire un nouveau visage quand je les ouvre. "
- " Bien. Tu as eu ce que tu voulais hein ?"
Il posa une feuille devant moi.
- "Tu pourrais dessiner la personne que tu aurais voulut voire."
Je tenta une petite destabilisation.
- " C'est exactement vous que je voulais voire. "
Je plongea mes yeux dans les siens, et continua :
-" Exactement ce visage."
Ma tentative marcha, il recula de quelque centimètre sur sa chaise. Mais resta calme :
-" Alors dessine moi. "
- " Non. "
- " Tu n'aimes pas dessiner ? "
- " Si."
Je soufflai, pris le crayon et commença à dessiner. Après 15 minutes, le résultat était stupéfiant. C'était bien l'art térapeute qui était dessiné sur la feuille, mais ce n'était pas son expression, je veux dire, il avait l'air déformé par la peur sur ce dessin.
Il prit le dessin. Ouvrit de grands yeux.- " C'est bien comme ça que tu me vois? "
Imcapable de parler, stupéfaite par mon dessin. Oui, il me semblait que c'était comme ça que je le voyais.