Un cri stoppa notre étreinte.
Je me retournai d'un coup. Le cri continua encore plus fort, mais cette fois, il fut rejoins par un autre, et encore un autre. Il ne venait pas de la salle. On était 50, 50 visages qui se regardaient, étonné mais pas surpris, les bagarres ça arrivaient souvent ici, mais souvent les cris des gardiens rejoignaient celui des détenus, puis le bruit dimiuait, puis se stoppait. Pourtant, cette fois, les cris étaient de plus en plus fort.Notre gardien, se précipita vers la porte, et nous demanda de ne pas bouger.
Personne ne l'écouta, " as usual ", et on sortit en courant vers la porte des garçons.C'était une bagarre entre 6 ou 7 voyoux d'un ancien gang latino - américan, trop jeune pour la prison, fils des plus grandes figures du Gang, ils avaient été enfermé ici.
Mais quelle idée de les mettre ensemble? Ils ne pouvaient plus se supporter depuis leur incarcération, et ils mettaient sans cesse la mort d'un père, d'un frère ou d'une mère sur le dos de l'autre.
Voila les dommages que causaient le BDC, un groupe avant si soudé, tentait aujourd'hui de se tuer ....
Trois gardiens tentaient déja de les séparer, le notre tenta, en vain, de les aider.
- " Bordel où sont les autres ? "- " On devrait être au moins 5 pour surveiller les filles ! "
Quelques autres gars et certaines filles, dingues de combats depuis toujours, se jettèrent dans le tas. Ils n'avaient rien à foutre dans la bagarre, mais ils aimaient se battre.
Je chuchotai à Mina :- " Putain ils vont en tuer un ! "
- " Je t'avais dit ! Tout les autres sont la haut ! "
- " Mais y'a pas 15 gardiens pour un violeur ! "
- " En fait je t'ai pas dit, un convoit arrive aussi aujourd'hui. "
- " Un convoi de quoi ? "
- " De filles, une prison de New York ferme. "
- " Des filles ? Mais y'a plus de place ! "
- " Je pense qu'on sera deux dans les chambres, j'ai entendu dire qu'il y a avait 17 filles. Avec un peu de chance, tu n'en auras pas une avec toi : il y a 28 chambres avec seulement un détenu. "Je n'eus pas le temps de lui répondre : les cris cessèrent d'un coup : un des frères Rodriguez venait de se faire tuer, étouffé par un de son gang.
Le corps sans vie guisait au mileu de la salle des garçon.
Tous s'écartèrent, la mort d'un détenu pendant une bagarre la stoppait toujours net.
Les gardiens étaient en mauvaise état, bien que d'autre soit venu à leur secours.Les filles retournèrent discretement dans leur salle, et je restais la : planté devant le cadavre.
La mort, les morts, ça m'avait toujours fasciné, fasciné mais inquiété : y avait-il quelque chose après ?Je veux dire, quelque chose qui te permettait de te venger de celui qui t'avais arraché la vie ?
- " Bouge de là salope. "
Un gardien me poussa violemment.- " Allez, j'te rammene dans ta chambre."
- " Vous allez en faire quoi du corps ?"
- " Ques'que ça peut te faire, t'veux l'garder ? "- " Vous allez le rendre à la famille ?"
- " P'etre bien. Pourquoi ? "
- " Je pensais que vous les gardiez, que vous ne déclariez pas vraiment leur mort, genre * Venez tous au BDC tout le monde va bien, tout le monde est heureux, personne ne meurt * "
- " Ouaiouai surement. Allez monte ! "
Il me poussa encore plus fort que la premiere fois."- " Et les nouvelles, elles sont où ? "
Il poussa la porte de ma chambre.- " Elles sont la. "
Une jeune à l'allure très masculine était accoudée au mur. Au mur de MA chambre.
Clik Clik.
Le gardien referma la porte derriere lui.- " Tu es ? "
Je ne lui répondis pas. Putain ! Ils ne voulaient pas me remettre avec les autres, et la, la il me foutait une inconnu dans la cellule.
Je m'assis calmement sur mon lit. Et lui parlai doucement et clairement.
- " Ton placard, c'est ton placard, le mien, c'est le mien, compris ? "- " Pas d'affaires, j'te laisse les deux. "
Elle fit bouger ces bras muscler vers le deuxieme lit.- " Et le lit ? Tu me permets de l'utilisé ? "
- " Oui. "
- " Tant mieux, je pensais que c'était une dictature ici. "
Elle sourit et montra ces belles dents blanches :
- " J'ai le droit à quoi d'autre ? "