Chapitre 11

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D'un geste totalement naturel, Leeroy enlace nos doigts et me guide vers la porte en bois massif de la demeure. Il semble plus détendu que tout à l'heure mais il reste encore en colère car cette soirée fut catastrophique pour lui.

Nous pénétrons dans cette gigantesque maison de style chalet et je m'arrête pour savourer la beauté des lieux. Les pièces sont air ouvert et le décor est chaleureux, ce qui m'étonne car Leeroy est plutôt du genre froid comme un bloc de glace.

-La terre appelle Gabby, chantonne-t-il.

Il me regarde en se mordant la lèvre inférieure, les mains dans les poches. Avec l'eclairage tamisée du hall d'entrée,ses yeux paraissent encore plus noirs, ses tatouages plus sombre et sa posture plus dominatrice. Je sens une chaleure dans mes joues et j'ai chaud tout à coup, mais que m'arrive-t-il? Une magnifique sourire se dessine sur les lèvres de l'homme devant moi, un sourire voir moqueur.

-Café ?, demande-t-il en partant vers la cuisine.

-Oui s'il-te-plaît.

Je n'ai jamais bu du café, j'ai déjà senti l'odeur car de temps en temps car Tattie veut faire changement de son thé elle s'en fait un. Mais je n'ai jamais apprécié l'odeur très forte. Je me demande si elle est inquiète car il le bal d'hivers est fini depuis longtemps car il est 1h du matin passé. Quoique elle pourrait croire que je me suis rendue chez Brooke pour " finir la soirée en beauté" et là je reprend ses mots je vous le jure! Je partais m'habiller quand elle m'avait fait tout un discours sur sa première fois avec son mari Androni et les précautions. Elle m'avait affreusement gênée car elle ne s'était pas abstenue de garder ses petites anecdotes pour elle.

Je fais quelques pas dans cet magnifique endroit et me rend compte que je suis vraiment sale. En effet, ayant perdue mes talons haut à la ferme j'ai dû courir dans de la boue, du gazon et du sable. Alors désormais je tâche le sol avec mes pieds sals. Ma robe est complètement fichue et mes bras sont recouvert de terre.

-La salle de bain est la première porte à droite à l'étage, dit Leeroy appuyé contre le cadre de porte de ma cuisine.

-Merci, dis-je reconnaissante.

Je monte les escaliers doucement et sens son regard brûlant sur mes fesses. Je m'arrête et me retourne pour le gronder.

-Leeroy je croyais que tu faisais du café.

-Mademoiselle, je ferai ce café tant désiré lorsque j'aurai fini d'admirer cette œuvre d'art.

Je soupire désespérée et rejoint le deuxième étage tout aussi majestueux. Une fois dans la salle de bain je me dévêts de ma robe blanche et je me glisse sous l'eau chaude de la douche.

Je sais que lorsque je redescendrai, j'aurai le droit à une intérrogatoire car Leeroy m'a vu plusieurs fois user de mes dons et disons juste que propulser quelqu'un par la simple pensée n'est pas humain alors je dois me préparer psychologiquement à ses questions. J'ai peur qu'il me dénonce à la police ou même qu'il m'utilise à ses fins comme Trent le prévoyait. Mais j'ai le présentiment qu'il ne fera rien de ça, je ne sais pas pourquoi je lui fait tant confiance vu qu'il est dealer, c'est étrange comme émotion.

Une fois changée avec des vêtements que Leeroy m'a apporté que je suppose être à lui car le chandail en coton à manche longue m'arrive au genou. Je le rejoins dans la cuisine pendant que lui est dos à moi.

-Je veux des explications, dit-il d'une voix dure.

-Je ne suis pas comme vous, murmure-je.

-Bordel Gabby je vais pas commencer à deviner ce que chaque phrase signifie, développe un peu!, crit-il en se retournant subitement.

-À ma connaissance j'ai toujours vécu dans le laboratoire Georgy en Caroline du Nord. Là-bas j'ai développé des dons, des forces physiques et mentales inhumaines. Je ne connais pas d'où je viens ni qui sont mes parents ou même si j'ai des parents. Ce que je sais c'est que ces scientifiques me torturaient car j'étais différente, car je suis différente. Chaque jour ils m'administraient toute sorte de chose, des maladies comme le cancer où je guérisais pratiquement instantanément. Des poisons comme le venin d'un serpent où encore une fois je guérisais pratiquement instantanément. Leur cause était bonne et je l'approuvais, trouver une cure à des maladies mortelles comme le Sida était une belle initiative mais jamais ils m'ont respecté lors de leurs expériences. Avant de faire un injection ils me battaient, la fois où ils m'ont injecté du venin de serpent, ils m'ont enfermé dans une minuscule boîte rempli de Cobra sur laquelle ils frappaient avec un bâton de Baseball pour énerver les serpents. Chaque jour était une véritable torture entre les expérience soit ils m'affamaient ou me violaient. Puis un jour j'ai commencé à me révolter, j'en ai payer les conséquences mais cela m'a permis de fuir. Ce jour-là j'ai tué quatres hommes de sécurité. Il ne passe pas un jour sans que je culpabilise, sans que je ne me sente comme un monstre. Après ma fuite j'ai rencontré Tattie elle m'a aimé et hébergé puis un jour je suis rentrée au collège puis tu connais la suite, conclu-je tristement.

Je lève les yeux vers Leeroy et ne vois aucune émotions dans ses yeux, comme si il pensait à un souvenir lointain. Je me concentre sur son esprit et je n'ai que le temps de voir une petite fille aux cheveux blancs comme les miens se faire enlevée par des hommes habillés en noir.

-Ça été une grosse soirée pour toi, j'ai des chambres en haut si tu veux dormir,dit-il sans même me regarder.

-Hey ta rien à dire ou quoi ? Je viens de te dire que je suis une putain d'inhumaine avec des pouvoirs surnaturels et toi la seule chose que tu fais c'est d'aller te coucher!,m'écris-je.

Il m'ignore et monte à l'étage sans me répondre comme un gros connard. Décidément ce gars est bipolaire, une fois il vous crit dessus, il vous embrasse passionnément ou il vous ignore et reste dans son petit monde.

InhumaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant