Sociabilité

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Lors des jours qui suivirent, Aerin se fit discrète. Elle disait bonjour à tous les infirmiers qui la croisaient mais tout en gardant le regard baissé. Elle preferait éviter de se faire remarquer. Bien évidement la voix dans sa tête continua de la harceler. Comme avant sa tentative de suicide, elle ne pouvait la chasser de son esprit. Elle qui avait eu le plaisir d'obtenir un brin de paix avait à présent encore plus de difficultés à le supporter. Que devait-elle faire ? Elle avait déjà tenté d'en finir et cela c'était plutôt "mal" terminé. De son point de vue tout du moins. Parce que oui pour une personne "normale", cela aurait plutôt été une bénédiction de survivre de cette manière. Et puis bon, de toute façon je suis coincée ici et personne ne m'écoute réellement...

Aerin se décida alors à de se rendre dans la salle commune afin d'échanger avec les autres patients. Peut etre pourraient-ils au moins l'écouter et soulager sa conscience.
C'était la première fois qu'elle était dans ce service. Elle se demandait donc comment serait disposée celle-ci.
Comme toute les autres idiote... il s'agit d'un hôpital !

Parce que tu penses vraiment que m'insulter de cette manière va me donner envie de te répondre ?

La preuve que oui tu viens de le faire. Alors s'il te plait écoute moi maintenant !

Non non non ! C'était une erreur ! Tu n'es que le fruit de mon imagination qui cherche à me pousser à bout. Et bien je vais t'apprendre quelque chose : j'ai décidé de résister ! Je m'en sortirais et reussirais à me debarasser de toi !

Mais Aerin je te dit que...

CHUTTT

Aerin recommenca à prendre soin de ne pas réagir aux commentaire de Sean. Oui Sean. Il lui avait révélé son nom quelques jours plutôt après son réveil. Reste à savoir s'il s'agit réellement de son nom et s'il existe vraiment. Pourquoi le croire ? Qu'est ce que cela pourrait bien lui apporter ? Elle n'en avait aucune idée pour le moment.

Aerin

Elle entra dans la pièce recherchée. Elle était de forme semi-circulaire. Certainement pour éviter d'avoir trop d'angles qui pourraient être un réel danger pour certaines personnes.
Il y avait également des tables où des livres étaient mis à dispositions en permenance.

Aerin

Ignorer. Ignorer. Ignorer. Toujours ignorer.

Elle s'approcha des livres pour voir si l'un d'entre eux pourraient éventuellement l'intéresser.

Winnie l'ourson. Oui-Oui. Petit ours brun. Apprendre à compter. Mais ils nous prennent pour des gamins ou quoi ?

Ce n'est pas ton cas peut être ?

Aerin allait rétorquer par une réponse cinglante quand elle fut stoppée dans son élan -Oui c'est possible par pensée aussi. Si si je vous assure- par une voix inconnue.

- Au vue de nos pathologies ils nous prennent pour des attardés. C'est pareil pour la télé.

C'est a ce moment la que Aerin se rendit compte que dans un coin de la salle était allumé un vieux téléviseur qui servait plus de bruit de fond qu'autre chose.

- Pas la peine d'chercher à trouver un truc passionant à faire ici.

Il s'agissait d'un jeune ado aux cheveux bruns. Il devait avoir à peu près son âge.

- Nous ne somme même pas des patients mais plutôt des cobayes ! Je comprend pas que nos proches dénoncent pas quelque chose ! Ils doivent eux aussi nous prendre pour des débiles... on peut croire qu'en soit même... répondit une belle jeune femme d'une vingtaine d'années.

Le voile de la folie //PAUSE\\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant