~ Chapitre 2 : mais qu'on t-ils tous ? ~

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J'entre dans ma nouvelle classe, la 2ndeC. À mon plus grand désespoir Léa est en 2ndeB juste une lettre d'écart, il aurait pu faire un effort quand même ! Mais bon c'est ainsi...
Une fois dans la pièce je fais un tour de la classe du regard. Il y a des garçons et des filles, et comme dans 80% des classes on a d'un côté les pimbêches et les mecs qui se prennent trop pour des beaux gosses et de l'autre les élèves plutôt sérieux. C'est impressionnant même si certains prônent la différence il y a encore beaucoup de clichés.
J'avance en direction d'une table vide quand soudain grand blanc. Plus un bruit dans la salle. Pratiquement les personnes présentes me toisent. Je sens le stress monter en moi mais qu'ont-ils tous putain ?J'ai rien fait, je viens seulement d'arriver !

Le professeur principal passe le seuil de la classe et nous demande de nous assoir avant de se présenter. Cette année c'est mon professeur de français. Pour clôturer son discours il ne souhaite une excellente année scolaire, oui comme à chaque fois mais ça fait toujours plaisir. À ces mots l'un des deux garçons assis devant moi donne un coup de coude à l'autre " C'est clair qu'on va bien rigoler cette année ". Les deux jeunes se retournent simultanément en pouffant.
Je décide de passer au dessus de ces ricanements m'étaient clairement destinées. J'avais déjà vécu ça au collège et il est hors de question que ça se reproduise au lycée.

La fin de journée approche, je marche en direction de mon casier pour récupérer quelques affaires que j'avais déposé à midi. Malgré les petits incidents du matin ce lundi reste tout de même bien globalement. J'ai pu revoir Léa pendant les récrées. Nous avions discuté de notre classe, de ses élèves, de nos professeurs et bien sûr des beaux garçons que l'on croisait dans la cour et les couloirs, non parce que sinon c'est pas drôle il faut se le dire. De plus, c'est le sujet préféré de la petite blondinette donc dans le fond j'ai pas trop le choix non plus, mais si seulement elle connaissait la vérité.

Je sais, c'est ma meilleure amie, je suis censée tout lui dire et même les secrets les plus farfelus mais lui non. Non je peux pas lui dire celui là. J'espère que si un jour elle le découvre elle ne m'en voudra pas de lui avoir caché pendant 8 ans.

Je suis presque arrivée aux escaliers qui permettent d'arriver aux casiers quand je sens mon corps basculer vers l'avant et mes genoux heurter le sol. On vient de me faire tomber, un croche-pied, j'en suis sûre. Je relève lentement la tête quand j'aperçois deux filles amusées par la situation, une brune et une bleue si-je puis dire. Non pas parce que ça couleur est ratée loin de là c'est même très jolie mais comme on dit qu'une fille qui a les cheveux roux est une rousse alors je pense qu'on peut dire qu'une fille qui a les cheveux bleus est bleue et cette phrase est beaucoup trop longue...

La brune s'approche de moi en lâchant accompagné d'un sourire narquois "Oups, désolée je t'avais pas vu. Non attends si en fait". À ces quelques paroles je sentis les larmes monter, je n'avais plus qu'une envie : pleurer. Mais non, je ne dois pas il est hors de question que je montre mes faiblesses à des gamines dans leur genre...plus facile à dire qu'à faire.

Je suis toujours étalée sur le sol comme une crêpe quand je sens se poser délicatement, sur mon dos, une main. Je me redresse et remarque que c'est une fille de mon âge, portant des lunettes qui épouse à merveille les formes de son visage. Elle a les cheveux relevés en chignon coiffé, décoiffé. Elle est super bien foutu, ses formes sont là où elles doivent être selon moi : une poitrine généreuse mais pas trop non plus, des hanches biens dessinées ce qui lui marqué la taille et de fines jambes. Il n'y a rien à dire elle est magnifique.

" J'ai vu ce qu'il vient de se passer. Je suis désolée pour toi, me dit-elle d'un ton de voix assez attristé, Ça va ? Tu ne t'es pas fais trop mal ?
- Non ça va t'inquiètes, juste le genou qui pique un peu j'espère juste que mon jean n'est pas troué lui. Mais merci.
- Je suis d'accord ça serait dommage de gâcher un tel vêtement, s'esclaffe t-elle".
Je mets moi aussi à rire, c'est vrai que ma réaction est un peu débile.
"Ah au fait, je m'appelle Vane-
- Je sais qui tu es, nous sommes dans la même classe et moi c'est Chloé."

Comment peut-elle savoir qui je suis alors que je ne lui ai jamais adressé la parole avant ? On est peut-être dans la même classe mais on ne retient pas comme ça les prénoms, mais bon apparemment elle si.

Je reprends ma route pour récupérer mes livres avec Chloé qui me suit. Enfin, je suis devant mon casier, le fameux casier ! Je l'ouvre et un bout de papier tombe de ce dernier. Je me baisse et le ramasse pour lire ce qu'il y a dessus. Mes yeux passent sur le dernier mot qui s'écarquillent et je ne peux m'empêcher de le lâcher.

Pourquoi moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant