~ Chapitre 3 : j'aimerai faire quelquechose ~

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Je l'avais aidé à se relever quand l'autre lui avait fait un croche-pied. J'avais lu une certaine incompréhension dans ses yeux. N'est-elle pas au courant pour la photo ?

Elle est là, juste devant moi. Du moins elle l'était jusqu'à ce qu'elle vit le mot. Le mot qu'un idiot avait glissé dans son casier. Un petit mot qui n'était pas anodin vu dans l'état où elle est partie. Un mot qui devait sans doute être là pour lui faire du mal. Un mot, une moquerie voire une insulte. Les gens n'ont pas marre de faire souffrir les autres car ils sont différents et on choisit une autre voie que celle de Monsieur TOUT LE MONDE. J'eu envie de crier son prénom en la voyant s'enfuir. Je voulais la retenir.

J'entreprends de ramasser le petit bout de papier afin de savoir précisément ce qu'il y a d'inscrit de dessus : " T'es vachement culottée d'oser de mettre un pied dans ce bahut. Tu ferais mieux de retourner d'où tu viens et t'enterrer vivante. Tu me dégoûtes salope."
Voilà ce qu'il y a d'écrit, ça vole pas haut du tout. Les gens de ce lycée me répugnent.

J'aimerais tellement l'aider, la soutenir et même être son amie. Mais je ne peux pas, je ne peux pas me le permettre. Je veux pas risquer de détruire ma réputation pour une fille qui vient d'arriver. Je me sens lâche à cette instant même surtout que je critique ceux qui lui font du mal mais je ne suis pas mieux.

Je froisse le morceau de papier et le jette dans la poubelle la plus proche. Je marche en direction du grand portail pour sortir de l'établissement quand je vois accroché à un arbre une photo, ou devrais-je dire LA photo. Oui LA photo. Je ne sais pas quoi faire, faut-il qu'elle sache pourquoi les gens s'acharnent sur elle ? Pourquoi ils l'insultent ? Je pense que oui, mais je ne peux pas le faire moi-même, c'est trop dur.
Je déchire la photo en des milliers de bouts pour que personne ne puisse recomposer l'image, et la jette dans une poubelle.

Une fois chez moi, je cours jusque dans ma chambre sans même prendre le temps de saluer ma famille. C'est très impoli mais c'est pour la bonne cause alors faut pas m'en vouloir. Je ne peux pas aider Vanessa physiquement mais à distance et cachée derrière un écran, oui. J'allume donc mon ordinateur et me connecte à FaceBook, la photo avait commencé à circuler de ce réseau social donc le mieux est de détruire le mal à la source. Si jamais des gens me demanderaient pourquoi j'ai fait ça je n'aurais qu'à prétendre que j'ai fait une fausse manipulation et le tour est joué, du moins je l'espère fortement. Je décide de me coucher tôt après un bon repas.

Ce matin, elle n'est pas là. J'ai peur qui lui soit arrivé quelque chose sur le chemin ou encore qu'elle n'est plus envie de revenir en cours. Il ne faudrait pas qu'elle développe une phobie scolaire.

Notre premier cours commence et toujours aucun signe de vie. La professeur nous demande qui veut bien lui prendre ses devoirs, personne ne lève la main, certains commencent se moquer de la jeune fille mais je suis trop loin pour entendre ce qu'ils disent. Je ne lève pas non plus la main même si j'en ai très envie. Je remet mes lunettes en place, ouvre un cahier et commence à griffonner dessus.

" Chloé comme personne ne se dévoue, ça sera toi qui lui prendra ses devoirs, me dit la professeur, je relève brusquement la tête.
- Pourquoi moi Madame ? Questionné-je
- Parce que tu es une fille sérieuse et plutôt calme.
- Je n'ai pas son adresse donc je peux pas lui donner, rétorqué-je durement.
- Sur un autre ton jeune fille et pour l'adresse reste à la fin du cours je te la donnerai exceptionnellement."
Après ça, une mine boudeuse s'installe sur mon visage. Cette professeur est vraiment spécial puisque normalement ils ont défense de transmettre ce genre de données personnelles.

Les élèves assises devant se retournent et me regardent avec compassion.

Les gens ont l'air de comprendre que ce n'est pas mon choix, même si je le voulait au fond de moi, donc ils ne me regarderont pas bizarrement, sauvée! Ce soir j'irai chez elle pour lui donner ses devoirs.

Pourquoi moi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant