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La fin de journée n'a pas été très joyeuse. Jane ne m'a pas adressé un regard ni un mot. Morgane, elle, me lançais souvent des sourires que je lui répondais par des clins d'oeil.

Les cours sont finis depuis une bonne heure, les filles sont rentrées chez elles. Mes potes sont partis faire une partie de play. Ils ont été étonnés quand je leur ai dis que je ne venais pas avec eux. Je vais tenir compagnie à Jane. Si au début elle m'insuportais, maintenant, j'ai envie de l'embêter.

Après avoir menacé Lia de me donner l'adresse de Jane, je recherche sur Google Map où c'est. Intéressant, elle habite à dix minutes de chez moi ! Une fois arrivé devant chez elle, je sonne comme toute personne normal. Une dame que je suppose être sa mère m'ouvre en souriant.

- Bonjour, vous êtes ?

- Bonjour ! Je suis Noah, un pote à Jane. Elle est ici ? Demande-je de ma plus belle voix.

- Elle arrive !

Elle laisse la porte entrouverte et je peux entendre la mère gueuler à sa fille de descendre. Deux minutes plus tard, Jane rouvre la porte et je lui souris de toutes mes dents. Sa réaction ? Refermer la porte. Je ne comprends pas, pourquoi me ferme-t-elle la porte au nez sans avoir dis un mot ? Et si j'avais un bout de salade coincé entre les dents ?

- Jane ! Tu vas m'ouvrir cette putain de porte ! J'ai pas abandonné ma partie de play avec les mecs pour rien ! Gueule-je en frappant à la porte.

Je fais le tour de la maison quand j'aperçois une fenêtre ouverte que je pense être la chambre de Jane. À cet instant, je me crois comme Roméo et l'envie de balancer un cailloux me prends. Par terre, je trouve un cailloux pas trop gros et je lui lance. Au moins, je n'aurais pas le problème de casser sa fenêtre puisqu'elle est ouverte !

- Casse toi de chez moi, morveux ! Crache Jane en regardant par sa fenêtre.

- Vas y, balance ta chevelure Princesse ! Rigole-je.

- Tu te prends pour qui sérieusement ?

- Pour ton prince charmant !

- Tu me fais pitié !

Bon. Je crois que je vais un peu forcé mon invitation à entrer chez elle. Les filles sont bien connues pour être têtues ! Grâce à son mur en pierre, je peux facilement escalader. Arrivé en haut de sa tour, j'entre par sa fenêtre et je m'allonge par terre trop fatigué par mon sport du jour.

- Alors comme ça, le prince charmant n'est pas sportif ? Souris Jane au dessus de moi.

- Seulement au foot, soupire-je.

- C'est pas comme ça que tu vas faire craquer Morgane, critique cette dernière.

- Je gère ! Bon par contre, c'est pas que je t'aime pas, en faite si, mais ma mère m'attends pour gouter, déclare-je.

Pendant que j'essaye de me relever, Jane pouffe de rire.

- Quoi ? Interroge-je.

- Le petit Noah doit rentrer parce que sa "moman" l'attends pour goûter ! Imite-elle d'une drôle de voix qui me fais rire.

- C'est pas drôle ! Me plains-je.

- C'était drôle, rectifie Jane.

- Tu fais du sport toi ?

- J'ai déjà fais du cheval comme la majorité des filles et de la boxe, annonce-t-elle.

- T'as fais de la boxe ? M'exclame-je.

- C'est pas ce que je viens de dire ?

Jane : 1. Noah : 0. Ça pique. Je m'installe tranquillou sur son lit tandis qu'elle s'assoit sur sa chaise de bureau.

- Bon, alors quoi de neuf ? Questionne-je pour éviter un gros blanc.

- T'es sérieux ? Genre t'as pas d'autre questions plus intéressantes ?

- Arrêtes de me clasher ! J'essaye de redevenir ton ami, pleurniche-je en jouant avec sa peluche.

- Imbécile.

- Bon alors, on parle de quoi ? Party pyjama ? Vernis, coiffure, maquillage ? Je peux me forcer à m'y intéresser si tu veux, ironise-je.

- Je te voie très mal en mode fille.

- Raconte-moi les secrets de vous, les filles incroyablement mystérieuses et chiantes, prononce-je.

- On a pas de secrets, ricane Jane.

Allongé sur son lit, je me retourne sur mon dos de sorte à voir Jane la tête à l'envers.

- Vraiment ? Alors pourquoi vous allez au toilettes à plusieurs au lycée ?
- Euh parce que les toilettes puent tellement qu'il faut bien les parfumer avec nos corps qui sentent merveilleusement bien, explique Jane de façon crédible.

- Tu es tellement sûre de toi que tu donne l'impression de sortir quelque chose d'intelligent or ton explication est naze à chier, râle-je.

- Très virile et très mature ta réponse, remarque Jane.

Je lui balance son oreiller dans sa gueule. Finalement, j'ai loupe mon gouter avec ma mère mais elle m'a promis d'en refaire un, une autre fois.

- Le plus important c'est les filles ! Avait-elle justifié.

Ouais parce qu'elle sait autant que moi qu'au niveau amour, je suis à la ramasse. Je ne suis même pas sur la ligne de départ ! Je suis dans les vestiaires et ça craint vraiment !

Dormir est un de mes moments préférés. Laisser courir notre imagination et fantasmer sur les putains de belles fesses... Ok stop. Je m'excite pour rien. Hier soir, j'ai mis mon réveil à sonner plus tôt car je compte passer par chez Jane pour aller au lycée ensemble. Pour une fois que je ne serais pas en retard !

En vérité, c'est ma mère qui m'a dis de le faire car, selon elle, "les filles aiment que les mecs viennent les chercher pour aller au lycée". Les filles aiment des choses vraiment étranges !

Depuis dix minutes, Jane a enfin accepté que je l'accompagne jusqu'au lycée et même jusqu'à notre classe car mystérieusement bizarre, nous sommes dans la même classe. Ce qui ne me déplait pas, au contraire !

Est-ce que j'ai déjà dis que les files étaient têtues ? Et pas matinal du tout ! Jane tirait une de ces tronches quand elle a ouverte la porte de chez elle.

Nous marchons toujours cote a cote quand brusquement, j'entends un bruit sourd près de moi. Je me tourne vers Jane qui semble manger le sol...

- Est-ce ce que tu viens de tomber ? M'exclame-je.

- Non, il y avait de la poussière par terre, justifie-t-elle.

- Tu te fous de moi ? Tu fais du ménage en pleine rue ?

Elle se relève avec difficulté et je ne peux m'empêcher de rire à n'en plus finir. Alors que je ne m'y attendais pas, Jane se met aussi à rire en se mordant la lèvre.

Une chose est sur : les filles sont bipolaire. Un coup elles sont jalouses, un autre jour, elles sont grognon, encore un autre jour, elles rigolent ou bien elles gueulent.

Est-ce qu'il existe un manuel de fonctionnement sur les filles ?

Parole d'un (faux) Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant