Sensations Profondes d'une Fille Impatiente

Verse 13

Je m'habille très simple que d'habitude. Je me mets un bonnet et des sandales, je ne vais pas trop loin. Et du coup, je ferme la porte de chez moi à clé. Je retourne et qui vois-je planté devant moi ???
Je marmotte.
Moi : Qu'est-ce que... Salut Edward. Tu fais quoi là ? T'étais pas supposé être en classe à cette heure ?
Ed : ......
Moi : Je t'ai manqué chéri ? C'est pas une raison de rester figé à me contempler.
Ed : ......
Moi : Edward je te parle.
Ed : Niskaa.
Moi : Ah enfin. Je te croyais muet.
Ed : Tu m'aimes, oui ou non ?
Moi : Quoi mais... Pourquoi Ed ? Tu doutes de mon amour pour toi, c'est ça ?
Ed : Je te croyais différente des autres. Je pensais que t'étais celle que j'attendais. Je pourrais miser sur toi, j'ai mis toute ma confiance en toi. Je suis déçu Niskaa. Je ne croirai plus en l'amour. Ce n'est que de la merde.
Moi : Edward. Pourquoi dis-tu toutes ces choses ? Qu'ai je fait ?
Ed : Tu sors avec le prof de maths, n'est ce pas ?

Je sens un vent froid me battre dans le dos. Je peux sentir palpiter mon coeur sous la plante de mes pieds. Tout à coup j'ai une forte migraine. J'ai fais trop de mal à personne en essayant de me faire plaisir et de satisfaire mes sentiments.
Je sors de mes pensées car Edward me tape les épaules, il les presse, il me fait du mal. Et il me secoue de toutes ses forces.
Ed : Putain réponds moi Niskaa.
Moi : Edward, tu veux rentrer ? ... Nan pas la peine. Laisse moi au moins m'exprimer. J'ai des sentiments pour vous deux. Je ne pouvais pas choisir, car je me sens bien avec vous deux. Je n'aurai jamais le courage de faire un choix.
Ed : Pitié Niskaa pitié. Il me regarde avec dégoût. Tu parles comme une vraie pétasse.

Il m'énerve, je fonds en sanglots mais je reprend mon courage et je lui parle avec rage, en lui pointant l'index au visage.
Moi : Dis le si t'en as envie. Je suis une pétasse, tu peux le crier et moi je t'aiderai. Vas y, qui t'en empêche ? Hein Edward ? Allez vous faire foutre. Vous chamboulez ma vie, et vous me laissez seule avec ma honte. Vous êtes tous les mêmes. Quitte moi Edward. Tu as plein de femmes à tes pieds. Bien plus belle et bien plus sexy que moi, allez fous moi la paix! Va chasser ailleurs merde !
Je rentre en claquant la porte à son nez. Je crie rageusement, je flanque à terre tout ce que je trouve au passage. J'ai envie de me suicider. Ma vie est terminée. Je me disais que si les filles qui ont un copain sont heureuses, moi j'allais être heureuse au carré. J'avais deux mecs parfaits. Chacun d'entre eux avait sa façon de me combler. Mon monde vient de s'écrouler.

J'ai passé tout le reste de la journée à pleurer, je sens mon coeur se déchirer en mille morceaux. J'ai profondément honte de moi-même, je n'ai pas dormi durant la soirée, je me retenais pour que maman ne se rend pas compte que je pleure toute la nuit. Je suis devenue toute faible.
Au déjeuner, maman me regarde attentivement, elle me connaît si bien au point de remarquer en deux secondes que je ne vais pas bien.

Maman : Un souci Niss ?
Elle me tire brutalement de mes pensées
Moi : Euh... Non m'man !
Maman : Tu n'oserais pas me mentir jeune fille. Tu as des balises sous les yeux, tu n'as pas fermé l'oeil de la nuit ?
Moi : Oui mais pas beaucoup. Je vais bien m'man

C'est la réponse la plus torride qui pourrait sortir de ma bouche en ce moment. Je n'ai pas le courage de dire que je vais bien. J'ai honte de regarder mon reflet au miroir et quand j'y arrive j'essaie de sourir et je n'ai pas le courage.
Je suis vraiment étonnée que ça me fait souffrir autant, la trahison de Kimberlie et l'abandon de Edward. Je l'aimais beaucoup, je me sens humiliée. Tant que je ne trouve pas la personne idéale, je ne m'aventurerai plus jamais dans ces histoires d'amour sans bonheur. Et je me vengerai. J'en fais le serment.

Le lendemain après une journée qui a été très dure pour moi. Je n'ai presque rien suivi en classe.
Arrivée chez moi, je ne mange pas.
Je monte me coucher et je me réveille quand maman est rentrée. À 19h. Elle ne sait pas si j'ai séché les cours aujourd'hui, donc je dois me préparer à inventer quelque chose quand elle me demandera de lui raconter ma journée.

Moi : Je vais voir une amie.
Maman : Kimberlie ?
Entendre son nom me fait avaler ma salive de travers et ça m'etrangle.
Moi : Non. Je ne suis pas...euh...je veux dire je n'ai pas qu'elle comme amie.
Maman : Une nouvelle alors ?
Moi : Hum ouais on peut dire ça. Je m'efforce de sourir
Maman : Couvre-feu. 23h.

Je me dépêche donc et j'arrive chez Val. Avant d'entrer, je regarde autour de moi pour voir si je ne trouverais pas un des élèves du lycée avec un caméra en main. Une fois à l'intérieur, Il m'embrasse, me câline, me fais ses compliments habituels. Je ris mais je n'ai plus la force d'être contente.

Val : Tu as un prob ?
Val me connaît par coeur.
Moi : Nan t'inquiète. Juste que tu me manquais beaucoup.
Val : Tu as révisé ?
Moi : Ouais euh oui. Je n'attends que les épreuves.
Val : C'est ça. La femme du prof hahaha
Moi : Tu es heureux qu'est-ce que t'as ?
Val : Parce que t'es là ma chérie. Ta présence me rend heureux. Ou c'est peut être le fait que mon cousin vient dans quelques jours. Tu te rappelles ?! Le petit qui m'a appelé quand on était ensemble.
Moi : Il vient ? Je serai contente d'être son camarade. Sa cousine quoi !

J'ai envie de parler avec quelqu'un. Je ne peux vraiment pas raconter à Val tout ce qui se passe dans ma vie actuellement. Mais j'ai envie d'aller plus loin avec lui parce que apparemment il ne me reste que lui. C'est pour la première fois que je me sens foutre totalement la différence d'âge.

Moi : Épouse moi Val.
Val : Tu le veux vraiment ? Après tes études ma chérie. On sera le couple le plus heureux de toute la planète.
Moi : Tu veux combien d'enfants.
Val : Quatre.
Moi : Mon Dieu ! Je te les donnerai. Les fruits de notre amour.
Et on s'embrase avec beaucoup de romantisme.
Moi : Quand ton cousin sera là on pourra toujours être à l'aise à se titiller mon coeur ?
Val : T'inquiète pas pour ça ma douce. Il me dit ça en fermant les yeux et il s'empresse de reprendre mes lèvres. Ça me fait rire.
Je lui dis que je dois rentrer, il vient me déposer à deux rues de chez moi. Je fais le reste de la route pour rentrer et je monte rapidement me coucher.