Des vérités un peu trop dures à révéler...

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Je sais pertinemment que je n'aurai pas dû partir comme une voleuse tout à l'heure, mais je n'ai pas eu le choix. Tom m'attend déjà devant l'hôtel et je n'ai aucune envie de voir un nouveau scandale éclater alors que mon frère est dans un état pas terrible et qu'Antoine est là. J'ai juste eu le temps de passer aux toilettes mettre un peu de poudre sur les traces présentent dans mon cou que j'aperçois déjà l'homme responsable de mon déménagement imminent derrière les barrières de sécurité misent en place pour éviter tout débordement. Je longe la rue et le rejoins assez rapidement, avec l'espoir de me débarrasser de lui et d'enfin pouvoir finir mes cartons. Je lui tapote l'épaule pour qu'il se retourne et ce dernier tente de me prendre dans ses bras. Nan mais coco tu t'es cru où là ?! Attends un peu que je te fasse ta fête, après on verra si tu veux toujours me prendre dans tes bras. Je sors une clope tandis qu'il me suit en direction de la station de métro la plus proche. Il ne prononce pas un mot de tout le trajet jusqu'à ce qu'il me demande si je vais bien. Je fais non de la tête et retourne à la lecture de mon bouquin une fois sortie du métro à Châtelet, je le dirige immédiatement vers le Mc Do. Je commande rapidement un petit wrap et un café alors que monsieur se commande à manger pour un régiment. On se pose à l'étage sur l'espèce de table qui nous donne une magnifique vue sur la rue grouillante de monde. Chose très agréable pour quelqu'un qui a le vertige... Bref.

- Je peux savoir ce que tu me voulais ? Je le fixe en train de manger son énième double cheese.

- Tu comptais me dire quand pour ton déménagement ? Merde, comment est-il au courant ? J'ai tout fait pour qu'il ne soit pas au courant, seul mes parents, Olivier et quelques amis le sont.

- Je peux savoir ce que ça peut te foutre que je déménage ? Je te signale juste que ça fait deux mois que nous ne sommes plus ensemble Tom.

- Bah je ne sais pas, on a quand même été ensemble pendant plus de deux ans et je j'espérais que tu changes d'avis...

- Que je change d'avis ?! Tu te fous de ma gueule là ! Tu m'humilie publiquement devant tous tes putains de potes de merde et tu pensais sincèrement que j'allais changer d'avis ? Tu t'es pris pour qui Tom, quand je t'ai dit que c'était fini, j'aurais quand même espéré que tu te doutes que ma décision était prise définitivement. Nan mais je rêve quoi ! Tu t'attendais à quoi ? Que tu puisses revenir comme une fleur et que l'on oublie tout comme si de rien était ? Réveille-toi Tom, je ne suis ni ta pute ni ton objet, alors même pas en rêve et puis cela aurait fait deux ans dans quelques mois alors arrête avec de penser que cela puisse me faire du mal que de me dire que j'ai passé du temps avec toi à essayer de construire quelque chose, je pense que de toute façon ça n'aurait jamais fonctionné sur le long terme toi et moi. J'essaye de rester digne et de ne pas trop faire comme si cela me touchait, même si j'y ai pourtant cru moi à notre histoire.

- Ana, tu sais que j'ai fait une connerie, je le sais aussi, mais c'était une connerie de gosse, mais je t'aime Ana, tout ce temps passé avec toi était juste merveilleux, je n'ai jamais été aussi bien de ma vie, je t'ai présenté à toute ma famille, je tiens à toi bien plus qu'à moi-même, et puis s'il n'y avait pas eu ce putain d'accident...

- Ne parle pas de ça ! Plus jamais, je ne veux plus jamais que tu oses parler de ça devant moi. C'est du passé ok ! Tu crois que moi je ne tenais pas à toi espèce de gros con de merde ?! Tu penses réellement que j'ai joué la comédie pendant tout ce temps ?! Evidemment que j'étais amoureuse de toi, bien plus que tu peux même te l'imaginer, mais là tu as été trop loin et jamais je ne pourrai te pardonner de m'avoir fait subir ça. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. J'ouvre mon sac et en sors un petit écrin en velours bleu nuit. Tiens reprends là, j'ai voulu la ramener moi-même à ta mère mais je n'en ai pas eu la force. J'apprécie trop ta famille pour devoir leur expliquer pourquoi je refuse de me marier avec leur fils, tu n'es qu'un sale con, égoïste et surtout un horrible manipulateur. Je prends mon café ainsi que mon sac et commence à partir. Je me retourne une dernière fois. Je ne veux plus jamais te voir, tu m'oublie, trouve-toi une fille qui te feras souffrir comme tu m'as fait souffrir, c'est uniquement ce que je te souhaite.

Une histoire incertaine - Antoine Griezmann (Slow update)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant