5 Le choc

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Le sergent Cameron resta derrière la porte, la main sur la poignée. Il était en pleine réflexion après les commentaires d'Eli. "Tout ce qu'elle vient de dire pourrait-il être vrai?". Mais il ne pouvait pas prendre le risque de le dire à ses chefs car il allait passer bientôt inspecteur si tout se passe comme prévu et c'était le rêve de sa vie. Il retourna en salle de pause pour voir l'évolution des attaques.

Arrivé là -bas, la salle était toujours aussi pleine. Tout le monde gardait les yeux rivés sur la télé qui était au centre de la pièce. Personne ne parlait. La journaliste, derrière son bureau, était aussi toujours là.

-  "L'attaque à l'air de s'être arrêté. Tous nos correspondants, dans le monde entier, nous disent la même chose, la maladie aurait arrêté de se propager, laissant derrière elle des milliers de morts..."

"Elle a raison, ce n'est pas logique tout ça... Comment une attaque pourrait s'arrêter d'un coup? surtout une attaque bactériologique... "

La journaliste continua:

- "Nous retrouvons Elisabeth, qui est toujours devant le stade de Chicago. Elisabeth, que pouvez-vous nous dire sur les événements en cours? "

- "Alors pour le moment, c'est un peu le calme plat. Il y a certes une certaine agitation autour de nous, surtout depuis l'arrivée des soldats sur place, mais le ballet de véhicules s'est arrêté. Je ne peux pas  vous dire si c'est bon signe ou non. "

- " Et, Elisabeth, savez-vous si le virus à arrêté de faire des victimes dans le stade? Car des personnes non contaminées étaient confinées à l'intérieur pour éviter la propagation, je crois."

- "Effectivement, des personnes non contaminées étaient un l'intérieur, mais nous ne pouvons pas vous dire pour le moment ce qu'il en est pour eux."

La journaliste devant le stade, leva la tête et le cameraman suivi son regard.

- " Mais nous allons bientôt avoir des réponses, car un de nos hélicoptères va prendre le risque de survoler le stade pour nous fournir en exclusivité des images de l'intérieur des lieux."

On pouvait voir, en direct à la télé, un hélicoptère, gris et le logo rouge de la chaîne, prendre la direction du stade. Il y avait juste en dessous du cockpit, un gros projecteur qui balayait les rues pour ne pas perdre une seule miette du spectacle qui s'offrait à lui.

Le sergent Cameron laissa échapper un juron et l'image changea à la télé pour passé du point de vue de l'hélicoptère. Etait-ce à cause du moteur de l'engin, ou le fait que le stade soit énorme, mais quand il arriva au-dessus de stade, on pouvait voir à la télé une véritable scène de guerre à l'intérieur, qui ne s' était pas entendue de l'extérieur. Les soldats et les policiers étaient en train de tirer sur des personnes dans tous les sens.

- " Au mon Dieu! " Même la présentatrice ne pue gardé son calme.

Elle réussit quand même à se reprendre:

- "Il semblerait qu'il y ait un problème dans le stade. Les policiers et les militaires sont en train de faire usage de leurs armes, si je ne me trompe pas, sur des civiles... "

La caméra commença à zoomer sur le terrain du stade. Une personne allongée par terre, portant le maillot de l'équipe de Chicago, commença à se relever et à se mettre à courir en direction d'un militaire entrain de tirer sur d'autres personnes. Le supporter plongea sur le soldat et le mordit au niveau de la gorge et arrachât un morceau de chair juste au niveau de la carotide. Même devant la télé, on put voir un jet de sang. D'autres civiles se ruèrent sur lui et commencèrent à le dévorer.

Dans la salle de pause, des personnes eurent des hauts le coeur. Il y eut même un jeune policier qui sortit de la pièce en courant, sans doute pour soulager son estomac trop fragile pour les images. Même Cameron, qui pourtant en avait vu quand il était soldat, avait du mal à supporter tout ça.

- " Chères téléspectateurs, je ne peux vous expliquer ce qui se passe dans ce stade. On dirait que les personnes, à l'intérieur, sont prises de folie meurtrière."

L'image était revenu sur la journaliste toujours postée devant le stade. Mais son visage avait changé de couleur. Elle était devenu blanche et la main qui tenait le micro tremblé. Elle devait avoir un retour des images sur un petit écran. La présentatrice, dans le studio, essaya d'enchaîner:

- " Y a-t-il du mouvement maintenant à côté de vous? Vous voyez des renforts par exemple? "

- " heu, oui, je crois... Désolé, j'ai du mal à reprendre mes esprits... Mais oui, je vois des militaires se positionner devant les portes de sortie, et ... "

Elle ne put finir sa phrase car des coups de feu commencèrent à être tiré par les militaires. Le cameraman ne filmait plus que la scène de guerre qui se déroulait devant le stade.

Les portes, d'une des entrées du stade, volèrent en éclat sous la pression des personnes qui étaient à l'intérieur. Mais les personnes qui en sortirent n'avaient pas l'air normal. Rien que leur façon de bouger prouvait qu'il y avait un problème. Leurs déplacements paraissaient primitifs avec leurs bras pendants pour certain. Mais ils se déplaçaient assez rapidement et le visage des personnes étaient déformés par une sorte de rage et leurs regards avaient l'air vide, comme celui d'un mort. Dans ce flot de personnes qui se déversait des portes, il y avait des supporters venu voir le match mais aussi des policiers, des militaires et du personnel médical. Il y avait beau avoir des personnes différentes, ils foncèrent tous sur les hommes en armes devant eux.

Les militaires et policier, retranché derrière des véhicules et des barrières, ouvrirent le feu pour essayer de les arrêter. Mais cela ne marcha pas, ils continuèrent d'avancer, ne ralentissant qu'un peu après chaques impactes de balles. Les premiers assaillants arrivèrent sur certains hommes armés et les attaquèrent en leur sautant dessus puis les mordirent sans aucune raison logique, telle des animaux enragés. Le sergent Cameron n'en croyait pas ses yeux.

- Mais bon Dieux, qu'est-ce qu'il se passe? Ils vont se faire massacrer!

Une femme dans la salle de pause poussa un cri de terreur mais personne n'y prêta attention, trop occupé à regarder l'écran.

Le cameraman continua de filmer la scène. Rien n'avait l'air de les arrêter. Les militaires et les policiers étaient en train de vider leurs chargeurs sur eux sans montrer aucun signe de douleur. Un agent qui était entouré par trois agresseurs, tirait dans le tas prit de panique et juste avant de se faire submerger par l'assaut, tira une dernière balle en pleine tête d'un supporter. L'homme s'écroula par terre et ne bougea plus. Ce fut la dernière action du policier, avant de se faire renverser puis dévorer par les deux autres.

Cameron écarquilla les yeux et se parla à lui pour lui-même:

- Un tire dans la tête les arêtes!

L'éveil Des MortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant