7 (Amelya)

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[Hayes Grier]
Tu es ma drogue, Amelya

Je relis le dernier message qu'Hayes m'a envoyé pour la dixième fois au moins, un frisson me parcourant l'échine.

Est-ce seulement une blague, ou le pense-t-il vraiment?

Ça fait deux semaines que nous parlons tous les jours par messages. Deux semaines que je lui pose des questions plus bizarres les unes des autres. Deux semaines qu'il me répond presque tout de suite.

Juste deux semaines, et je me suis déjà attachée à lui. En même temps, il est mon idole. Mais là, j'ai l'impression que c'est différent.

Maintenant, je tiens à lui en tant qu'ami, et plus en tant que célébrité crush.

J'ai appris à le connaître, et c'est si simple de lui parler. Je peux dire ce que je veux sans avoir peur de paraître ridicule.
Il y a deux semaines, si quelqu'un m'avez dit que j'allais devenir amie avec Hayes Grier et parler aussi naturellement avec lui, j'aurais ris au nez de cette personne, puis lui aurais demandé si le gâteau qu'il avait mangé n'était pas du space cake.

Et pourtant, c'est bien ce qui se passe à présent.

J'éteins mon téléphone sans répondre à Hayes et décide d'aller courir pour tout évacuer et arrêter de penser à son dernier message, qui apparement, me trouble plus qu'il ne devrait.

J'enfile une brassière de sport bordeaux, un leggings noirs, mes baskets de course de la même couleur et attache mes cheveux en une haute queue de cheval.

Je descends les escaliers, préviens mes parents que je vais courir, et sors de la maison.
Je commence tranquillement en petites foulées, dans un rythme régulier, me dirigeant vers un endroit bien précis.

Je tourne au coin de la rue, traverse le parc qui se trouve quelques mètres plus loin, franchis deux pâtés deux maisons, lorsque finalement, je ralentis, ayant atteint ma destination.

Je longe la clôture grillagée jusqu'à trouver le petit trou découpé dedans, dans lequel je me faufile sans problème.

M'y voilà. Un vieux stade abandonné, qui servait surement à jouer quelques matchs amicaux de football, ou à courir, ce qui est mon cas.

Personne n'y viens jamais à cette heure ci. Le seule moment de le journée où tu peux y croiser quelqu'un c'est le soir, lorsque des jeunes décident de venir s'y bourrer la gueule.

Le quartier dans lequel se trouve le terrain est très calme, et j'ai très rarement croisé de gens en balades alors que j'y étais. C'est pour ça que j'aime bien venir ici. Il y a peu de monde, donc plus d'intimité.

Je fais quelques étirements et me place à un bout du stade, là où j'ai planté le premier poteau. Le deuxième se trouve 100 mètres plus loin. C'est ma piste, celle que j'ai aménagé pour faire du sprint.

Je fais un compte à rebours dans ma tête, puis m'élance à toute vitesse sur mon terrain. J'accélère de plus en plus, le vent fouettant mon visage, puis m'arrête doucement après avoir atteint le deuxième poteau.

Je recommence plusieurs fois, oubliant tout. Je me sens libre.

*
Après plusieurs aller-retours en sprint, je décide de me reposer un peu en me maudissant d'avoir oublier de prendre une bouteille d'eau.
Alors que je reprend ma respiration, j'entend des pas derrière moi.

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