Elle s'est suicidée...

Chapitre 6 : Enfin !

Le réveil d'Élise sonna. Elle grogna et s'enfouit sous sa couette. Son réveil continuait de sonner. Elle se redressa et se rappela qu'elle avait une chose à faire. C'est pour cela qu'elle avait mit son réveil si tôt. Elle pris son petit-déjeuner dans la cuisine et croisa sa mère. Elle avait peur de lui parler. Elle lui avait adresser la parole rarement depuis qu'elle s'était évanouie. Elle commença par un timide bonjour ; Sa mère surprise, sursauta. Elle n'avait pas vu sa fille assise dans un coin de la pièce mangeant sans bruit. Élise ne se levait jamais aussi tôt. Maria lui répondit en retour :

-Bonjour ! Pourquoi est-tu là ? Demanda sa mère.

-Je voulais te demander un truc.

- Oui ?

-Est-ce que demain tu peux prendre un jour de congé et passer la journée avec moi ? On ira faire les boutiques et manger au restaurant. Si tu est d'accord bien sûr.

-Oui, d'accord. Je te dit ma réponse ce soir. Il faut que je vois avec mon patron si il est d'accord mais je pense que c'est OK.

Sa mère était tombée dans le piège. En croyant que sa fille avait besoin de cette journée pour aller mieux et pour passer un moment en tête à tête avec elle , Maria allait tombée de haut. A la place, elle allait se faire interroger par Élise et Marion.

En fin d'après-midi, Élise sorti de la maison et se dirigea vers l'école de sa sœur. Elle failli renoncer à plusieurs reprises mais pensa à sa sœur et cela lui redonna du courage. Arrivée devant la grille, elle patienta de longues minutes. Elle ouvrait à 16h30 et il n'était que 16h20.

Quand Élise vit la grille s'ouvrir ce fut comme un soulagement, elle allait savoir plus de chose. Enfin elle espérait que le fameux Rémy allait lui apprendre des informations. Elle scruta chaque élève qui sortait mais elle ne le vit pas. Au moment où elle s'apprêtait à partir, elle reconnut une tête brune. Celle de Rémy. Elle l'interpella. Le garçon se retourna et s'approcha de la personne qui l'interpellait.

- Tu me veux quoi ? Interrogea le garçon.

- Te parler de Suzy, je crois que tu la connaît... connaissait

- Oui je la connaissait, et alors ? Dit-il avec un sanglot dans la voix.

-Tu étais son ami ?

-Pourquoi toutes ses questions ?

-Je pense qu'elle ne s'est pas réellement suicidée. Et j'aimerai savoir ce qui s'est passé avant, répondit-elle.

- J'étais son ami un dans le peu qu'elle avait. Elle était aussi amie avec une Julie mais elles n'étaient pas très proche.

Rémy s'installa sur un banc à l'écart de la sortie de l'école.

- Les semaines avant... avant.... sa mort, elle était plus distante. Elle était plus distante. Elle n'était pas elle même. On aurait qu'elle cachait quelque chose. Elle ne me parlait plus comme avant et même en classe elle ne levait plus la main.Il hésita Un jour, elle m'a demandé de lui écrire un texte sur un papier rose qu'elle m'avait apporté. C'était un texte triste qui parlait d'adieu et aussi de toi et de tes parents. Je lui ai demandé pourquoi il fallait que j'écrive ça. Elle m'a répondu que c'était une pièce de théâtre qu'elle écrivait. Je ne l'ai pas cru mais je ne pouvait pas lui refuser. C'était mon amie et ce le sera toujours. Je me suis inquiété. Je ne savais pas comment interpréter ça. Et quand j'ai su qu'elle était morte, j'ai...

Une larme coula le long de sa joue. Il l'essuya rageusement. Élise ,face à la grande tristesse du garçon, le pris dans ses bras. Elle aussi pleurait. Quelques secondes après, Rémy se dégagea de l'étreinte.

- C'est de ma faute, j'aurai dû le savoir. Le message, le fait qu'elle était plus distante et tout le reste. Je savais qu'elle allait pas bien. Je ne savais pas quoi faire, de peur de perdre son amitié. Maintenant c'est trop tard. Je ne peux plus rien faire. J'aurai dû faire quelque chose. J'aurai dû prévenir quelqu...

Élise le coupa.

-Ce n'est pas de ta faute, regarde moi, je suis sa grande sœur et je n'ai rien vu. Pourtant je vis avec elle. Et mes parents, ce sont comme même ses parents aussi Ils auraient dû voir. Putain ! Mais ils auraient dû voir qu'elle n'allait pas bien !

Élise s'énerva plus contre elle même de n'avoir rien pu faire pour empêcher le suicide de sa sœur. Elle reprit plus calmement.

-Personne n'aurait pu voir qu'elle s'enfonçait à cause d'un mal qui la rongeait de l'intérieur. On ne sait pas ce que c'est mais je vais le découvrir. Je te le promet, pour ma sœur. Souviens-toi que ni moi, ni mes parents, ni personne ne savait qu'elle allait mettre fin à ses jours. Ce n'est pas de ta faute. Retiens-le bien. Ce n'est pas de ta faute ! Ne culpabilise pas. Ne reste pas malheureux. Ne fait pas comme Suzy, j'en suis sûr qu'elle t'en voudrait si tu finissait comme elle. Tu as encore ta vie devant toi. Ne la gâche pas par la culpabilité de n'avoir rien pu faire.

- Oui, mais elle aussi avait encore sa vie devant elle. Si ça se trouve, elle culpabilisait pour je ne sais quelle raison... Et elle en a fini avec la vie.

Sur cette parole, il partit mais Élise le retînt par le bras.

-Attend. Tout à l'heure tu m'as dit qu'elle t'avait demandé d'écrire mais pourquoi ?

-Elle s'était tordue le poignet le matin dit-il comme si c'était logique.

-Tu vois, même ça elle ne nous l'a pas dit.

Rémy se rassit sur le banc et posa une question qui le tourmentait depuis déjà longtemps.

-Juste, une question: d'après toi, pourquoi elle a fait ça ?

- Tu m'as dit que tu avais l'impression qu'elle cachait quelque chose, c'est sûrement de la faute de ce quelque chose.

Ils repartirent tous les deux chacun dans une direction différente. Sur son chemin, Élise pleurait à chaude larmes. Les passants la regardait de travers mais elle s'en fichait ;

Elle rentra, pris un morceau de pain dans la cuisine et monta dans sa chambre. Elle ne vît pas sa mère. Elle n'était sans doute pas encore rentrée. Son père, par contre, se trouvait dans son bureau. Il tenait sa parole de passer plus de temps avec sa fille. Dès qu'il la vit, il lui demanda si tout allait bien. Élise marmonna des paroles incompréhensibles et entra dans sa chambre. Elle s'effondra dans son lit, épuisée .

Rémy rentra, lui aussi, chez lui et se dirigea dans sa chambre. Il s'allongea sur son lit et pleura. Suzy lui manquait. Terriblement. C'était sa meilleure amie. Parler avec Élise lui avait fait du bien. Elle lui avait enlevé un lourd poids de ses épaules.

Sa mère l'appela depuis le salon. Il se leva et alla manger.