Peur de défaite

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La guerre avait a peine commencée, que mon père se rendit compte que les forces de notre ennemi avaient augmente d'une façon alarmante depuis le dernier rapport. La panique s'installait dans mon cher pays. Un adulte par famille devait se rendre au champs d'entrainement de guerre, peut importait que ce soit une femme ou un homme, ce devait être le plus apte au combat de la famille qu'irait s'entrainer. Les gens s'entassaient autour des chars de recrutement, les enfants pleuraient en voyant l'un de leur parents partir, les amoureux se séparaient et se faisaient des promesses futiles et impossibles avant de se séparer, "Oui je penserais a toi tout les jours, oui je reviendrait sain et sauf, oui on se mariera a mon retour..." Que du bla bla... Un torrent de désespoir tombait sur les nouveau soldats, ils murmuraient: "Vous avez entendu la rumeur? On dit que le pays des glaces a augmente ses forces d'au moins la moitie!". Père avait vraiment du mal a faire taire les rumeurs et a calmer ses troupes. Il était lui même effrayé, car ces supposées "histoires de bonnes femmes" étaient vraies... Pour une fois, mon père avait peur de perdre cette bataille aussi capitale... Si on perdait, c'était nos terres qui disparaîtront...et également nos vies...

Je ne pensais pas rester les bras croisés pendant cette guerre, je mis une robe et laissa mes pantalons d'homme de côté pour aller parler a père. Je le trouva dans la salle du trône, avec ma soeur Dania. Ils se ressemblaient tout les deux, mon père avait des cheveux bruns sombres, longs et lisses attachés avec un ruban, des yeux verts clairs et un peau bronzée comme la mienne, ma sœur lui ressemblait énormément, c'était lui en version féminine, sans la barbe de quelque jours de père... Des qu'ils me virent entrer ils se turent, mon père me sourit et se rassit correctement.

-Camille! Ma fille cadette...Que veut-tu?

-Père, vais-je participer a la guerre?

Il parut surpris, je vis comme ma soeur lui lançait un regard inquisiteur. Mon père soupira et me regarda tendrement.

-Camille...tu est la plus jeune de mes filles, tu est petite et frêle...certes ta magie et impressionnante mais...tu est bien trop innocente pour que je te laisse aller a la guerre...en plus, c'est ta soeur Dania qui ira avec moi. C'est la plus forte d'entre vous

Ces commentaires sur mon manque de force et de taille me blessèrent énormément, mais tout ce qu'il avait dit était vrai... Ma soeur Dania était d'ailleurs l'héritière du trône grâce a sa force d'homme...et son expérience de la guerre. C'est bien grâce a ça qu'elle avait l'énorme privilège de choisir son mari, ça pouvait être un paysan, un servant, un compte...mais pas un étranger, si non, elle devrait aller vivre chez son mari et ne serait plus reine... Ma soeur me regarda de haut et parla:

-Tu peut toute fois aider, ton instituteur te montrera un sort qui te permettra de protéger notre pays des invasions...On compte sur toi, ne nous déçoit pas!

Je baissa la tête et murmura:

-Bien...

Je respectait énormément ma soeur, je voulais absolument être aussi forte et imposer le respect comme elle... Je l'aimais plus que le reste de ma famille, depuis toute petite j'essayais de l'épater constamment... sans grand succès. Je fis une légère révérence et les laissa discuter de leurs problèmes de guerre, j'étais quand même soulagée de ne pas devoir combattre dans le champ de bataille...je n'avais pas peur de me faire tuer...ni de prendre une arme...mais l'idée de faire du mal, de tuer, de priver des familles d'un être cher me donnait des nausées. Je voulais protéger les miens, alors je courus sans plus attendre dans le bureaux de mon instituteur.

***

Les jours passèrent, père et Dania étaient déjà partis, a la tête de dix mil hommes vers les plaines désertiques... Chaque jour était un calvaire pour moi et ma soeur, on essayait de se rassurer l'une a l'autre, en se disait que tout allait bien...que Notre soeur et père reviendraient, ma mère restait enfermée dans sa chambre, a prier les dieux pour que son mari et sa fille reviennent sains et saufs... elle sortait rarement, quand elle le faisait, ses cheveux bruns d'habitude si bien coiffés ressemblaient a un nid d'hirondelles, ses yeux jaunes laissaient voir une grande fatigue et un énorme chagrin. Sa peau qui était déjà claire avait virée à un teint malade et blanc.

Enfin, un jour, un matin brumeux, une corne sonna au loin, puis une autre, et ainsi de suite. C'était le signal que les combattants revenaient. La muraille d'arbres résistants au feu que mon maitre et moi avions bâti, ne bougea pas dans un premier temps, puis, dans un froissement, deux arbres aussi épais que des maisons se décalèrent lentement. Je m'habilla vite et sauta par la fenêtre jusqu'à l'étage inférieur, je dévala les escalier aussi rapidement que mes jambes endormies me le permettaient et monta un cheval que l'on avait préparé spécialement pour moi. Ma soeur et ma mère étaient déjà arrivées en tête de la foule, qui se pressait autour du chemin préparé pour les êtres chers qui revenaient. Des enfants les bras chargés de fleurs et de présents, attendaient un frère, une soeur ou un parent parti au combat, les amoureux qui avaient été séparés de leur moitié avaient revêtu leur plus beau vêtements pour recevoir leur chéri ou chérie... Enfin, on distingua une masse de gens marcher lentement vers nous...très lentement, ils ne chantaient pas pour célébrer leur retour... les chars qui étaient remplis de provisions au départ était a présent occupées par des centaines de gens blesses, amputés, agonisant...c'était triste a voir... les seuls bruit qu'on entendait étaient le martèlement des sabots des chevaux qui tiraient les charrettes, les frottements des armes et les plaintes des blessés. Désespérées, ma mère et ma soeur cherchaient les nôtres, tandis que moi, je regardais comment les soldats du front, allaient annoncer les morts...une fillette à côté de moi lâcha la rose blanche, qu'elle tenait avec espoir, quand sa mère lui annonça en pleurs que son père était mort. Je descendit de mon cheval et m'assis à côté d'elle, la fillette fondit en larmes et avec elle des centaines de gens a qui on avait annonce la mort de quelqu'un de cher, les amoureux criaient de désespoir en réalisant que leur promesses n'avaient pas été suffisantes pour que leur amour revienne en vie... Je pris la fillette dans mes bras, elle s'agrippa a moi et pleura tout en criant que ce n'était pas juste, que celui qui avait tue son papa était un monstre, qu'il ne méritait pas ça parce que c'était le meilleur papa... Ma mère cria, je me retourna subitement la peur au talons, mais elle avait crie de joie. Mon père revenait, la mine sombre en chevauchant à côté de Dania. Ils étaient sales et amochés, mais rien de grave, je laissa la petite avec sa maman et couru vers eux. Sans leur adresser un sourire, je demanda:

-Combien?

Ma soeur compris ma question et baissa la tête.

-On était dix mil...on est désormais...quatre mil soldats en vie...

Six mil soldats morts...Six mil familles en deuil...Alena les regarda avec un peu d'espoir:

-Mais...on a ou moins gagné...si non vous ne seriez pas là...non?

Mon père ne répondit pas, il se contenta d'avancer vers le palais. Dania nous regarda, les yeux humides, la voix rappeuse:

-C'était juste la première bataille...et on est désormais a égalité avec le pays des glaces, il n'y a, ni gagnant, ni perdant...


*

**

Après cette bataille, les deux ennemis rentrèrent chez eux avec de lourdes pertes... Personne avait gagne, on avait tout deux perdu. C'est a ce moment là que les lettres de négociation commencèrent a affluer. Mon père était toujours enfermé a discuter avec le conseil des sages, ils cherchaient un arrangement. Pendant ce temps mes soeurs, ma mère et moi, étions en charge des deuils et de la morale des gens... Dania nous laissa bientôt, pour rejoindre mon père dans ses discutions, jusqu'au jour...ou mon père nous rassembla dans le salon:

-Après cette bataille catastrophique, le roi des neiges et moi nous nous sommes mis d'accord, c'était un vrai carnage inutile, et cela ne doit plus se reproduire...c'est pour ça, qu'il va venir ici, au palais, pour que l'on puisse discuter sur la paix...Je compte sur vous pour accueillir nos invitées comme il se doit.

On acquiesça toutes, sauf Dania, elle se leva et se tint a cote de Père, elle parla d'une voix grave:

-Père et le roi des glaces on conclu un accord.

Elle fit une pause, et nous regarda:

-Alena, Camille et moi... On est toutes les trois, des candidates pour être la future femme du prince étranger, en guise de gage du pacte.

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Voilà, si vous aimez marquez l'étoile et commentez!!!
si qqchose ne vous plait pas dites le moi.
Dark-magik

Pour la paix, je t'aimerais Où les histoires vivent. Découvrez maintenant