le bal.3

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Le roi referma la porte du salon derrière lui, Castiel se tenait debout à côté d'un sofa les yeux à demi fermés et les bras croisés.

-Tu sais...tu le sais...j'ai laisse qu'elle reste dans ta chambre...Je...tu sais combien elle est importante!! Pour tous!

Il s'approcha du prince à grands pas, puis s'arrêta juste devant lui.

-S'il te plaît... Je ne dis pas ça pour t'embêter Castiel...

Le roi essaya de poser sa main sur l'épaule de son fils, mais il l'évita. Visiblement blessé il recula d'un pas et fixa le jeune homme.

-J'ai perdu presque tout qui me tenait a coeur...tout ce qui était vraiment important...toi et Genièvre vous êtes tout ce qui me reste, je ne veux pas que vous soyez mêlés à une guerre, si tu te laisses aller, et qu'elle termine blessée-

-C'est bon. Je n'irai pas jusqu'à là.

Le monarque se passa la main dans sa barbe blonde et fixa son fils assez inquiet.

-Je ne sais pas pourquoi c'est elle, mais tu ne peut pas lui faire du mal.

-Je ne le ferais pas, voilà, c'est bon?

-Je sais que j'ai fais des erreurs...que j'aurais du être plus présent quand votre mère est morte...

-Tu ne l'as pas été. C'est trop tard maintenant. Arrête de te plaindre bon sang.

Le roi parut prendre des années, ses yeux devinrent vitreux et sa voix se cassa. Il voulait répliquer mais ne sachant quoi dire il changea de sujet.

-On...on m'a dit que...que tu perds le goût. C'est vrai?

-Peut-être.

-La potion ne fait pas effet?

-Non, et si je perds le goût, autant laisser un bon souvenir et pas celui de ce breuvage infecte.

-Je demanderais à qu'on ne te la rapporte plus...Il te reste quoi?

-La vue, l'odorat, un peut de toucher sur la pointe des doigts et l'ouïe.

-D'accord, tant mieux...Tu peut y aller...mais s'il te plaît Castiel...Sois prudent, ce n'est pas une poupée ou un animal exotique, c'est une femme.

-Je sais.

Il dépassa son père et ouvrit la porte. Avant qu'il ne la ferme le roi le rappela.

-Castiel! Peut-être que je suis un vieux con, mais tu est mon fils...et je t'aime... Je fais tout ça pour ton bien.

Aussi froid que coupant il lui ferma la porte au nez sans même le regarder ou répondre. Abattu, le père s'assit sur le sofa.

-Je suis désolé Saphir... J'ai vraiment tout gâché...

Il retint ses larmes et regarda la porte par la quelle Castiel était sortit. Lentement un sourire triste se forma sur son vissage et une seule larme coula.

-Tu nous manques ma chérie...

***


(Camille)

Je m'étais perdue encore une fois, le mur froid était bien plus rassurant que cette marée de gens. Genièvre avait trop bu, elle avait commencé a chanter et voulait absolument que Victor la porte, alors il c'était excusé et l'avait fait sortir de la salle. "Désolé Camille, mais Gen me tuera si elle se rend compte que je l'ai laissé dans la fête...et puis j'ai peur que certains prennent avantage, alors je l'emmène dans sa chambre, ne t'en fais pas je vais la surveiller...ce n'est pas la première fois que ça arrive.". Génial...autant aller dormir... Collée au mur, j'essayai de marcher jusqu'à la porte, mais mes jambes tremblaient et ma tête tournait alors c'était assez compliqué. Comme si ce n'était pas assez un homme se posta devant moi. Brun et d'une trentaine d'années, il tenait une coupe à la main.

Pour la paix, je t'aimerais Où les histoires vivent. Découvrez maintenant