Homme masqué

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(Camille)

Méridi, la petite fille a la rose blanche, était revenue me voir, sa mère avait attaché les longs cheveux châtains clair de la petite avec un ruban noir, signe qu'elles étaient encore en deuil. Elle me tendit un petit bouquet de pâquerettes très timidement, je les pris avec un sourire ce qui paru lui donner de l'assurance. Elle parla de sa petite voix aiguë:

-C'est pour vous...j'ai entendu parler que vous alliez bien-tôt partir...c'est dommage, maman dit que vous aidiez beaucoup au champs...Vous partez ou?

Je me força a garder mon sourire, je m'assis. On était devant le palais, j'attendais l'arrivé du roi des Glaces. Je voulais me faire passer par une fille de la ville, à fin de voir son comportement hors de la cour. C'est pendant que j'attendais entre les buissons hauts de deux mètres a quelques pas du château suspendu, que Méridi me trouva.

-Je pars dans le royaume des glaces pour qu'il n'y ait plus de guerre. Il parait que c'est super beau et que les gens sont sympa là bas...

Elle fit la moue et s'assit avec moi:

-Les gens là bas ne sont pas sympa, si non, ils n'auraient jamais tué papa...

Elle reposa sa petite tête sur mon bras, je pris trois brindilles sèches et commença a les tresser pendant que je parlais:

-Tu sais, eux aussi doivent penser qu'on est tous méchants... Nous aussi on s'est battu. Il y a eu des gens blessés et morts dans les deux camps...Il n'y as pas de gentil ou de méchants dans la guerre. Eux, devaient réussir des terres pour ne plus avoir faim, nous, on devait les défendre.

-Bah voilà, ça veut dire qu'ils sont méchants...

-Pour eux c'est nous les méchants, on a tout, et eux pas. On ne leur donne pas les terres dont ils ont besoin, car nous aussi en on a besoin.

Elle voulut répliquer, mais se ravisa. Méridi me regarda tristement avec ses grands yeux bruns clair:

-Maman dit que tu vas te marier avec le prince...c'est vrai?

-...oui...

Elle parut confuse:

-Tu l'aimes? Tu l'as déjà vu? Il est gentil?

Je secoua la tête négativement.

-Je ne le connais pas, je ne sais pas son nom ni s'il est gentil.

Elle allait continuer quand un bruit de corne nous alerta que des gens approchaient. Les énormes arbres qui faisaient fonction de porte se séparaient pour laisser passer une escorte de cent hommes armés. Ils portaient le blason des neiges. Un flocon comme celui de mon livre avec deux lances de glace a l'arrière. Des grands chevaux blancs tiraient un grand carrosse de quatre places. Le chef de la escorte, un homme blond avec des yeux bleu comme le ciel en hiver, cria:

-Laisser passer le Roi des Glaces! Le souverain des Neiges! Le Maitre du froid! Laisser passer!

L'escorte peinait a supporter la chaleur sous leurs armures de fer blanc. Les chevaux suffocaient également, et tiraient le véhicule à dures peines. Les gens s'écartèrent du chemin à contre coeur, criant de rage en voyant le roi ennemi, d'autres plus timides se contentaient de regarder le groupe de soldats de mauvais œil. Quand le carrosse arriva devant les portes du château. Un grand homme y descendit, il était blond, avait une barbe courte, des yeux froids et bleus, mais ce qui me marqua le plus fut sa peau. Ma mère, qui venait de la partie la plus froide de notre pays avait une peau claire, mais la sienne...elle était pale. C'était donc lui le roi des glaces...Il était plus vieux que mon père, je dirais qu'il avait la cinquantaine. Un servant descendit avec lui, il paraissait faible à côté de ce roi grand et aux épaules larges, une vraie armoire de glace. Les chevaux furent emmenés aux écuries et les soldats se divisèrent, une dizaine d'eux accompagna le roi dans le château, tandis que le reste s'effondra près du carrosse. Des servants de mon palais leur apportaient de l'eau pour les désaltérer. Ils se plaignaient constamment: "Il fait chaud putain..." "Je savais que c'était plus chaud que nos régions du sud...mais quand même! Comment ces gens arrivent a survivre...?" Ils avaient des vêtements bizarres, faits de fourrure et de peau d'animaux, ils contrastaient avec les nôtres faits en matières végétales... Méridi s'agrippa a moi, je l'embrassa sur le front:

Pour la paix, je t'aimerais Où les histoires vivent. Découvrez maintenant