Assis sur un banc public, Jason ne quittait pas des yeux l'entréedu journal. Bientôt, il allait sortir.
Jasonavait toujours caché son don à sa princesse. En mesure de retrouvern'importe qui n'importe où - résultat d'une mère quil'avait abandonné dans la rue pour partir avec un homme quidétestait les enfants - savait depuis longtemps où se cachaitRaphaël. Il savait qu'il avait changé de nom, savait qu'ilavait une nouvelle vie.
Une vieque Jason allait s'empresser de lui ravir.
Unepetite femme sortie en premier. Vêtue d'un tailleur noir et d'unechemise assortie, Jason ne pu s'empêcher, malgré son attachementà sa princesse, de se dire qu'elle était belle. Sexy, aussi,d'une façon beaucoup plus discrète que Vanessa.
La vuede cette femme aurait pu éclairer sa journée, si Raphaël n'étaitpas sorti à sa suite. Elle lui parlait avec bonne humeur, et malgréla distance Jason ne s'y trompait pas : c'était bien del'amour qu'on pouvait deviner dans ses yeux. Ainsi, non seulementcet homme avait brisé le cœur de sa princesse en la quittant, maisen plus il nageait dans le bonheur en compagnie d'une autre.
Inacceptable.
*
**
Il étaittard, et si Daniel n'avait pas été persuadé que Mégane nerisquait rien en compagnie de Stéphane, il se serait dépêché derentrer. Il leva les yeux vers la lune. Elle était déjà bien hautedans le ciel.
- Jevous raccompagne ? demanda-t-il à son assistante.
Ilsavait qu'elle rentrait à pieds chaque soir. D'habitude, cela nele dérangeait pas. Il faisait encore jours lorsqu'elle lequittait. Mais ce soir, il était trop tard, il faisait trop sombrepour laisser une femme seule dans les rues d'Urbem Fatis.
Elle luiadressa un sourire plein d'espoir :
- Celane vous dérange pas ?
Ilsecoua la tête.
- Biensûr que non. Je n'aurais pas dû vous faire travailler si tard. Çame permettra de m'excuser.
Lesourire s'élargit, et Daniel ne put s'empêcher d'en ressentirune certaine joie. Il appréciait Maëliss. C'était une charmantejeune femme.
Pourtant,à chaque fois qu'il s'imaginait de nouveau enfermé dans unechambre en compagnie d'une femme, ses rêves et ses fantasmesétaient détruits par le souvenir de Vanessa.
Il étaitparfaitement conscient de l'attirance de Maëliss pour lui. Mais ilne pouvait pas. Tout simplement.
Ensemble,ils se dirigèrent vers le parking.
*
**
Maëlissn'était pas le genre de femme à suivre le premier venu. MaisDaniel n'était pas le premier venu ! Il était depuis sonarrivée dans ce bureau l'homme qu'elle désirait plus que tout.
Ellen'était pas du genre à s'amouracher facilement.
C'étaitpourquoi elle faisait bien attention à ne pas se révéler. S'ilsavait, il ferait comme sa famille, ses amis, son peuple : il ladétesterait, la renverrait, et ne la rencontrerait plus jamais.
Secacher était le meilleur moyen pour elle de vivre une vie normale.Elle le pensait depuis la catastrophe qui avait détruit sa vie etl'avait contrainte à tout recommencer.
Aussiaurait-elle voulu ne pas réagir aussi violemment, ne pas avoirlaissé son instinct, ses reflexes agir avant que son cerveau necomprenne ce qu'il se passe. Elle regrettait toujours ce qu'ils'était passé ce soir-là. Elle aurait voulu ne pas avoir àvivre la honte d'être renvoyé de chez Daniel, comme n'importelaquelle des pimbêches auxquelles il plaisait.
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La naessance d'un roi (facéties de pixies - 1)
FantasyUne princesse obsessionnelle. Son frère dément. Un prince fugueur. Un seul d'entre eux désire réellement le trône et est prêt à tout pour l'obtenir, y compris assassiner ses rivaux. Epuisé par cette lutte de pouvoir incessante, Stéphane s'échappe du...