Chapitre 10 : La fin d'une histoire

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Nous arpentions les couloirs du centre aussi rapidement que notre discrétion nous le permettaient. Il nous fallait atteindre la salle des armes dès que possible.

J'étais devant, nous guidant dans le centre, tandis que Minho guettait derrière nous l'arrivée d'un quelconque intrus. Alors que ma main se posait sur la poignée de la salle des armes, Minho me fit signe que nous n'allions pas tarder à avoir de la compagnie. Il me poussa à l'intérieur et referma la porte derrière lui.

- Je peux savoir ce que vous faites là, les jeunes ?

Je me retournai brusquement vers la voix.

- Vous n'avez pas le droit d'être ici. Vous ne devriez même pas vous trouver dans cette partie du centre, nous fit remarquer l'homme d'une voix pleine de reproches et de colère. Allez dehors ! Retournez dans le réfectoire, il va y avoir une annonce.

Mon complice et moi échangeâmes un regard entendu et le soldat n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait. Minho lui sauta dessus, lui assena un coup de poing sous la mâchoire qui fit claquer ses dents dans un bruit dur. Minho ne lui laissa pas l'opportunité de répliquer et cogna brutalement sa tête contre le rebord en acier de l'étagère sur laquelle reposait différentes lames toutes plus grandes, plus tranchantes et plus dentelées les unes que les autres.

- Si Janson a l'intention d'annoncer qu'ils ont trouvé un remède, il vaudrait surement mieux pour nous qu'on se bouge. Et le plus rapidement sera le mieux, dis-je en regardant le soldat gisant au sol.
- Approches qu'on t'équipe un peu. Tu fais pas vraiment dans le style héroïne badass comme ça.
- Tu me préfèrerais en héroïne badass ? demandais-je d'une voix espiègle.
- Je te préfère surtout en vie, répondit Minho en me tendant le manche d'un couteau.

Il m'aida à m'équiper : une petite lame plaquée contre mon avant bras, une plus longue le long de mon mollet et une arme de poing fermement attachée contre mon flanc.

Nous quittâmes la salle des armes pour nous engouffrer dans la partie de notre évasion qui risquait d'être la pus délicate. Pour accéder à la porte de sortie, le chemin le plus discret restait les conduits d'aération. Or, pour les atteindre, il nous faudrait traverser le réfectoire où Janson comptait passer son annonce devant l'ensemble des immunes et du personnel. Niveau discrétion, il faudrait être prudent. 

Nous progressions dans les couloirs en faisant attention à ne pas paraître trop pressé. Nous croisions de plus en plus de jeunes habillés comme nous, le réfectoire ne devait plus être très loin.

Effectivement, quelques minutes plus tard nous nous sommes retrouvés au milieu de dizaines -peut être même plus de deux cents- de jeunes et d'adultes en blouse blanche. Finalement, ce rassemblement était peut être une énorme chance pour nous de nous enfuir. Personne ne nous remarquerait parmi tous ces visages et une fois que nous aurions quitté la salle, toute l'attention sera portée sur Janson.

Ce dernier apparu sur un estrade provisoire formé avec plusieurs tables du réfectoire et la cacophonie ambiante cessa rapidement.

- Aujourd'hui est un grand jour, un jour qui marquera l'histoire !

Janson débuta son discours d'une voix haute et intelligible pendant que Minho et moi nous dirigions vers un coin de la salle.

- Tu crois qu'il parle du jour ou deux ados vont s'échapper du WICKED, le centre le plus sécurisé du monde - ou ce qu'il en reste ? plaisanta Minho.

Je n'avais pas le coeur à rire sur le moment, j'essayais plutôt d'écouter de quelle manière Janson allait faire passer notre mort pour une incroyable avancée médicale.

Souviens toi [MINHO TMR] - Le LabyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant