- Minho ?L'asiatique porta son attention sur moi. J'en tirai alors plusieurs dossiers que je posai sur le bureau. Mon nom était écrit sur l'un d'eux. Je le saisi, les mains tremblante et l'ouvri pour le parcourir des yeux.
C'était impossible.
Je n'en revenais pas.
Je replaçais le dossier parmi les autres et les rangeais là où je les avais trouvés.
- Sloan ? Qu'est-ce qu'il y avait dans ce dossier ?
- Faut partir, on est là depuis trop longtemps déjà.
- Sloan ? Qu'est ce que tu as lu ?
- Il faut y aller, dis-je d'un ton sec en me dirigeant vers la sortie.Minho me rattrapa fermement par le bras de manière à ce que je me retourne pour lui faire face. Ses yeux sombres me demandaient des réponses que je n'arrivais pas à lui donner. Je ne voulais pas les dire à voix haute, ça les rendrait bien trop réel.
- Sloan, dis moi.
Sa voix était douce et je savais qu'il serait là pour me réconforter lorsqu'il saurait. Je restai droite devant lui, la tête baissée et n'osai pas dire un mot.
- Ils sont ... ?
Minho laissa sa phrase en suspens, comprenant que s'il la finissait je risquai de m'effondrer. Il me prit par la main et murmura un « T'as raison, faut qu'on y aille. » avant de m'entraîner à sa suite en dehors de cet endroit.
Lorsqu'on sortit de la salle de sport, les gardes n'avaient toujours pas bougé et ne se doutaient de rien. Ils nous raccompagnèrent jusqu'à la chambre de Minho et, alors que je comptai simplement lui dire au revoir et retourner dans ma chambre, il ne lâcha pas ma main et ferma la porte derrière nous, nous coupant du reste.
Et là, je ne sais pas bien ce qu'il s'est passé dans ma tête. Sûrement un synapse qui n'a pas reçu le bon message.
J'ai fondu larmes. Je n'essayais même plus de les retenir. Je repensais à mon dossier trouver dans le bureau de Janson. Je revoyais le statut "Décédé" écrit en caractères noirs à côté des photos de mon frère et de ma mère. J'y arrivais plus, à tout supporter toute seule.
Je pense que je m'attendais à ne jamais les revoir. Je devais le savoir, au fond de moi. Mais entre le savoir et avoir l'évidence devant moi, il y avait bien plus qu'un pas. Peu importe que je ne les ai pas vus depuis plusieurs années, la douleur de les savoir parti était aussi forte que si j'avais pu les voir tous les jours pendant mes années au centre. Je n'étais toujours pas habituée à leur absence.
Minho me serrait fort dans ses bras. J'aurais sûrement flanché s'il ne me retenait pas. Dans mon dos, sa main faisait des cercles pour m'apaiser. Mes sanglots s'atténuèrent peu à peu. Bien que je me sentais terriblement lasse et fatiguée, sa présence me faisait me sentir moins seule.
Je m'écartais légèrement de lui, juste assez pour ne plus avoir mon nez dans son cou, mais pas trop tout de même, pour continuer à sentir son souffle sur mon visage. J'ouvris les yeux et je vis qu'il m'observait. On se regarda comme ça pendant un moment. J'en oubliais presque ce que je venais de découvrir, complètement hypnotisée par ses yeux sombres. Ses mains se placèrent de part et d'autre de mon visage. Il s'approcha lentement et déposa ses lèvres contre les miennes. C'était un baiser doux et timide, mais remplit de toutes les choses qu'on ne pouvait pas se dire. Je répondis, d'abord doucement puis il intensifia notre échange qui devint bien plus passionné.
Il recula, m'accompagnant ainsi dans ma chute sur son lit blanc. Encore ce blanc, toujours ce blanc. J'eus l'impression de tomber au ralenti. Il avait déjà quitté mes lèvres pour accaparer mon cou et le couvrir de chastes baisers tandis que ses mains effleuraient mes côtes. Les miennes se perdaient dans ses cheveux, l'attirant encore et toujours plus près de moi. Il m'avait tellement manqué. J'étreignais ses larges épaules, perdue dans une exaltation que je ne connaissais pas alors que l'une de ses mains descendait vers ma cuisse, me faisant frémir. Je me sentais terriblement fragile et me savais pourtant totalement protégé dans ses bras. Très cliché, je sais. Ses lèvres descendirent vers mon buste, puis encore plus vers à la naissance de mes seins. Je soupirai d'aise, complètement absorbé par l'ivresse dans laquelle il me menait. Je le ramenai vers moi, capturant ses lèvres une nouvelle fois. Ce baiser fut plus ardent, plus enflammé que tous les précédents.
Minho rompit notre échange, essoufflé. J'avais chaud et j'étais tout autant à bout de souffle que lui. Le moment d'euphorie dans lequel il nous avait plongé venait de retomber. Il s'installa à mes côtés, m'attirant contre lui.
- Tu veux rester dormir cette nuit ?
- La question ne se pose même pas, lui répondis-je en me lovant encore un peu plus contre lui.Minho rabattit la couverture sur nous puis, ni lui, ni moi n'osa prononcer un mot. Je réfléchissais à ce que nous venions de découvrir un peu plus tôt et mis un bon quart d'heure avant de formuler à voix haute mes pensées.
- Je me suis faite manipuler, constatai-je. Je n'étais qu'un pion pour Janson. J'espère au moins qu'il s'est bien amusé, crachai-je amèrement. Il avait besoin de mes recherches, alors il lui aura suffit de me cacher quelques-unes des horreurs qu'ils vous ont faites subir et de me promettre la sécurité de ma famille. Comme si ça lui avait vraiment importé ! S'il veut un remède, c'est simplement pour protéger sa petite personne en cas de contamination. Sauver des familles ? Des vies ? Ne pas vivre dans l'angoisse permanente du virus qui circule et les fondus qui n'ont pour seul but de te bouffer ? Tout ça, je suis certaine qu'il n'y a même pas pensé. Qu'est-ce que j'ai pu être naïve ! J'étais son pantin ! Et qu'est-ce que j'ai été sage, qu'est-ce que j'ai pu être docile. Un vrai petit soldat ! Il devait jubiler de voir l'emprise qu'il avait sur moi. J'ai abandonné ma famille au WICKED, mes amis dans le Labyrinthe et toi. Je les ai laissés t'utiliser comme rat de laboratoire parce que je pensais que ça en valait la peine, qu'on sauverait des vies, qu'on serait Les Guérisseurs, continuai-je en imprégnant chacun de mes mots de tout le dégoût que je pouvais éprouver en ce moment. Je me voilais la face. Si tu savais comme je m'en veux, lui avouais-je. Si j'avais bien voulu ouvrir les yeux plus tôt sur leur véritable intention, on en serait pas là.
Minho n'avait encore rien dit. Il m'avait laissé continuer mon monologue aussi longtemps que j'en avais eu besoin. Quand il eut senti que j'avais terminé, il me déclara :
- Tu es beaucoup trop exigeante et injuste avec toi-même. Tu ne pouvais pas deviner et même si tu l'avais fait, tu n'es pas l'héroïne d'un roman d'aventure. Tu es humaine et tu as le droit d'avoir peur et de te tromper. On prend tous des mauvaises décisions.
- Certaines sont plus mauvaises que d'autres. Les miennes n'étaient pas très jolies.
- Et celles de Janson sont bien pires encore. Je ne suis pas fier non plus de plusieurs de mes choix. Tu ne peux pas t'en vouloir, ça ne te fera pas avancer. Et, pour notre défense, on est encore que des gamins.Je ne savais plus quoi lui répondre. J'étais épuisée et Morphée, bien qu'elle ait prise la forme de Minho pour ce soir, m'attirait dans ses bras pour que je m'endorme. Minho m'embrassa sur la tempe et me murmura un "bonne nuit" au creux de l'oreille. Avant de me laisser aller complètement, je lui susurrai à mon tour :
- Aide moi à m'enfuir.
~ ~ ~
Coucou !
J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Je vous avoue que j'ai bien galéré pour l'écrire donc je m'y suis prise à plusieurs fois, ce qui explique quelque transitions un peu brutales, désolé ^.^"
Je pense que le prochain chapitre sera l'avant dernier, ou le dernier je ne sais pas encore.
Je ne sais pas du tout ce que je vais écrire dans le chapitre 8, ni comment ils vont s'échapper. Si vous avez des idées, des moments que vous voulez voir avant la fin, je suis preneuse !
BISOUS, dites moi ce que vous en avez pensez :3 ♡♡
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Souviens toi [MINHO TMR] - Le Labyrinthe
FanficMinho a été capturé par le WICKED. Amené dans les locaux de l'organisation, il rencontrera Sloan, une jeune fille qui semble avoir un passé avec lui. Il ne se souvient pas d'elle. Pourtant elle semble le connaître mieux que quiconque. Tous deux von...