3 HEURES
Marie se réveilla en sueur.
Elle attrapa le verre d'eau sur sa table de nuit. Sa vie venait de changer, radicalement.
Elle se leva et alla s'asseoir sur le rebord de sa fenêtre. Elle ne pouvait s'empêcher de sourir.Elle regardait la tour eiffel s'illuminer.
Et Maël dans tout ça ? Elle ne voulait pas y penser, il ne devait pas la ralentir, elle venait de trouver ce qu'elle avait chercher pendant longtemps. Un plan.Elle regarda son téléphone. Il était trois heures. Le reste de la nuit allait être long.
Elle se recoucha dans son lit, presque en riant. Elle était comme ces enfants la nuit de Noël. Sauf qu'elle n'attendais pas le père Noël mais de tuer un violeur. Son violeur.
Qui sait, un vieux monsieur qui s'introduit la nuit dans la cheminée afin de donner des présents aux enfants est sûrement un pédophile, pourquoi pas un violeur à temps perdu ?
Elle riait de plus belle.
"Ta gueule Marie !"
Son père l'avait visiblement entendue. Elle n'en avait rien à faire.
Elle passa le reste de la nuit à repenser ce plan, chercher la moindre faille, et essayer de refaire ce doux rêve où tous ses moindres désirs c'étaient déroulés sans un vis devant ses yeux. Où elle avait brûler ce contrat après avoir pris soin d'effectuer ses moindres critères.
Elle ne voulait plus choisir entre les rêves et la réalité, elle allait faire les deux, pourquoi choisir ?
6 HEURES
Marie ouvrit son armoire pour choisir sa tenue.
Elle avait passé le reste de la nuit à préparer cette journée.Elle attrapa son pull gris. Avec son jean usé et ses Doc Martins, il sera parfait.
7 HEURES TRENTES
Elle monta dans le bus, Lana Del Ray à fond, et appuya sa tête contre la vitre. Il pleuvait. Mauvais mois de mai. Tant mieux, elle avait toujours pensé qu'il était plus facile d'être triste lorsque que le ciel l'était aussi, cela lui apportait du réconfort.
7 HEURES CINQUANTES
Maël aperçut le bus arriver.
Fallait-il qu'il aille à sa rencontre ?
Pourquoi, après tout..
Il y avait pensé toute la nuit, et il en avait conclut que quelque chose clochait chez cette fille.
Solution ? Découvrir quoi, et retrouver la seule personne dont il soit jamais tombé amoureux.
Alors il allait la suivre, l'espionner.
Elle n'aura plus aucun secret pour lui, il pourra l'aider, il voulait l'aider.8 HEURES
Il n'y avait personne. Le couloir était sombre. La salle des professeurs était à l'autre bout du bâtiment, et les cours n'avaient pas encore commencés.
Elle prit une barrette en fer qu'elle avait pris soin de coincer dans son chignon.
Elle avait vu faire cette opération dans des centaines de films, ça ne devait pas être si sorcier.
Elle tordit la barrette et l'introduit dans la porte.
Miracle ! Cette dernière s'ouvrit sous le regard ébahi de Marie qui s'avança alors dans la salle et referma la porte derrière elle.
Elle n'avait pas beaucoup de temps, dans 5 minutes Mequard allait venir poser ses affaires.Réfléchis Marie, vite, réfléchis.
Elle sortit son papier de sa poche. Elle aperçut du schotch sur le bureau. Parfait ! Elle colla le mot sur un tiroir, il le verrai bien.
8 HEURES CINQ
Maël vit Marie ressortir de la salle en courant et Mequard arrivant de l'autre côté du couloir.
Des tonnes de questions vinrent alors déranger ses pensées.
Pourquoi Marie avait elle forcé la salle à cette heure là ? Si elle avait oublié quelque chose, pourquoi ne pas attendre M.Mequard ?Jérôme entra ses clefs dans la serrure. La porte était ouverte. Peu être une femme de ménage qui avait oublié de refermer derrière elle.
Il posa son sac sous le bureau. Encore une journée bien remplie, ce soir il avait une réunion pédagogique. Il détestait rester tard le soir, comme tout ses collègues après tout.
Il vit un papier collé à la poignet du tiroir inférieur du bureau.
Peu être une note du proviseur, il s'empressa de le déplier.Pédophile
Il s'assit. Comment ça ? Une blague d'élèves ? Mais quels élèves..
Il savait qu'il avait jouer à un jeu dangereux trop longtemps. Il sourit en repensant à leurs visages d'effroi. Il essaya de penser à autre chose, il allait avoir classe, il ne fallait pas qu'il ait une érection devant tous ses élèves, où il recevrait sans doute d'autre mots comme celui là. Il ne pouvait s'empêcher d'éprouver du plaisir en regardant ce mot.
Il le savait, il avait les enfants, les adolescents. Il les désiraient.
Cela ne lui posait aucun problème moral, il était un pédophile, il le savait et il adorait. Il ne s'inquiéta donc pas plus que cela pour ce mot.
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Innocence
HorrorJe cours. Mon cerveau est vide. Comme déshumanisé. Le soleil me brûle la peau. Je revois sa peau tomber, brûlée, pour laisser place à ses os noircis par le feu qui me réchauffait le Corps et l'esprit. Je l'avais fait. Il était mort. La mort n'est pa...