Chapitre 5 Partie 2

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Je pensais qu'une fois que j'aurais avoué la perte de mon travail à Luka ça irait mieux. Mais je me trompais. Il me soutient, certes, mais ce n'était pas réellement ça mon plus gros problème. Ce matin j'ai remarqué un message de Marie, mais également un appel manqué, mais sans message vocal. De Gabriel, bien entendu. Je ne cherche pas à savoir ce qu'il veut. Peut être que le mieux à faire serait de bloquer son numéro. Oui, c'est la meilleure solution. Mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive vraiment pas. C'est comme si quelque chose qui me dépassait me forçait à garder contact avec lui. Avec ce ... sataniste...
Je balance mon portable sur la table sous les yeux de Luka qui ne dit rien, préférant retourner à son occupation, autrement dit essayer de faire marcher la télé. Nous ne sommes que tous les deux, Allen étant parti piquer une tête en bas des falaises.

- Il faudrait que je recherche du boulot, déjà.

Luka pose la télécommande et se tourne vers moi, assise dans le canapé.

- Ne pense pas à ça, profite du week-end, chérie. Tu auras tout le temps de chercher en rentrant.

Je sais bien qu'il a raison, mais c'est la seule excuse qui puisse expliquer mon attitude. J'ai réussi à oublier Gabriel pour une journée, mais déjà le revoilà qui revient au galop.

Cependant je sais qu'il est très loin d'être idiot, et je me demande s'il ne se doute pas que quelque chose d'autre se passe. Je vois dans ses yeux qu'il commence à s'apercevoir de mon manège. Mon dieu, mais comment vais-je réussir à tout lui avouer ... ?

Heureusement il ne me posa pas plus de questions. Mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne découvre ce que je lui cache. Et je m'en veux tellement de lui mentir...

- Je dois aller faire les courses il n'y a plus grand chose dans ce frigo, tu m'accompagnes ?

- Bien sûr.

Un discret sourire étire ses lèvres et il se lève, laissant en plan la télé qui refuse de se laisser faire.

Il s'approche de moi et soudain ce fut comme si mon coeur se déchirait. Je me jettai dans ses bras, les larmes aux yeux. Quand il me serre doucement contre sa poitrine, je ne peux retenir mes sanglots. Il n'essaie pas de me calmer, se contente de m'attirer contre lui et me berce tout doucement. Je l'enserre de toutes mes forces, me répète une nouvelle fois à quel point j'ai besoin de lui.

- Tu m'en parleras quand tu seras prête, d'accord ?

Sa voix est douce comme du velours, carressante et tellement attentionnée. Mais c'est foutu. J'ai deviné trop tard qu'il avait compris.
Il dépose de légers baisers sur mes cheveux, puis descend dans mon cou. Mes sanglots s'arrêtent progressivement, alors que le désir s'empare peu à peu de moi. Ses mains brûlantes passent sous mon haut, et je sens son corps durcir contre moi. Son souffle se fait plus court, tandis que mes seins se dressent sous mes vêtements, et bientôt sous ses doigts. Tout à coup il me soulève par les hanches, collant son bassin contre le sien et me transporte dans la chambre, dont il ferma violemment la porte sous le désir.

Nous firent l'amour comme jamais auparavant nous ne l'avions fait. Nous avions besoin de retrouver notre intimité, malgré cet énorme mensonge entre nous qui nous éloignait de plus en plus. J'avais besoin de lui comme jamais, et il voulait retrouver la Louise qu'il aimait.

(Ce serait le moment de faire démarrer le média)

Cela peut paraître tout à fait idiot, mais faire les courses ensemble nous a rapproché. Notre complicité s'est déjà améliorée. Lorsque nous sortons du magasin nos sacs à la main, le temps s'est un peu plus couvert encore. Nous pressons un peu le pas pour éviter la pluie.

Pour lui ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant