Chapitre 18

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Albus Dumbledore caressa distraitement sa grande barbe blanche en fixant l'objet reposant sur son bureau. Il était certain que cet appareil photo, surtout la personne à qui il allait le donner, allait beaucoup l'aider. Voilà maintenant un moment qu'il réfléchissait à comment procéder et il avait finalement trouvé le moyen parfait de parvenir à ses fins.

« Ah, mon bon Fumseck, ils ont cru réussir à me berner, mais ils devraient savoir que rien ni personne ne peut venir à bout du grand Albus Dumbledore ! »

Il prit un des bonbons au citron posé sur son bureau en riant doucement. Severus avait beaucoup de chance d'être introuvable, sinon il en paierait les conséquences ! Faire passer Harry Potter pour son neveu venu d'Amérique...

Ce plan aurait pu fonctionner... Si Albus n'était pas un sorcier aussi merveilleux ! Perdu dans ses pensées mégalomanes, Dumbledore manqua le regard d'intense désapprobation de son phénix. S'il parvenait à prouver que Tom Prince était bien Harry Potter, il aurait enfin de nouveau le Survivant sous sa coupe !

Il avait besoin du gamin, ses projets rendaient la présence de Potter absolument indispensable. Il laissa échapper un rire diabolique. Son plan était parfait ! Il avait essuyé une défaite cuisante avec Ombrage, il n'échouerait pas cette fois.

Il avait pensé que la présence de ce crapaud du Ministère aurait forcé le jeune Potter à se rebeller. Après tout, c'était un Gryffondor dans l'âme, se voir ainsi dénigrer en public aurait dû le faire réagir... Mais ce ne fut pas le cas. Il avait bien pensé qu'il ferait partie des élèves s'entraînant en cachette dans la Salle sur Demande, mais non...

Il allait laisser Ombrage faire ce qu'elle projetait pour le bal d'Halloween. Si cela ne fonctionnait pas non plus... Ma foi, il était certain que l'appareil photo ferait son office.

Il réfléchit encore un instant puis fut forcé de s'arrêter quand des écritures de sang commencèrent à apparaître sur un des tableaux accrochés au mur. Voldemort avait vraiment des moyens de communication étranges... En soupirant, il se dirigea vers les grilles du château, apparemment sa présence était souhaitée.

Il n'obéissait pas au doigt et à l'œil de Tom, bien sûr que non, mais faire de lui son « allié » avait été une décision calculée. Soit proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis, n'est-ce pas ?

Arrivé au manoir du mage noir, il eut à peine le temps d'entrer dans la salle où « trônait » le Lord avant d'entendre très clairement un impardonnable être prononcé :

« Impero ! »

Albus sourit intérieurement. Depuis tout ce temps, il avait peut-être omis de préciser à son ancien élève qu'il était totalement insensible à ce genre de charme... Oups !

« Mon très cher Albus ! Quel plaisir de te voir ici ! »

« Plaisir partagé, maître. »

Il se comporta comme le parfait esclave, il ne tenait pas vraiment à ce que Voldemort le découvre.

« J'ai une mission pour toi... Enfin, deux, plutôt. Et elles sont de la plus haute importance. Un faux pas et tu finis dans l'estomac de Nagini, compris ? »

« Compris, maître. »

« Parfait... Je vais te donner un objet, je veux que tu le caches soigneusement dans Poudlard, que personne ne puisse mettre la main dessus ! »

« Ce sera fait, maître. »

Il prit l'objet que Voldemort lui tendait. Il s'agissait d'une coupe, certainement la célèbre coupe de Poufsouffle. Il sentit l'aura de magie noire qui entourait l'objet. Aucun doute, Tom venait de lui fournir un horcruxe ! Quelle arrogance...

L'Éclair, le Chien, le Dragon et le CorbeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant