Chapitre V

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J'étais toujours à terre, tentant de reprendre un souffle normal. Le loup était parti après que la voix lui ait ordonné de me lâcher .

- Ca va ? Me demanda la personne ayant ordonné au loup de me lâcher, en me tendant sa main pour m'aider à me relever.

- Oui, oui, on peut dire ca...

Je me retrouvais face alors à un homme qui devait avoir le même âge que moi, que moi, de grande taille, les cheveux de couleur chatain. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu, quelque part mais je ne sais pas où.

- Je suis Edward, on est dans le même cours de latin.

Oui, Edward, le mec qui reste toujours au fond, en cours de latin et qui ne parle presque jamais. Je me disais bien que je l'avais déjà vu quelque part.

- Je suis Julia mais je pense que tu le sais. Dis je en souriant légèrement.

Il acquiesce en me rendant mon sourire. Je me demandai comment le loup, a pu, au son de sa voix, me lâcher immédiatement et s'enfuir ensuite. C'était bizarre. Remarque, depuis la rentrée, beaucoup de choses étranges me sont arrivées...

- Euh... Mmmm. Je voudrais savoir... comment tu as fait pour te obéir par ce loup ?

Je le vois hésiter comme s'il cherchait une excuse, une explication plausible, que je puisse croire. Il se résout donc à me dire ceci :

- Julia, il est minuit passé, on reparlera de tout ça plus tard d'accord, va te reposer maintenant. Je te raccompagne à ta chambre.

- Hmmm okay...

Je mourrais d'envie de savoir ce qu'il cachait, je sentais qu'il ne voulait pas me dire quelque chose. J'avais l'impression que quelque chose de secret, de mystérieux était enfoui dans son silence. Quelque chose que je ne devrais pas savoir....

Edward me raccompagne à ma chambre, me souhaite une bonne nuit et s'en va précipitamment. Je reste devant la porte de ma chambre, le regardant s'enfuir.
Je finis par rentrer et me rendormir.
La nuit et la journée suivante passèrent sans événements particuliers à part que je m'ennuyais fortement...

Nous sommes maintenant le 5 septembre 2016 et c'est aujourd'hui que je sors de l'hôpital. Je vais pouvoir enfin retourner en cours. Louper des jours dès la rentrée, cela ne m'était jamais arrivé... et ce n'était pas dans mes habitudes, je suis plutôt une fille discrète et sérieuse et qui ne rate jamais de cours sauf quand je suis malade évidemment.

Mes parents sont venus me chercher, dans la voiture avec vitres teintés, accompagnés de Mathilde et Raphaël. Je devais absolument, d'après le médecin, éviter tout contact avec le soleil. Je sais que , à proprement parler, avoir un contact avec le soleil n'est pas possible mais vous devez comprendre ce que je veux dire. Et pour cela, j'étais couverte de la tête au pied, plus un centimètre de ma peau était découvert. J'avais chaud et c'était horrible.

Avec mes deux meilleurs amis, on a fait que parler pendant le trajet, je suis sûre que mes parents en avait marre de nous entendre déconner à propos de tout et de rien mais ils ne le montraient pas.

- Allez, venez, on monte dans ma chambre.

- Julia, ne t'agite pas trop, tu viens de sortir de l'hôpital et ferme bien tes rideaux. Me reproche ma mère, doucement.

- Oui, maman, ne t'inquiètes pas.

On est quand même montés comme des fous. On a commencé à danser comme des tarés, comme si nous nous étions pas vus depuis longtemps et qu'on avait besoin de se défouler. J'avais fermé les rideaux de façon façon à que les rayons du soleil ne touchent pas ma peau.
Je ne pensais plus à mes brûlures, à ce qui était arrivé et cela me faisait du bien.
Quelques heures plus tard, Raph et Mathilde sont partis, j'ai mangé le midi, puis j'ai dormi et quand il a fait nuit, je suis sortie pour me promener.
Si je ne pouvais pas sortir le jour alors je pouvais sortir la nuit.

L'air était frais, le vent soufflait beaucoup pour ces premiers jours de septembre, je frissonais. Je mettais ma musique, ma playlist que j'appelle "Movie" parce quand j'écoute les chansons, je m'imagine un film, une rencontre inattendue, je sais que cela peut paraître niais mais je suis comme ca, encore un peu conne dans ma tête.

Je marche jusqu'au parc le plus proche, je trouve un coin tranquille et je m'asseois et je réfléchis. Pour une fois, je réfléchis aux événements précédents.
Comment avais-je pu brûler au soleil ? Pourquoi au contact de Simon les flammes ont disparu ? Et ce loup à l'hôpital ?
Toutes ces questions me dépassaient car je n'avais aucune réponse à aucune d'entre elles.

Je mets ma tête dans mes mains et je descends mes mains dans mon cou, pendant trouver mon collier mais il n'y est pas. Je commence un peu à m'affoler, ce collier est très important pour moi et il ne faut absoulment pas que je le perde !
Je commence peu à peu à me rappeler la séance de sport, le soleil.... Mon collier ! Je l'avais laisser dans mon sac avant d'y aller mais je n'ai pas récupéré mon sac et Mathilde non plus... J'irai demain matin aux vestiaires à la première heure.

Le lendemain matin :

J'arrive au lycée 15 minutes avant que les cours commencent, je rejoins ma salle et je m'asseois dans le couloir, mon casque sur les oreilles et j'attends mes amies.

Les gens commencent à arriver, je n'aime pas la foule et les personnes qui se pavanent devant les gens pour avoir plus d'amis et se faire remarquer. Surtout cette Leïla avec sa clique et Simon et Matt. C'est juste pitoyable et tellement pathétique, heureusement que Mathilde et Charlie arrivent quelques minutes après.

Les cours du matin commencent, soit maths et physique. Heureusement qu'on est qu'au début de l'année parce que rattraper ce qu'on aurait appris en mileu d'année aurait été plus difficile que de rattraper maintenant.

Personne ne m'embête, même pas Simon. Il dort au fond avec Matt et honnêtement, c'est très bien comme ca.

DRIIIIIIING DRIIIIIIING DRIIIIIIING

C'est l'heure d'aller manger et j'ai trop faim.

- Dépêchez vous les filles, j'ai troooop la dalle. Je crie en dévalant les escaliers à toute vitesse.

J'entends Simon me dire sarcastiquement :

- Attention Collins tu pourrais tomber.

Je n'y fais pas attention et je continue la course jusqu'au réfectoire. On est dans la file et il y a une queue d'enfer comme d'habitude.
Nous arrivons enfin à s'installer et à pouvoir manger tranquillement.
Nous rigolons à pleine voix quand Mathilde me glisse :

- Julia, il y a quelqu'un qui te fixe depuis tout à l'heure...

- Ah bon, tu es sûre ?

- Qui qui qui ? Hurle Charlie, le plus discrètement possible...

- Moins fort !! Lui reproche Mathilde.
Elle pointe du doigt discrètement un garçon en face de moi.

Je regarde dans sa direction et je remarque , un garçon brun, au regard rude, qui me fixe d'un air méchant. Il ne me lâche pas du regard et je pense que si les regards pouvaient tuer, je serais déjà morte sur place et enterrée...
Je détourne le regard et je me lève pour aller aux toilettes. Je n'ai pas le temps d'entrer aux toilettes que je me sens plaquée au mur d'une violence incroyable. Je lève les yeux et je me retrouve face au garçon de tout à l'heure... Je n'ose rien dire tellement il me fait peur...
Il me lance d'un ton sévère :

- Je sais qui tu es et je sais ce que tu es alors fais gaffe...

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En média, le garçon qui fixe Julia.

Julia (EN ARRÊT)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant