Princesse à moi même

Chapitre 6

_"Allez princesse, sors de ta cachette. S'exclama ma mère joyeusement en me cherchant du regard.

_Yéka', je vais finir par te trouver ! Ajouta mon daron en regardant autour de lui.

Les fins rayons de soleil délivraient les bois de leur obscurité effrayante, et laissait place à une vue exceptionnellement attirante.

Le gazouillement des oiseaux, le son du ruissellement  du lac, les feuilles qui volaient en harmonie avec le courant d'air, on aurait sûrement confondu entre cette forêt et le paradis. Même en fouillant bien dans ses détails, on y trouvera absolument aucune imperfection.

Époustouflée par la beauté naturelle de cet endroit, j'abandonna ma cachette secrète, et me dirigeais vers l'ensemble de fleurs en face de moi. Je me baissa un peu puis contempla les différentes sortes de fleurs.

_Woooow. Lâchais-je en cueillant une magnifique rose.

Je me retourna pour la montrer à mes parents, mais sursauta en découvrant mon père derrière moi, un large sourire aux lèvres.

Je m'apprêtais à courrir, or mon paternel ne semblait guère du même avis. Il m'attrapa par la taille puis commença à me chatouiller partout.

_J'ai bien dit que je vais finir par te trouver ! Réclama-t-il en continuant ses chatouilles.

Je bougeais dans tous les sens en rigolant et en suppliant mon père d'arrêter, mais celui ne lâcha point cet affaire.

_Tiens, ma princesse et mon roi sont tous les deux ici, et moi je galère à les retrouver ! Annonça ma parturiente en posant ses mains sur ses hanches.

Dans un moment d'inattention, j'échappa à mon père et me jeta dans les bras de ma mère qui étaient grand ouverts pour moi, comme toujours.

_Où étais-tu cachée mon coeur ? Demanda-t-elle.

_Là-bas ! Disais-je en pointant mon doigt vers un énorme sapin.

Mon patriarche nous rejoint, déposa un petit bisou sur ma joue puis enroula ses bras autour des épaules de ma mère. Cette dernière remarqua la rose entre mes mains, puis suggéra en souriant.

_ C'est pour moi ?

D'un simple hochement de tête, elle embrassa mon nez tout en resserrant son étreinte autour de moi.

Mes parents m'ont perpétuellement répété qu'il ne m'abandonneront en aucun cas, et qu'ils seront toujours là pour moi; à me soutenir, à me conseiller et à me féliciter. Mais, ce n'était que des paroles en l'air. Tout a disparu à leur mort. Tout a cessé à leur mort. Tout... . Je ne les en voudrais jamais pour le fait de m'avoir laisser seule à affronter la vie. Je ne peux juste pas. Car, c'est le destin, c'est la volonté du créateur, et personne ne peux changer cette réalité, même si elle est dure parfois.

Cela me vient souvent de recevoir des flashback du genre, et surtout pendant les cours d'histoire. Comme maintenant par exemple. La tête calée contre la paume de ma main, je laisse ma conscience voyager librement pour m'apporter de vagues souvenirs de mon passé.

_Mlle Drimič ?! S'écria la prof d'histoire en replaçant ses lunettes.

Je sursauta légèrement puis me redressa

_Euh... oui madame. Prononcais-je en regardant autour de moi pour trouver  la page dont ils sont actuellement.

_Veuillez me répétez ce que je viens de dire ! Cria-t-elle en posant son livre sur le bureau.