Chapitre 7 - Laurie

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Dans la voiture, je garde les yeux baissés. Je n'ose pas regarder Arthur, même si je sens qu'il me dévisage d'un air que je déteste. Il est assis à côté de moi, une main sur ma cuisse qu'il presse légèrement. Mes cheveux sont trempés, je cache ma poitrine avec la veste que m'a donné Karim tout à l'heure. Je me les caille, je vous jure, c'est horrible ! Merci Michael, franchement !


_Tu ne reverra pas ce gars. Dit Arthur en regardant par la fenêtre.

_Lequel ? Michael ?

_Je n'ai pas confiance en ce Michael Jackson et regarde dans l'état qu'il te met ! C'est vraiment n'importe quoi, l'univers des chanteurs ...

_Ne critiques pas mon métier, c'est ce qui me fait vivre même si parfois je voudrai m'en séparer. Je n'ai pas choisi cette carrière mais elle est là. Je fais avec. M'écriai-je fermement. De toute façon, ça va être difficile de me séparer de Michael puisque nous travaillons ensemble sur une chanson.


Je crois que j'aurai mieux fait de tenir ma langue. Mon courage vient de disparaître avec ce regard qui se pose sur moi. Un regard haineux. À l'intérieur de moi, je tremble de tout mon être mais je ne laisse rien paraître, pas devant Arthur qui profiterai sûrement de ma faiblesse déjà plus qu'il ne le fait déjà.


_Ne me provoque pas, Laurie. Tu sais très bien comment cela va finir.

_Je ne provoque pas, je t'informe. Ce n'est pas la même chose, apprend à discerner les choses des autres, Arthur. Dis-je en l'imitant, accentuant bien sur son prénom comme il l'a fait avec le mien.


Il prend une grande inspiration.


_J'espère pour toi que tu ne finira pas dans la presse à scandale ainsi. Soupire-t-il en se massant le front. Cela ternirai notre réputation.

_C'est la seule chose qui compte pour toi ... La réputation ...


Il serre ma cuisse de sa main à nouveau. Il commence à la serrer un peu trop fort. Monsieur et ses hormones en ébullitions, qu'est-ce que je dois faire ...


_Je vais te donner une chance, une seule, de me refaire honneur à nouveau. Ce soir, j'ai un dîner d'affaires dans la propriété d'un de mes collègue. Il place sa main dans mon cou et m'oblige à le regarder. Tu vas m'accompagner et cette fois, tâche de ne pas te faire renverser de l'eau dessus, compris ?

_Oui ...


Je sais que je n'ai pas le choix, il m'aurai forcé de toute manière. Pour être honnête, j'ai quelques sentiments pour lui mais là, vivement qu'il parte ... Il a changé de comportement, pourquoi ? À cause du stress au boulot ? Prend un cachet, mon vieux, ça ira mieux ! Non, je dois rester calme, je vais encore prendre chère sinon. Arrivé à la maison, Arthur me cache jusqu'à ce que je rentre à l'intérieur. En rentrant, je vois une femme, habillé d'une petite robe bleue et d'un tablier. Je reconnais Charlotte, la femme de Karim qui est accessoirement la femme de ménage pour Arthur. Je ne lui demande jamais rien, ce qui lui laisse du temps avec son mari mais elle sait me remontait le moral quand il le faut. Elle arrive a redonner espoir à n'importe qui.


_Charlotte ? Veuillez sortir la nouvelle robe de Laurie, s'il-vous-plaît.


Charlotte acquiesce et à l'air de se rendre dans ma chambre. Comment ça, une nouvelle robe ? Arthur m'ordonne de la rejoindre. Je n'ai pas à me faire prier, je file directement, je veux m'éloigner de lui le plus possible. Dans ma chambre, Charlotte vient de disposé une robe de soirée magnifique. Je la prend et la dispose sur le devant de mon corps en me contemplant dans le miroir. Elle à l'air vachement courte ...


_Charlotte, vous étiez au courant pour cette robe ? Demandai-je en reposant la robe sur le lit.

_Oui, mademoiselle.

_Pourquoi ne m'avoir rien dit ?

_Monsieur River voulait garder ça secret, je ne sais pas pourquoi. Il m'a seulement dit que je devais caché ça jusqu'à ce que vous ayez besoin de cette robe.


Pourquoi j'aurai besoin de ça ? J'en ai déjà des dizaines dans ma garde-robe et de toute manière, une petite robe simple que je mets tous les jours ne peut-elle pas faire l'affaire ? Franchement ...


Je file prendre une douche et, pendant que je me rince, je me repasse la scène au studio. C'était vraiment la honte ... J'ai bien vu que Michael avait tenté d'intervenir mais il n'a pas pu. Je l'avais pourtant supplié mais il n'a pas daigné bouger. Je ne sais pas si je remettrai les pieds au studio demain, j'aurai trop l'impression d'attirer la pitié des gens qui ont assisté à ce putain de spectacle. Je me tape la tête contre le mur, l'eau coulant toujours sur mon corps. Je lâche mes sanglots, autant le faire dans la douche, personne ne remarquera. La scène repasse en boucle, ce qu'il m'a dit résonne dans ma tête, je ne sais pas comment faire pour les arrêter.


_Mademoiselle ? Demande Charlotte. Vous allez bien ?

_Ne vous en faîte pas, je vais bien. J'arrive dans une minute.


Je me calme en prenant une grande inspiration puis sors de la douche, enveloppant mon corps dans une serviette douce.


_Monsieur River m'a demandé à ce que vous soyez prête pour six heures. Le dîner est à l'autre bout de la ville.

_Merci, Charlotte. Dis-je en relevant mes cheveux d'un coup de tête.


Elle me sourit tendrement puis sort de la chambre. Je m'assoie à la coiffeuse et regarde mon état. Ma joue est encore rouge, c'est comme si je sentais la trace de la main d'Arthur encrée dans ma joue rougie. Je regarde les autres dégâts. Je dois masquer le suçon qui ne veut toujours pas s'en aller, je dois cacher les quelques bleues de mes bras et celui de ma jambe droite. Michael et les autres n'ont l'air de n'avoir rien remarqué, j'en suis plutôt fière, ça veut dire que le camouflage fonctionne. Bon, il est temps, il me reste près de quatre heure avant le départ. Je dois être à l'heure ou Arthur me fera la peau, j'en suis certaine.


_C'est vraiment n'importe qui, le monde des milliardaires ... Pensai-je en commençant à retirer ma serviette, mettant de l'ordre dans mon esprit.


Kings Never Dies - [ Michael Jackson ] [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant