Driiiiiiiiiiiing.
C'est pas trop tôt, bordel ! La sonnerie retentit enfin dans les couloirs du lycée Hamilton, et tous les élèves ramassaient leurs affaires pour sortir en courant. Il faut dire qu'on étouffait carrément dans cette classe, et moi plus encore avec monsieur O'Connor à côté de moi. Non mais plus sérieusement, ce mec était vraiment un imbécile de première ! Pendant ces deux heures – qui me paraissaient interminables au passage – il n'avait cessé de m'observer sous tous mes traits, silencieusement, juste histoire de me pousser à bout. Dix minutes avant la sonnerie, je n'en pouvais plus, et brisais enfin le silence :
— Bon, tu vas arrêter bordel ! Peut-être que tu restes silencieux, et je t'en remercie, mais si tu pouvais arrêter de me zieuter comme ça ce serait encore mieux.
— J'essaie juste de m'habituer à voir ta sale tronche, apparemment on va être camardes pendant quelques mois. D'ailleurs... C'est quoi cette couleur de cheveux ? il m'avait demandé, venant tortiller une de mes mèches roses autour de son doigt.
— Bas les pattes, merde ! C'est la couleur que je voulais et tu laisses mes cheveux tranquilles.
Il s'était contenté de soupirer, un rictus carnassier venant emplir la moitié de son visage de sale petit gosse de riche. Je ne lui avais plus adressé la parole, du moins jusqu'à ce qu'il vienne me rattraper dans les couloirs tandis que je me faufilais parmi la foule de lycéens.
— Hé la chieuse, attends ! je l'entendis m'interpeller à quelques mètres de moi.
Premièrement, je l'ignorai. Après deux heures à l'avoir supporté, et m'être rendue compte que je le détestais déjà, je n'avais aucune, mais alors aucune envie de lui parler. Cependant il ne baissa pas les bras, je pressai alors le pas. Soudain j'entendis ses pas qui se firent plus rapides pour que finalement, cet idiot vienne me barrer la route alors que j'étais à deux doigts d'atteindre la sortie du hall d'entrée.
— Encore toi ? soupirai-je, croisant les bras d'un air las. Qu'est-ce que tu me veux ?
— Décidément, le surnom "chieuse" te va plutôt bien.
— Si t'es venu pour me dire ça dégage. Tout de suite.
— Roh, ça va ! Si on peut plus rigoler.
Je lui coulai un regard blasé, tapotant ma montre dorée du bout du doigt pour lui faire comprendre que je n'avais pas le temps.
— Tu déjeunes avec moi ? me proposa-t-il, m'arrachant un éclat de rire incontrôlé.
Après quelques longues secondes, je finis par comprendre qu'il ne plaisantait pas.
— Tu te fous de moi ?
— Non, pourquoi ?
Ce mec n'a décidément pas l'air de comprendre les signaux que je lui envoie.
— J'ai déjà eu du mal à te supporter cette matinée, tu crois vraiment que je vais aller déjeuner avec toi ?
Il haussa les épaules en croisant les bras sur son torse musculeux, comme si il était évident que je devais dire oui.
— Bah, ouais.
— Et pourquoi ça ?
— C'est simple, parce que je te plais.
Ah ouais, il y va direct lui, il passe pas par quatre chemins au moins.
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Bad boy or bad teacher ?
Teen FictionMa mère ne peut pas rester au même endroit plus d'un an, c'est pour ça que je ne peux pas avoir de situation stable. Je ne sais pas ce que c'est que de partager toute une scolarité avec les mêmes camarades, ou bien de connaitre sa ville comme sa poc...