Le week-end arriva finalement. Blake ne me lâchait pas avec son histoire de cours de français, alors samedi matin je me rendis chez lui, il m'avait proposé de venir me chercher mais j'avais humblement refusé. Je ne sais pas... ma fierté avait parlé à ma place et avait dit directement non. Je me rendis donc à l'arrêt de bus d'un pas las, j'avoue que je n'étais pas ravie de venir chez lui, pour en plus lui enseigner la grammaire et la conjugaison française, j'étais sûre qu'il n'allait rien comprendre idiot qu'il était...
Mon bus me déposa dans une rue étonnement chic. J'avais les indications de Blake inscrites sur mon téléphone pour trouver sa maison, alors je les suivis à la lettre. Je marchai cinq minutes toujours tout droit, puis pris la pente qui s'offrait à moi et qui m'essouffla comme un bœuf, plus je marchai plus les maison qui défilaient sous mes yeux étaient luxueuses. On se serait cru devant les villas de Los Angeles. Quelques minutes plus tard, je tombai pile poil devant la maison des O'Connor. J'envoyai un message à Blake pour le prévenir que j'étais enfin devant sa porte, il ne voulut même pas se donner la peine de descendre m'ouvrir et me répondit d'entrer et de monter à l'étage. Quel crétin vraiment...
Je pris sur moi et fis ce qu'il me dit, de toute façon je savais bien que par message je n'aurai pas pu le convaincre de venir m'ouvrir. Je pénétrai le haul d'entrée, immense, il y avait une énorme console suspendue au mur avec un gigantesque miroir au dessus. Le carrelage était semblable à du marbre, et les escaliers n'en parlons pas... je me demandais presque si la rampe n'était pas ornée d'or. Je les montai, quelque peu gênée à l'idée de croiser quelqu'un de sa famille, une fois arrivée à l'étage, un tapis rouge aux bordures dorées longeait le couloir, je n'eus pas de mal à trouver la chambre de Blake car sa porte était ouverte et il avait mis la musique à fond.
— Ah enfin, j'ai cru que tu t'étais perdue, s'exclama-t-il désagréablement en m'envoyant entrer dans sa chambre.
— J'ai failli, c'est tellement grand chez toi.
— Ouais je sais, tu t'y habitueras.
Je le regardai de haut en bas, hilare.
— Tu dis ça comme si j'allais venir toutes les semaines.
— Bah peut-être, qui sait ?
— T'es malade toi, je te donne juste 2-3 cours de français et ça s'arrête là crois pas que je vais devenir ton prof particulier carrément.
— Oh c'est bon, c'est bon, t'es trop rabat-joie.
— Ouais c'est ça, bon on s'y met ?
Il sortit ses cahiers et les étala sur son lit, je pris place à côté de lui et lui demandai ce qu'il ne comprenait pas dans ses cours. Toutes ses difficultés étaient assez superficielles, et c'était très facile à lui ré-expliquer.
— Alors ? Tu comprends mieux ? demandai-je finalement après une série d'exercices d'application.
— Ouais, ça commence à rentrer tu gères. On fait une pause, j'ai trop faim, je vais nous chercher à manger.
— Vas-y.
Je restai sagement assise sur son lit king-size tout en réfléchissant... Blake incarnait vraiment le cliché du fils de bonne famille américaine. Sa maison immense, les voitures de luxe garées devant, sa moto impressionnante... il menait une vie de rêve, il n'avait aucune préoccupation à avoir financièrement parlant.
Je me permis de retirer mes chaussures pour m'allonger sur son lit, mon dos commençait à fatiguer, puis je l'entendis m'appeler depuis la cuisine.
— Jade !
Je lui répondis une première fois mais il ne m'entendit pas, en même temps à travers ce château... je descendis donc du lit en soupirant et me rendis jusqu'au haut des escaliers, là où il pourrait mieux m'entendre et moi également
— Quoi ? répondis-je pour la seconde fois.
— Tu veux une bière ?
Je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils, j'avais horreur de l'alcool. Mais bon, ça, il ne le savait pas.
— Non merci !
— Quoi alors ?
— Ce que tu veux sauf de l'alcool.
Je fis volte-face avant de me rendre compte de quelque chose. Je venais de croiser un regard qui m'était ô grand familier. Au début je crus halluciner, qu'est-ce qu'il ferait là ? Mais une fois que je regardai bien, je me rendis compte que M. Stevens se tenait au pied de l'escalier avec une dame que je supposais être la mère de Blake. Putain mais je vais le voir partout lui.
— Bonjour ! me salua la jeune femme. Vous devez être la camarade de Blake ?
Je m'étais retrouvée tellement bouleversée de sa présence ici que j'en avais oublié la politesse, son regard ne faisait que me sonder, il me glaçait mais me brûlait de désir à la fois, et faisait courir d'exquis frissons sous ma peau. Je ne me sentais plus maîtresse de mon propre corps. Je finis par secouer la tête pour reprendre mes esprits et répondis :
— O-oui... je l'aide avec ses cours de français. Je m'appelle Jade.
— Enchantée alors ! bossez bien.
— De même...
Troublée, et frustrée de ne pas avoir échangé un mot avec mon professeur, je fis demi tour et retournai dans la chambre de Blake, m'affalant encore plus sur son lit sans plus aucune gêne. Ce dernier arriva quelques secondes plus tard, un plateau rempli de bouffe en main, il le posa sur sa table de chevet et à ma plus grande surprise, me mit une claque sur les fesses en sautant sur le lit.
— Nan mais ça va pas toi ! hurlai-je, lui assénant aussitôt une gifle en pleine face. Je te le dis tout de suite j'suis pas ta Clarisse ou j'sais pas qui, alors si tu recommences je me casse.
— C'est bon ! Excuse moi ! Qu'est-ce que t'es chiante comme meuf toi !
— Ouais bah j'suis pas le genre de meuf qui laisse n'importe qui lui toucher le cul. Tu m'as ramené quoi à boire ?
— Tiens, répondit-il en me tendant un ice-tea tout frais.
Je bus une gorgée de ma boisson presque glacée et reposai la canette sur le plateau.
— Au fait pourquoi le prof de maths est chez toi ? demandai-je tout naturellement, tentant de ne pas laisser paraître mon trouble.
— C'est le cousin de ma mère, tu savais pas ?
— Quoi ?! Non ! Je... comment j'étais censée le savoir ?
— Oh calme-toi c'est rien hein. Ça craint plus qu'autre chose. Il me soule h24 parce que je fous rien en maths.
Blake me racontait les querelles qu'il pouvait avoir avec M. Stevens, tandis que moi... je ne savais plus quoi penser. J'avais raison en disant qu'ils avaient un lien. Toute cette situation devenait extrêmement gênante sans trop savoir pourquoi, et je ne pouvais rien faire pour la stopper.
Les filles désolée du retard la vérité c'est que j'écris plusieurs livres en même temps et je ne m'y retrouve plus du tout. En tout cas merci des 2K vues déjà... ça me fait trop plaisir ! Dites moi ce que vous pensez du chapitre ! Bisous ❤️❤️❤️
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Bad boy or bad teacher ?
Novela JuvenilMa mère ne peut pas rester au même endroit plus d'un an, c'est pour ça que je ne peux pas avoir de situation stable. Je ne sais pas ce que c'est que de partager toute une scolarité avec les mêmes camarades, ou bien de connaitre sa ville comme sa poc...