Fate And Love

Moon of my life

La voiture démarra lentement et les larmes sur les joues de Ginny continuaient de couler inexorablement. Elle s'efforçait de ne plus y penser mais dans sa tête cela résonnait: "Retournes-y! Ne l'abandonne pas! Tu l'aimes et il t'aime!" C'était insupportable, ses mains en tremblaient. Laure et Jeanne ne savaient que dire et le sentiment d'impuissance qui les envahissait était des plus amers. Ginny repensait à tout les bons moments passés avec Henry. Elle se souvenait en particulier de la première nuit qu'elle passa chez lui, elle venait d'y emménager . Ils avaient mangé un succulent repas et la soirée s'était passée à merveille. Après une nuit d'amour, Ginny avec les paupières lourdes, était sur le point de rejoindre le pays des rêves quand Henry lui dit: "You are the moon of my life" ses origines américaines rendaient son accent parfait malgré que son côté italien lui faisait roulé les r. Oui, c'était cliché à souhaits mais jusque là Ginny n'était jamais sortie avec un romantique, souvent les hommes qu'elle fréquentait étaient aux antipodes de son style de vie. La voiture atteignit la fin du chemin qui menait jusqu'à chez lui, tout le terrain lui appartenait. La voiture était à l'arrêt quand deux voitures de police tournèrent pour arpenter le chemin menant jusqu'à chez Henry. L'effroi avait prit les yeux de Ginny, elle se tourna vers Laure. Elle lui avait promis de ne pas le dénoncer, c'était sa condition. L'étonnement remplit les yeux de Laure. "C'est... Ce n'est pas ce que tu c..." elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que Ginny hurla: "Fais demi tour!" Laure voulait lui dire que ce n'était pas prévu comme ça, elle voulait lui dire beaucoup de choses. "Gin..." encore une fois pas le temps. Elle sortit de la voiture et courut de toutes ses forces en arrière, elle n'avait jamais courut aussi vite de sa vie. Laure et Jeanne criaient en courant derrière elle en vain. Elle arriva devant la maison. Les policiers avaient déjà pénétré les lieux. Elle se dirigea vers la porte d'entrée. Et là. Un bruit sourd lui déchira les tympans. C'était un coup de feux. Elle resta plusieurs secondes immobile, aucun autre coup ne retentit. Elle entra dans la maison. Le coup venait du salon, elle s'y rendit. Deux policiers la prirent pour l'escorter à l'extérieur mais elle eut le temps de voir... La cervelle d'Henry était étalée sur le mur vert du salon.