La clé déverrouille la serrure et la lourde porte s'ouvre. Un visage apparaît dans l'encadrement, et là, mon cœur vole en éclat. Que fait-il ici ?- Bonjour, ma petite chérie !
- R...Razym ?
Après avoir lu l'incompréhension sur mon visage, il rit en s'approchant de moi.
- Mais que fais tu ici ? lui demandai-je.
- Comme tu es naïve, Enora. Je suis venu te dire la vérité.
- Quoi ? De quoi est-ce que tu parles ?
Je crois avoir compris, avec horreur, ce qu'il tente de me faire deviner.
- Comment on t-il pu te capturer ? me dit-il. Je suis heureux de te dire que je détiens la réponse que tu désires tant.
- C'est... à cause de toi ? lui demandai-je dans un murmure.
- En effet. Mon ami, le roi Oldrin, avait besoin de mon aide pour trouver le meurtrier de sa chère et tendre épouse.
- Mais c'est toi qui m'as donné ce fichu contrat !
Il s'accroupit en face de moi en riant et saisit mon visage entre ces mains rugueuses. Il écrase ses lèvres salés sur les miennes. Je tente de le frapper, de le repousser mais mes gestes sont bloqués par mes entraves. Il se recule lentement en passant sa langue sur ses lèvres.
- Si tu ne m'avais pas repoussé l'année passée, nous aurions pu vivre heureux ensemble, fonder une famille. C'est ce que j'ai toujours désiré, me dit-il avec amertume.
Il me caresse le visage du bout des doigts, mais je tourne la tête. Son visage se tord de colère et il me gifle si fort que ma vue se brouille. Je retiens mes larmes, je ne veux pas y faire ce plaisir. Il se lève et s'approche de la porte.
- Tu n'es qu'une idiote. Une enfant faisant un stupide caprice. Ne t'inquiète pas, on va bien s'occuper de Sam, crache t-il avec rage par dessus son épaule avant de sortir de la cellule.
- Je te tuerais, salopard ! dis-je en hurlant.
Le bruit de pas s'éloigne dans le couloir. J'ai la joue en feu, mais je m'en moque. Que lui est-il arrivé ? Je ne l'avais jamais vu ainsi. Le voir ainsi me pèse sur la poitrine. Et qu'avait-il dit à propos de Sam ? Je ne peux pas le laisser s'en sortir et le tuer.
Quelques heures plus tard, trois gardes viennent me chercher. On traverse un dédale de couloirs sombres sans un bruit. On arrive devant une grande et large pièce, où l'odeur métallique du sang m'agresse les narines. De nombreux outils pointus en fer couvrent les murs de pierres moisies. Plusieurs tables munis de sangles sont disposées dans la pièce. Un homme, ayant le visage couvert d'un tissu noir, se tient au milieu de la salle.
Mon cœur s'affole et cogne de plus en plus fort contre ma cage thoracique. Je suis dans une salle de torture.
- Voici la petite nouvelle ! s'exclame le tortionnaire d'une voix grave.
Je devine son sourire amusé découvrant ses dents derrière son morceaux de tissu. Les gardes me force à m'installer sur une table en bois et serrent les sangles de cuir, avant de quitter la sombre pièce.
Le tortionnaire se retourne et saisit une tige de fer, qu'il place au dessus du feu brûlant dans l'âtre de la cheminée. Il attend ainsi en silence, laissant la tige chauffer. Je frissonne en comprenant ce qu'il va me faire subir. Il fait soudain volte-face, puis se rapproche de moi, d'un pas rapide, sans doute pressé de me voir hurler. Avec un couteau, il déchire ma chemise sale au niveau de l'épaule gauche. Il me bloque avec son avant-bras et de son autre main, il pose habilement la marque de fer brûlante sur ma peau. La douleur apparaît instantanément, et mes hurlements meublent la pièce, qui était plongé dans un silence angoissant. Je tente de me débattre, pour que cesse la brûlure. Le tortionnaire me lâche puis recule avec un rire qui me glace le sang.
- Tu appartiens désormais au Roi Oldrin, misérable assassin. Tu me fait de la peine, dit-il en se tordant de rire. Quelle humiliation se doit être !
Le tortionnaire verse quelques gouttes d'eau sur le symbole royal, marqué sur mon épaule, représentant un loup, au front ceint d'une couronne. Il repose sa tige dans un saut d'eau puis reprend son couteau. Il joue avec celui-ci, le testant sur son pouce, puis commence à m'entailler le corps. Mon sang chaud coule et se mêle aux perles de sueur froide. Je cris, et mes hurlements se répercutent sur les pierres humides de cette maudite salle, puis il s'amuse à créer des plaies toujours plus profondes, élargissant mes premières blessures.
Après cela, il se retourne, essuie rapidement son poignard sur un morceau de tissu déjà ensanglanté, puis saisit un nouvel outil. Il passe une longue et fine aiguille sur la flamme des bougies. Et il commence à enfoncer son instrument dans ma chaire. Les premières piqûres sont insoutenables, et mes pleurs inondent mon visage et me déchirent de l'intérieur. J'ai l'impression que ma chair se déchire et tombe en lambeaux. Puis, après plusieurs minutes de supplice, la douleur s'atténue doucement.
Mon bourreau remarque que l'effet de son jouet diminue et le repose sur la petite table. Il approche son visage du mien, et je peux sentir son haleine.
- Bienvenue chez toi, ma belle.
Il s'approche ensuite de la porte et ordonne aux deux gardes de me ramener dans ma cellule.
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L'Assassine de l'Ombre
Fantasy''Je fais ce qu'il faut pour survivre.'' Ainsi se défendent les assassins. Le roi Oldrin, dirigeant du royaume d'Oxmoor, veut la voir morte. Et il n'est pas sans raison... *** /!\ Cette fiction est la toute première histoire que j'ai couc...