Chapitre 30

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J'ouvrais enfin les yeux, tout le monde était là : ma mère, Christelle, Louis et Thaïs, Manon. Il ne manquait que Nathan, j'avais du mal à garder les yeux ouverts, j'émergeais lentement mais sûrement. L'opération s'était bien déroulée et j'étais sauvé. L'absence de Nathan m'inquiétait.

- Il où Nathan ?

- Il s'est réveillé il y a deux heures, l'opération s'est bien passée.

- Il va bien ? Demandais-je inquiet.

- Il est paralysé temporairement, les médecins estiment cette paralysie pendant un mois , il a failli mourir, nous avons su le réanimer mais il à perdu l'usage de ses jambes.

Je pleure de soulagement, tout s'était bien passé, Nathan allait guérir et nous allions reprendre une vie normale.

- Mais toi tu peux marcher, je t'emmènes jusqu'à sa chambre. Me disait-elle en m'aidant à me lever.

Les pas étaient difficiles à réaliser mais je m'étais battu pour arriver jusqu'à Nathan, en arrivant dans sa chambre les médecins étaient là pour contrôler sa tension.

- Mais tu marches ? Quel battant ! Me félicitait-il en me faisant un clin d'oeil.

- C'est grâce à toi, merci Nathan ! Le remerciais-je en lui souriant.

Je m'allongeais dans son lit avec lui, sans lui laisser le temps de parler, je l'embrassais et pris sa main.

- Vous êtes tellement adorable tout les deux. Nous disait Manon à la porte.

- C'est vrai, j'ai de la chance de t'avoir, toi aussi tu as chamboulé ma vie, un peu pour le meilleur et pour le pire.

Il m'embrassait à nouveau, je comptais prendre soin de lui et de l'aider dans sa rééducation. Je lui avais pardonné son erreur, le pire était désormais derrière nous.

- Je compte pas te lâcher, il va te falloir quelqu'un pour t'aider à pousser ton fauteuil !

- Bien sûr, puis je vais me battre pour marcher le plus vite possible ! Me disait-il en posant sa tête sur mon épaule.

-Je te remercie des risques que tu as pris pour moi.

- Je ne voulais pas te voir mourir, j'aurais préféré mourir à ta place.

- Ne dis pas ça... nous sommes tout les deux sains et sauf. Disais-je en tenant sa main fermement.

Je me blottissais dans ses bras. Après une semaine, Nathan et moi pouvions enfin sortir de l'hôpital. Je marchais de nouveau comme avant, c'était même-moi qui poussais le fauteuil de Nathan, nous rentrions chez Linda et Daniel qui nous avaient préparés un succulent repas pour fêter notre retour.

- Je suis si contente que vous allez bien ! Nous accueillait Linda toujours aussi chaleureusement.

- Moi aussi je suis content. Disais-je en la serrant dans mes bras.

- Regardez je commence à progresser. Disait Nathan en prenant appui sur sa chaise.

Il se leva et commença à marcher, ce moment était très émouvant. Il venait vers moi, je me levais et il m'embrassait tendrement. Daniel s'approcha avec son fauteuil roulant, Nathan commençait à perdre l'équilibre et se tenait à moi pour ne pas tomber.

- Je suis tellement fier de toi, de tes progrès et de ta volonté de te relever ! Le félicitais-je.

Le repas se déroula dans la bonne humeur, Nathan se sentait fatigué, je l'aidais à monter dans sa chambre et l'allongeais dans son lit, je m'allongeais à ses côtés et lui caressais les cheveux.

- Je suis heureux d'être ton petit-ami. Me disait-il en me regardant droit dans les yeux.

- Moi aussi Nathan ! Demain on va devoir retourner en cours, tu te sens prêt pour le bac dans 4 mois ? Lui demandais-je inquiet par l'examen final qui approchait.

- Oui je suis prêt à revoir notre prof de philo et à lui montrer qu'on est pas des incapables ! Me disait-il en me tenant dans bras.

Le lendemain matin, Daniel nous avait amenés au lycée, je poussais le fauteuil de Nathan jusque dans la salle de philo. Le prof nous regardait étonné de nous revoir.

- Oh des revenants ! Disait-il en souriant.

- Vous allez recommencer à vous acharnez sur moi ? Lui demandais-je en le dévisageant.

- Pas besoin, j'aurai toute l'année prochaine pour le faire ! Vous n'aurez pas votre bac en vue de vos absences et de vos notes. Me disait-il avec son air prétentieux.

- En tout cas une chose est sûre, je n'aurais peut-être pas mon bac, mais croyez moi que je ne vais pas vous faire ce plaisir ! En revanche vous, vous devez avoir obtenu le brevet des connards avec mention très bien ! Disais-je en ne supportant plus ses attaques à répétition.

- Jeune effronté... Vous serez collé !

J'entrais dans la salle dans la salle avec Nathan et ne faisais pas attention à ce connard, dans 4 mois je n'allais plus jamais revoir sa vieille tête de rat crevé.

Les quatre mois étaient passés à une vitesse fulgurante ! Thaïs nous avait aidés à rattraper notre retard, nous passions nos week-end à réviser avec Nathan, la vie reprenait et j'avais enfin retrouvé des moments de calme. Il ne me restait plus qu'une dernière épreuve : Le bac demain. 

Un amour à toute épreuve : LucasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant