"Je pars."

I: Eaux troubles

Les perles d'eau ruissèlent sur la baie vitrée, le ciel est couleur du temps, dehors tout semble s'être arrêté... Seules les feuilles de chêne tressautent à la rencontre des gouttes.

 Il n'y a plus de bruit, plus d'ombre, pas de soleil ni d'obscurité, l'atmosphère n'est pesante ni légère; tous les facteurs qui définissent le temps se sont évaporés.

À l'intérieur la pièce est sombre, bas de plafond et sûrement en dessous du toit... Le lit double est défait, les draps dépareillés jonchent le parquet...

Derrière un tas incomparable de cartons ouverts, un long drap bleu à petits nuages blancs recouvre ce qui semble être un vieux miroir à pieds.

Mes pieds nus font grincer les lattes de bois sur lesquelles je marche, d'un geste souple et léger je fais glisser la fine toile. 

C'est une femme enrobée qui apparaît, un regard d'un vert profond que sa frange rousse ne peux cacher, un petit menton coupant net avec ses cheveux bouclés. Son épiderme blanc laisse apparaître ses minuscules tâches de rousseur sur ses joues potelées... 

La porte grince et elle se retourne hâtivement, pour le voir apparaître au coin de celle ci. 

Son coeur se serre, ses poumons se vident et la voilà qui tombe violemment sur les genoux, sanglotant, haletant; devant son corps prit de spasmes extrêmes et d'un geste affectueux, il pose doucement sa tête sur son épaule droite, posant son torse imposant sur son dos rond et la serrant de ses bras puissants.

D'une voix douce il lui murmure à l'oreille de se calmer et de reprendre sa respiration, ce qu'elle fait.

Elle était un être empli de violence et de tristesse, lui seul s'avait qu'au fond elle était fragile et avait besoin d'une épaule sur laquelle pleurer, et d'ailleurs lui n'était pas si différent. Ils se complétaient bien, pendant qu'il écoutait ses peines passées, elle lui apprenait la valeur de la vie. Ils n'étaient pas un couple compliqué, pas de jalousie ni de passion dévorante, l'amour ne les consumait pas, l'amour les construisait, les confortait dans un monde qui ne les aimait pas.

Elle se lève et s'assoit de nouveau mais cette fois sur le lit, lui reste à genoux, regardant ses cheveux pendant qu'elle fixe ses pieds, là le temps réapparaît et on pourrait prier pour qu'il disparaisse de nouveau pour le vide qu'il apporte mais qu'à la fois il remplit, le temps est maintenant de trop.

Il remet alors une de ses mèches de feu derrière son oreille de porcelaine, elle esquisse un léger sourire, pour enfin poser tendrement ses fines lèvres rosées sur les siennes. Cela ne dure que quelques secondes mais chacun apprécie ce court moment à sa juste valeur. 

Il pose ensuite sa main droite sur sa hanche, surprise elle frissonne puis une chaleur se diffuse en ondes dans son corps. 

Couchés sur le lit il l'embrasse, ne se lassant jamais de sa bouche il prend toujours un plaisir à l'embrasser.

De son côté quand ils étaient alors que de simples connaissances elle ne l'appréciait pas tant que ça, puis de fils en aiguilles ou plutôt de malheurs en malheurs, d'affinités en affinités, ils ont fini par s'aimer.

Mais maintenant cela relevait plus d'un plaisir charnel, pendant qu'il balade ses grandes mains sur son corps en chair elle pousse de longs et doux gémissements. 

Lui l'embrasse dans le cou, lui soufflant une chaleur torride dans celui ci. La situation change alors et elle se pose à califourchon sur lui et commence à poser ses lèvres sur les siennes puis descendant crescendo sur son cou, son torse, son ventre...

Je me réveille alors dans un gémissement inaudible sur le ventre, une main posée sur mon épaule.

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Hey,

Ça fait déjà pas mal de temps que je n'avais pas écrit mais bon l'inspiration va et vient...

J'espère que ce chapitre vous a plu même si il n'a rien à voir avec les autres j'en convient, vous saurez tout dans le prochain chapitre qui, j'espère, sortira dans peu de temps. 

Alors je vous laisse vous questionner sur qui sont ces deux personnages, qui, si vous lisez les chapitres précédents vous devinerez peut être ( même si cela est très subtil je pense).

À un jour,

M.R.B