Glasgow, Écosse, Royaume-Uni

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Ma tête posée contre la vitre vibrait frénétiquement, je sens la main d'Anton se poser sur mon épaule et sursaute à ce contact.

-Désolé je ne voulais pas te faire peur, simplement savoir si tu dormais car on est bientôt arrivés.

-On va où?

-À l'aéroport de Glasgow, je peux te poser une question? Me dit il en fixant la route.

-Oui, bien sûr.

-Que ce que tu fais toute seule à ton âge dans un motel avec une bicyclette?

J'émets simplement un petit soufflement comme réponse et repose ma tête contre la vitre.

-Tu as fugué?Me demanda t-il calmement.

Je ne réponds toujours pas et fais mine de vouloir m'endormir.

-Tu avais dit que je pouvais te poser une question alors répond!s'énerva t'il.

-Oui, mais je n'ai jamais dit que j'y répondrais à ta question.

Il tapa violemment le volant et souffla très fort, mais il ne m'impressionnait toujours pas.

-Je suis partie de chez moi car je voulais voyager, fuir de ma routine pour découvrir le monde avant d'avoir dix huit ans.

Il ne semble pas étonné de mon aveu et au contraire un petit sourire se forme au coin de ses lèvres.

-C'est quand tes dix huit ans?

-C'est aujourd'hui.

Il semble surpris et ajoute:

-Je vais te faire un cadeau.

Et là c'est moi qui fût surprise.

-Tu m'en as déjà fait un en m'emmenant ici.

-Non ça c'était un service, c'est différent. Dit il en levant son index du volant.

Je souris et je sens la voiture s'arrêter.

-On est arrivés! Me dit il en claquant la portière, déjà dehors.

J'apporte mon aide à Anton pour sortir les caisses de savonnettes, de papier WC et de produits d'entretien. Il me remercie et entrons dans le bâtiment en poussant nos deux charriots gigantesques. La pile de papier rose disposée en pyramide en était presque artistique. Nous déposons les chariots près du local de maintenance et une fois devant la sortie Anton me serre dans ses bras et je réponds à son étreinte.

-Tiens.Me dit il en me tendant une enveloppe.

-C'est quoi?Lui dis je prenant celle ci précautionneusement.

-Tu verras bien, quand je serai parti ouvre là.

-Merci Anton, et au fait j'ai quelque chose pour toi.

-Que ce que c'est?

-Grace Thym, c'est mon nom.

Il me sourit, me regarde avec ses beaux yeux bleus et en poussant la porte de sortie me dit:

-Enchanté Grâce Thym.

Et il monta dans son camion rouge et s'en alla.

La lettre toujours entre les mains je commence à l'ouvrir délicatement et en sors deux morceaux de papier. L'un est une lettre, l'autre un billet...pour Healy...en Alaska.

"Je pars."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant