Bad But Boxer { en pause }

Chapitre XIV

L'ascenseur monte petit à petit les étages jusqu'à arriver au mien. Les portes s'ouvre me laissant assez d'espace pour sortir de là mais je reste dedans. Ai-je vraiment envie de rentrer dans mon appartement pour entendre les réflexions de tous le monde, avant même qu'ils sachent ce qui s'est réellement passé ? Je ne sais pas. Je sais que je n'aurais pas dû partir comme ça, faible, épuisé et sans défense.

Je prends mon courage à deux main et je sors de cette boîte en fer direction mon appartement. Je ne sais pas encore se que je vais pouvoir leur dire pour qu'ils m'écoutent. Vont-ils me croire au moins ?

Je m'arrête quelques secondes devant ma porte. Ces chez moi pas besoin de toquer. Je ne sais pas trop comment réagir. Je rentre et je dis quoi ? Coucou tous le monde ! Non ça va pas le faire..

La porte s'ouvre sans que je bouge. Je me retrouve face à Axelle qui était sur le point de sortir.

Surprise de me voir face à elle, elle recule d'un pas pour me laisser entrer.

Tous les autres sont assis sur le canapé sans parler. En me voyant arriver Sulivan part s'enfermer dans ma chambre en claquant fortement la porte.

Je ne sais pas quoi faire.. Dois-je aller le voir en premier à lui ? J'ai bien vue qu'il m'attend pour pouvoir me parler en tête à tête. Ou dois-je d'abord expliqué à tous les autres pourquoi je ne suis pas rentré directement ?

Tous mes sens me tirent vers ma chambre alors que la raison me dit de leur expliquer d'abord à eux car ils sont plusieurs.

Axelle pose délicatement sa main sur mon épaule avec un sourire triste.

- Va le voir. Tu sais je connais bien mon frère, et si tu vas pas le voir maintenant il va tout casser.

Je la regarde encore un peu. J'examine son visage. Elle a presque les mêmes trais de visage que lui, même si celui d'Axelle est beaucoup plus fin.

Je me tourne vers Alan, Nadia et Maya. Leurs regards sont tournés vers moi.

- Je suis désolé..

Après ces mots je me dirige vers ma chambre et bizarrement je toque à la porte. Je n'attend pas le "entre" pour pouvoir rentrer. Après tout ces ma chambre.

Il est debout face à la baie vitrée, dos à moi, les poings serrés, son t-shirt moulant à la perfection son dos musclé, son jogging ample qui laisse quand même apparaître ses fesses bien foutues.

Je sais que je devrai certainement parler la première. Mais je ne peux pas. Je suis comme bloqué. Mes pensées ne sont pas assez cohérente pour pouvoir me faire parler. Mais mains me démangent, elles veulent le toucher, elles veulent sentir ses muscles contre leur pomme. Mais non. Elles n'ont pas le droit. Je n'ai pas le droit.

Ne sachant pas trop quoi faire je m'avance vers lui et me place juste à côté, face à la vue imprenable que nous offre la ville du haut de mon immeuble. 

Je le regarde. Je le détaille. Sa mâchoire carrée contracté, ses lèvres pincées, son nez fin retroussé, les sourcils froncés, et ses yeux sombres perdus dans le lointain de la ville. Il n'y a aucun doute cet homme est beau. Même énervé il reste beau, dans toutes les circonstances.

Je ne sais pas combien de temps il se passe avant qu'il n'ouvre enfin la bouche. Je suis consciente que pensant tout se temps je n'ai fait que le regarder sans même une once de discrétion.

- Tu étais partis..

Sa voix basse mais puissante emplis de tristesse et de résignation me déchire de l'intérieur. Il ne me regarde pas. Il regarde toujours la ville sans même la voir. Il est perdu dans ses propres pensées.