Chapitre 6

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Charlotte avait passé la journée du dimanche à larver, se levant juste pour faire des aller-retour entre mon lit et mon canapé. Elle était repartie chez elle vers 20h, sous mes encouragements.

Elle, elle n'avait pas à se lever tous les matins aux aurores et faire 45 minutes de métro pour aller au travail.Charlotte est ce qu'on appelle, une éternelle étudiante. Elle fait une thèse sur les femmes pendant la révolution française. Su-per passionnant me direz-vous, mais Charlotte ça la passionne, elle est amoureuse de l'histoire, c'est comme ça.

Je passais un dimanche soir triste comme une veille de lundi. 

Ca change de l'ambiance de hier soir.

Je repensai encore aux mots de Nekfeu qu'il avait prononcer au creux de mon oreille le matin même, puis épuisée, je m'endormis.

Le lundi se passa simplement tout comme le mardi et le mercredi, où un simple message de Antoine vint troubler ma routine. Il me proposait une soirée pour le vendredi soir et me demandai de ramener Charlotte, sous la demande de Areno d'après ce que j'avais compris. 

J'avais accepté heureuse de repasser une soirée avec eux et d'avoir l'occasion de les connaitre un peu mieux. Charlotte avait été flattée de l'invitation et avait joyeusement accepté.

La semaine était passée rapidement et il était déjà vendredi midi. Je sortis de l'immeuble et m'arrêtai au coin de la rue pour acheter une salade puis je marchai jusqu'au jardin du Luxembourg situé à côté de mon bureau. J'aime beaucoup ce parc, il a quelque chose de mystérieux, de vieux et je m'y sens toujours bien.

Alors que j'étais en train de manger sur un banc, mon téléphone sonna m'indiquant un nouveau message. Je regardai mon écran, le message venait d'un numéro inconnu:

« Tu vas chez Flav' ce soir? »

Avant d'avoir le temps de me demander de qui venait ce message, j'en reçu un autre du même expéditeur:

« C'est Ken »

Mon coeur fit un bond, je lui répondis positivement et reçu sa réponse dans l'instant d'après:

« Ok, prend tes baskets. J'ai trouvé ce que je veux. »

Quoi? Mes baskets? Mais pour quoi faire? Il est vraiment bizarre lui.


Ca faisait maintenant 3 heures que j'étais sortie du travail et que j'étais dans la chambre de mon insupportable meilleure amie. Le sol était jonché de vêtements et cette dernière était toujours en sous vêtements.

-T'es pas une vraie meilleure amie, tu m'aides même pas à choisir ma tenue!

-Merde Charlotte ça fait une heure que je te répète de mettre un truc simple!

-Nan! Je veux faire bonne impression à Aren.. aux gars!

Je souris malicieusement à son lapsus.

-T'es relou Cha', si tu veux faire bonne impression, tu mets un jean avec un joli top et ça suffira largement! Je te l'ai déjà dit, c'est des gars simples.

Elle fit la moue avant d'enfiler son jean troué. Et avant même qu'elle ouvre la bouche, je lui balançai un de ses crop top blanc. Elle enfila un gros gilet gris par dessus et nous pûmes enfin prendre la route vers l'appart' de mon voisin.

-Heeeeey la brunette, tu m'as presque manqué tiens!, hurla Phal' en nous ouvrant la porte.

-Moi aussi je suis contente de te voir Phal', riai-je en le prenant rapidement dans mes bras.

-Yo bino, moi je pues c'est ça?, intervint la blonde derrière moi.

-Ouais un peu, par contre y'a quelqu'un qui t'attendait impatiemment, lui dit-il avec un clin d'oeil.

Elle lui mis une légère tape sur la tête et s'avança vers le salon pour saluer les gars, je fis de même et m'installai à côté de Doum's qui était en train de rouler minutieusement.

La soirée se passa tranquillement, comme la dernière fois je discutai avec un peu tous les gars. J'étais vraiment bien au milieu d'eux, étrangement je me sentais à ma place.

J'entrai dans la cuisine, Ken y était déjà appuyé contre l'évier il avait l'air d'attendre quelqu'un. Je l'avais salué en arrivant tout à l'heure mais je ne lui avais pas parlé depuis, cependant j'avais senti son regard sur moi pendant toute la soirée.

-Tu attends quelqu'un?, lui demandai-je en me servant un verre.

-Oui toi.

Je souris et me tournai vers lui.

-Regarde j'ai mis baskets, lui montrai-je.

-Parfait, on y va alors, me lança-t-il en sortant de la cuisine.

-Attend, on va où?, l'interrogeai-je en le suivant à l'extérieur de la cuisine.

-On sort.

Il ouvrit la porte de l'appartement, je pris ma veste et le suivit dans les escaliers. Arrivés dans la rue, il se mit à marcher et je tentais de le suivre malgré son rythme soutenu.

Je comprend mieux pourquoi il m'a dit de mettre mes baskets.

Je n'osais pas demander où nous allions, il avait l'air de le savoir et je le suivais, confiante. Nous marchâmes un long moment dans les rues de la capitale et je commençais à avoir mal aux pieds.

-Même si j'adore marcher dans Paris, j'aimerai bien savoir notre destination.

Nous arrivâmes alors sur la place de la Concorde, il emprunta les escaliers, à côté du pont de la Concorde, qui descendaient vers les quais de Seine.

-On est arrivés, me dit-il en s'asseyant au bord de l'eau.

Je m'assis à ses côtés et admirai la vue qui s'offrait à moi.

-C'est magnifique, soufflai-je.

-Ouais, j'aime bien venir ici. C'est apaisant.

-Pourquoi tu m'as amenée ici?

-Tu me dois quelque chose non?

-Hum, je vois pas trop pourquoi, mais oui si tu veux.

-Je veux que tu me dises ton secret.

-Quel secret?

-Celui que tu ne veux pas que les gars sachent, mais que j'ai découvert parce que je suis trop fort.

Je ris et le poussai légèrement.

-C'est juste que je veux pas qu'ils apprennent que je suis fan. J'ai peur que ça les effraie et qu'ils ne me voient plus comme la simple voisine de Flav', mais plus comme une groupie relou.

-Ah ouais, donc t'es une vraie depuis le début c'est ça?

J'hochai la tête un peu honteuse. Je le sentis sourire.

-T'as pas à avoir peur, ils en ont rien à faire tu sais, ils te rejetteront pas.

-Ouais mais maintenant que je leur ai caché, c'est trop tard pour être crédible.

-Pas faux. T'en fais pas, ça sera notre petit secret.

Je relevai les yeux vers lui et lui souris sincèrement. Je failli me perdre encore une fois dans ses yeux profonds mais il tourna la tête vers la tour Eiffel qui venait de s'illuminer.

-On rêve de briller comme Paris la nuit, souffla-t-il entre ses lèvres.

Mon regard était fixé sur son profil et le temps semblait suspendu.

C'est vrai que c'est apaisant ici. 

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