When Mayden Meets Jude

15.

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- Hé, Jude, et si... ?

Je m'arrête sur le pas de la porte. Il est à moitié recroquevillé dans son lit, les yeux rougis, les mains en dessous.

- T'es défoncé ?

Comme il ne répond pas, je fais un pas dans la chambre. Cette dernière est tellement recouverte de vêtements et d'autres choses qu'elle me fait penser à la mienne. C'est bordélique. Rien à voir avec les chambres parfaites des garçons parfaits dans les fictions parfaites. Ici, je suis sûre que si je cherche un peu, je trouverai sans doute des capotes et des mouchoirs.

- Jude ?

- J'suis pas déf.

Je m'approche de son lit et m'assied à côté de lui. Je ne sais absolument pas quoi faire.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien.

- Tu pleures, Ju.

- Ah bon ?

Il soupire, se frotte les yeux puis détend ses jambes devant lui.

- OK. En gros, j'ai pensé à ma remise de diplôme. Et à mes parents. Qui seront pas là.

Je laisse échapper un « oh » totalement et incroyablement con.

- Je saurai pas t'aider, je suis bonne qu'à dire de la merde. Mais je suis là, même si je suis une emmerdeuse, je suis là.

Il se frotte encore les yeux.

- Puis je peux être ton père et ta mère en cas de besoin.

- Je préfère pas, rigole-t-il doucement.

Il me prend dans ses bras, ensuite. Et mon ventre, ainsi que mon coeur font les cons. Je tente de m'écarter avec autant de douceur que possible.

- Y a Elsa et j'aime pas ça. Tu la trompes.

- Y a plus d'Elsa.

- Quoi ?

- Je l'ai quitté.

- Quoi ?, répétai-je. Quand ?

- Y a environ quatre heures.

- Oh.

Alors je le laisse me prendre dans ses bras. Je me laisse respirer son odeur et me demander combien de temps ça va durer avant que ça foire.

- Elle l'a prit comment ?, demandai-je en changeant de sujet.

Il hausse les épaules.

- Elle a hurlé, crié puis juré de foutre ma vie en l'air.

On rigole tout les deux.

- Attends.

Il s'allonge et passe ses bras autour de moi pour me forcer à faire de même.

Je dois bouger quelques minutes avant de trouver une position confortable qui me permet de le regarder. Il est couché sur le dos, son bras étendu sous ma tête et moi sur le côté, en train de le regarder.

- Alors ?

- Alors quoi ?, répétai-je mal à l'aise.

J'ai peur de lui faire mal au bras alors je bouge un peu.

- Tu vas me laisser une chance finalement ?

Je me mords la joue, son regard me vrille les yeux et je papillonne un