Épilogue.

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This is the eeeeeeeeeend!

ÉPILOGUE.

Je toque à la porte. Une fois, deux fois, au bout de la troisième, j'ouvre la porte. Je ne suis pas étonné de la voir ouverte, elle n'a pas changé. Je la trouve devant une table sur laquelle est posé son PC et une tasse. Elle a une couverte sur les épaules. Elle lève les yeux en me voyant entrer. Son chien, quant à lui, se lève littéralement et fonce sur moi comme un boulet de canon en aboyant. À un mètre de moi, il s'arrête en découvre ses crocs.

- Tu peux calmer ta bête ?

- Non.

Je ne m'attendais pas à une telle froideur de sa part. Enfin, elle pense que je l'ai trompé, oui, mais... un an, quand même.

- Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu n'as pas compris le sens du mot « adieu » ?, gronde Mayden.

Tiens, tel maître, tel chien.

- Si. Mais je ne l'accepte pas.

Je tente de faire un pas en avant mais le chien en fait un aussi. Cette bête est vraiment énorme. Je vois qu'elle n'a plus besoin de moi pour la défendre. Dommage.

- Vraiment, May, calme ton ours.

Elle siffle un coup et chuchote « Sheep ». Elle s'agenouille devant la bête qui se met sur le dos. Ah, donc, ainsi, il n'y a que moi qu'il n'aime pas.

- Sheep, vraiment ?

- À la base il s'appelait Jude. Parce qu'il était mexicain et qu'il me collait aux basques sans arrêt, et puis... c'est un chien, lui aussi. Puis quand il est allé essayer de copuler avec un mouton, je l'ai appelé Sheep.

Ah. Merci.

- J'ai vu pour ton voyage. Ça a dû être énorme.

- Ouais.

Ses yeux me vrillent. Je baisse les miens. Pauvre tâche soumise.

- Je suis désolée, pour Esméralda, murmure-t-elle malgré tout.

Je hausse vaguement les épaules. Elle est morte il y a plus de deux mois. Je suis resté à Aberdeen le temps de vendre la maison avant de mettre ce qui était important au garde meuble et de rappliquer ici. Un an, c'est plus que suffisant, à mes yeux.

- Je l'aimais beaucoup.

- Moi aussi, je soupire.

Elle se redresse légèrement avant de me demander :

- Sérieux, qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je... suis venu te voir.

- Pourquoi ?

- Je...

Je m'approche d'elle en quelques enjambées et m'agenouille, malgré l'énorme animal qui gronde en me voyant arrivé. J'approche une main de son nez et il la renifle. Il me jette un regard noir mais ne me grogne plus dessus. Bon point pour moi.

- Je ne t'ai jamais trompé parce que je n'aurai jamais pu. J'étais fou de toi, je t'aimais à un point.

Je regrette immédiatement d'avoir utilisé le passé parce que ses yeux s'embuent. À moins que ça ne soit pas pour ça.

- Tu m'aimais, ouais !, sa voix se casse et monte dans les aigus.

Elle tente de se redresser mais ses doigts restent coincés dans les longs poils du chien qui pousse un jappement aigu. Elle se remet à côté de lui, toujours à genoux.

When Mayden Meets JudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant