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La fin de ce chapitre à été écrite à une époque différente que le début. Si vous pouviez commenter pour me donner votre avis sur le transit, je vous en serai reconnaissante à vie. 💓

20.

Quand je m'éveille, je suis heureux. Quand je descend les escaliers, je le suis encore. Quand je vois May j'ai l'impression que je flotte sur des nuages et quand elle m'ignore je retombe sur Terre. À un moment, je tente de l'appeler et elle ne me répond même pas.

- Steinberg ?

Elle me lance un « Quoi ? » agacé qui fait lever la tête de Jo. Elle est occupée à feuilleter un magazine et quand elle nous regarde, elle tente de replacer une mèche imaginaire derrière son oreille. Peine perdue puisque ses cheveux sont presque plus courts que les miens.

- Je peux te parler ?

- Tu fais quoi, là, tout de suite ?

- En privé.

Elle soupire, se lève et me suis dans le hall d'entrée. Je la regarde attentivement ; elle fuit mon regard comme la peste, ses bras sont croisés et elle tapote nerveusement du bout du doigt sur sa manche.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Bah rien.

- Hier, commençai-je, sachant que je risque d'entraîner une énorme dispute, tu n'étais pas comme ça. T'étais joyeuse, prête à me laisser une chance, et là pas.

- C'était hier, ça. Ça devait être les effets secondaires du LSD, dit-elle en haussant les épaules, toujours fuyant mon regard.

- Je reformule ; hier, avant-hier et même à Seattle, tu semblais prête à me laisser une chance, que c'est-il passé qui t'as fait changer d'avis ?

Elle pousse un soupire et étonnement, elle n'a pas l'air en colère, elle à l'air triste. Du moins c'est l'impression que j'ai durant quelques instants, puisque une poignée de secondes après, elle me regarde dans les yeux, cette fois, ils sont tout à fait froids. Aucun doute là dessus. Aïe, mon cœur.

- J'ai ouvert les yeux. J'ai compris que toi et moi ça ne peut pas marcher.

- Pourquoi ?

Elle ouvre la bouche, tente de dire quelque chose et la referme. Je sais que je peux la persuader, mais je ne sais pas si j'y parviendrais facilement.

- Parce que je ne pense pas que j'ai envie d'être avec toi.

- Je te crois pas.

Elle hausse les épaules de manière a me dire « M'en fous. »

- Tu m'as menti depuis des mois, alors ?

Elle hésite de nouveau. Puis hoche la tête avant de s'humecter les lèvres et de murmurer :

- Je ne t'aime pas, Jude.

Cette remarque me fait comme un coup de poing. J'ai envie de vomir. Ou de chialer. Je ne vais ni vomir, ni pleurer devant elle. Alors je fais ce que n'importe quel homme viril ferait, je prends mes clefs de voiture et sort de la maison en claquant la porte. Mayden ne m'arrête pas. Pourquoi le ferait-elle ? Je me dirige immédiatement vers la salle de sport, que faire d'autre, de toute façon ? Mon casier m'attend avec mes fringues et avec un peu de chance, ça me retirera cette impression d'avoir été trahi par la seule personne en qui j'avais confiance. Je roule vite, faisant des tournants secs et croyant bien crever à un moment ou à un autre. Je me gare dans un crissement de pneus devant la salle de sport et saute de la voiture rapidement. Après m'être changé, je m'acharne sur un sac de frappe. Rien que ça. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dessus lorsqu'une voix me fait sursauter :

When Mayden Meets JudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant