Végéta y était parvenu. Il était un super guerrier, ces trois années d'efforts et de sacrifices avaient finalement porté leurs fruits, et il avait atteint son but. Son premier but, tout du moins.
Cette première victoire avait décuplé sa force, sa puissance, son énergie.
Son orgueil.
Il revint sur Terre, triomphant, le parfum suave de la victoire déjà sur ses lèvres. Il avait hâte de se battre, de leur montrer, à tous ces misérables, ce qu'était un vrai super guerrier. Il avait surtout hâte d'en finir avec Goku, définitivement.
Son immense satisfaction avait balayé d'un coup tous ses doutes, toutes ses peurs, tous ses sentiments. Il ne pensait plus à rien qu'à se battre, qu'à vaincre.
Il ne pensait plus à eux. Ils n'étaient rien que le symbole de ses faiblesses passées, une terrienne et un bâtard. Il les avait rayés de sa vie, inconsciemment, mais véritablement. L'arrogance et le mépris semblaient rayonner de lui comme cette toute nouvelle énergie, ce tout nouveau pouvoir.
Il était dorénavant parfaitement inaccessible à tout ce qui n'était pas pur désir de victoire.
Du moins le croyait-il.
Car si, dans son nouvel univers, une femme et un enfant ne signifiaient plus rien, un jeune guerrier, lui, y avait parfaitement sa place. Un jeune sayian. Son fils.
Le choc de la découverte fut terrible : « Trunk », avait dit Piccolo.
Trunk... Ce jeune sayian, immobile dans l'air, ses sourcils froncés, ses cheveux mauves voletants autour de son visage... Ce guerrier du futur...
C'était son fils.
Deux émotions l'assaillirent tour à tour.
La fierté, fierté de constater la puissance de ce jeune homme, la force de son ki, la maîtrise de ses gestes. Fier de réaliser qu'il avait vaincu Freezer et son père en quelques minutes, à l'aide d'une technique quasi parfaite. Fier de sa haute stature, de ses traits décidés, de la prestance et du charisme inné du moindre de ses gestes.
Et la jalousie. Une terrible jalousie.
Végéta revenait pour triompher, pour vaincre les cyborgs puis Goku, afin qu'il ne reste plus que lui, le Prince des Guerriers de l'espace.
Mais voilà, ils n'étaient plus deux, mais trois.
Voilà que tous n'avaient plus d'yeux que pour ce magnifique guerrier, ce presque adolescent déjà si puissant. Déjà trop puissant.
Et surtout, si rempli de compassion et de gentillesse que Végéta en avait la nausée. Il était humain, bien trop humain pour prétendre au titre de sayian. Sa volonté de le suivre, de l'aider, de le conseiller, de le protéger, exaspérait le Prince.
Il trouvait un allié attentif au moment même où il n'aurait plus besoin de personne, jamais, et où il voulait en faire la démonstration à l'univers tout entier.
Trunk allait lui voler sa victoire, et il ne pouvait l'accepter.
Cela, et aussi la façon qu'avait le jeune homme de répéter sans cesse qu'ils devaient attendre Goku, que lui pourrait les sauver, venir à bout des cyborgs... Entendre son propre fils vouer un tel culte à son pire ennemi était insupportable.
Trunk, lui, était à présent partagé entre admiration... et colère.
Il n'aurait jamais cru que son père soit si fort, si respecté. Sa puissance décuplée, sa volonté d'acier, sa détermination forçaient l'admiration de tous... et la sienne en premier. Il était réellement le fils du Prince des Supers Guerriers. Il allait enfin pouvoir passer du temps avec lui, apprendre de lui, se battre à ses côtés. Tant de choses qui lui manquaient depuis si longtemps, tant de chose qu'il n'avait en fait jamais connues.
Bien sûr, il savait que son père n'était pas un saint, loin de là. Sa mère ne lui avait jamais caché que Végéta était un être sombre, orgueilleux et froid. Mais, des années après sa mort, elle l'aimait toujours, et pour Trunk c'était la preuve évidente du lien qui les unissait, de la force de leurs sentiments.
Il ne s'attendait pas à découvrir que ces sentiments étaient alors à sens unique.
Et puis tout avait basculé : l'avion de Bulma avait failli s'écraser et, ne fussent les extraordinaires réflexes du jeune homme, sa mère et l'enfant qu'il était alors seraient morts sur le coup.
Là, à cet instant précis, alors qu'il venait de leur sauver la vie... il réalisa que son père n'était pas à ses côtés. Il avait levé ses yeux bleus vers le ciel, pour découvrir Végéta, immobile, ses yeux noirs toujours fixés sur le cyborg.
Son père n'avait pas bougé. Une fraction de seconde, le jeune homme se dit que c'était impossible... qu'il n'avait pas du voir l'accident... qu'il avait vu Trunk réagir et que c'était pour cela qu'il n'avait pas pris la peine de voler également à leur secours...
Mais non. Trunk ne pouvait se cacher la vérité : Végéta aurait laissé Bulma et leur enfant mourir à quelques mètres de lui sans lever le petit doigt. Une rage pure parcourut le jeune homme : comment pouvait-il se conduire ainsi ? Comment pouvait-il se montrer si égoïste, si inhumain ? Plein de rage, il avait d'un bond rejoint Végéta pour lui demander des explications. Il n'avait en réponse obtenu que du mépris.
Comment sa mère pouvait-elle aimer un monstre pareil ?
Trunk adorait Bulma. Il s'était toujours parfaitement entendu avec elle, elle représentait la stabilité et la paix dans sa vie de guerre et de désolation. Elle était belle, forte, intelligente, aimante sans se montrer étouffante. Il savait qu'il avait hérité d'elle sa douceur et son sens des valeurs, son profond respect de la vie. Il savait qu'il avait hérité de son père sa force, son énergie, sa puissance et son don inné pour les arts martiaux.
Et soudain tout son monde, tout ce en quoi Trunk voulait croire depuis toujours s'effondrait sous ses yeux. Il voulait comprendre. Comprendre qui était Végéta, pourquoi il agissait ainsi. Comprendre pourquoi sa mère parlait de cet homme avec tant de tendresse quand celui-ci ne semblait que les mépriser, son fils et elle.
Il voulait comprendre, et le sauver, car Trunk ne pouvait se résoudre à voir mourir Végéta, tué par les cyborgs tel que l'annonçait le futur.
Car ce monstre était malgré tout son père et, surtout, l'homme que sa mère aimait depuis si longtemps. Le jeune homme ne pourrait pas vivre avec la pensée qu'il n'avait pas tout tenté pour le sauver, même malgré lui.
Telles étaient les valeurs en lesquelles le fils croyait, lui.
Alors il le suivait, tentait de le raisonner, lui répétait sans cesse ce qui allait survenir sans ne jamais recevoir en retour que brimades et mépris.
Ce guerrier hautain et tellement arrogant le regardait à peine, ne lui accordait aucune confiance, rejetait immédiatement la moindre de ses mises en garde. Trunk devrait assister, impuissant, à la réalisation d'un futur apocalyptique. Et ce serait en grande partie la faute de son propre père. Le jeune homme, quand il était reparti dans le passé, était préparé à tout... sauf à cela.

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Végéta et bulma Un Amour Impossible ?
Fanfiction/!\ ceci n'est pas mon histoire, je l'ai trouvé sur internet et ne l'ai pas trouvé sur wattpad, le vrai nom de l'histoire et le site : " Les choix du prince, fanfiction.net " https://www.fanfiction.net/s/3587602/1/Les-choix-du-Prince Comment végéta...