11.

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- J'ai besoin du vaisseau spatial.

Bulma écarquilla les yeux, se demandant si elle avait rêvé.

- Bulma ! aboya-t-il.

Non, elle n'avait donc pas rêvé... Lentement, elle tourna la tête, et le vit dans l'encadrement de la porte du laboratoire.

Végéta avait les traits plus sévères que jamais, les bras croisés sur sa combinaison de guerrier de l'espace. Celle-ci était en piteux état, à cause sans doute à l'entraînement que le sayian s'était infligé depuis des mois. Des années, maintenant.

La jeune femme posa calmement son stylo. Elle avait senti son cœur se serrer, mais étrangement elle restait parfaitement calme à la vue du Prince. Elle s'y était préparée, elle savait qu'un jour ou l'autre il reviendrait, quand il aurait besoin de quelque chose. Elle avait compris que ce ne serait pas pour les voir. Peut-être, un jour, tiendraient-ils une petite place dans l'esprit du Prince, mais pas maintenant. Elle le savait, elle l'acceptait. Elle espérait juste qu'il ne serait alors pas trop tard.

- Bonsoir Végéta. Comment vas-tu ?

Il leva une main agacée :

- Arrête tes politesses, dis moi si le vaisseau est encore en état, j'en ai assez de cette planète, je dois finir mon entraînement ailleurs.

- Il te reste à peine deux mois avant l'arrivée des cybogs, je te signale.

- Je sais ! C'est amplement suffisant.

Elle l'observa attentivement : non, il n'avait pas atteint son but, pas encore. L'impatience, la colère se lisaient sur chaque trait de son visage, dans la tension de chaque nerf. Elle se leva calmement et s'étira. Voilà des heures qu'elle travaillait sur l'ordinateur, attendant le moment du dernier biberon pour aller se coucher. Elle soupira :

- Tu es toujours aussi charmant je vois. Pour ton information, si tu veux quitter la Terre, il va te falloir attendre quelques jours...

- C'est hors de question !

- Et pourtant c'est comme ça ! répliqua-t-elle.

Végéta la foudroya du regard. Il avait oublié comment cette femme était capable de lui parler, combien il détestait cela, et combien il haïssait encore plus le fait qu'il n'arrivait jamais à avoir le dernier mot avec elle.

Elle continua tranquillement :

- Je disais donc que cela prendra quelques jours : le vaisseau n'a pas volé depuis que tu es revenu avec, on aura du travail pour le remettre en état. Disons une semaine.

- Une semaine ?!

- C'est un minimum.

Il grinça des dents, mais acquiesça :

- Je viendrai le chercher dans une semaine exactement, ne sois pas en retard !

- Si j'ai deux minutes, je te ferai aussi une nouvelle tenue, là tu fais pitié mon pauvre Végéta.

- QUOI ? Comment oses-tu dire ça de ma tenue de guerrier ?

- C'est un fait, c'est tout, tu es incapable de prendre soin de tes affaires. Non mais regarde toi !

Il réalisa soudain que sa tenue était dans un état lamentable, sale, déchirée, noire de poussière. Même l'armure avait encaissé des chocs trop rudes et était à présent recouverte de fêlures et de marques de coups.

Bulma avait raison, encore une fois, et cela énervait le sayian au plus haut point. Ça et l'insupportable sourire ironique qui étirait les lèvres minces de la jeune femme. Il haussa les épaules :

Végéta et bulma Un Amour Impossible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant