6 novembre

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Cela fait déjà deux jours que nous sommes dans cette maison. Il s'avère, qu'elle est immense, tellement grande que je n'ai pas encore visité toutes les pièces . De plus elle est suffisamment cachée par les arbres pour ne pas attirer les pillards. Ce doit être la meilleure cachette que nous ayons pu trouver dans les parages.

Je me réveille doucement, balayant la pièce du regard, Elisa dort profondément, enroulée dans la couverture. J'embrasse son front puis sors de la chambre après avoir enfilé un tee-shirt. Il fait plutôt beau aujourd'hui. Le soleil illumine le salon et les autres pièces grâce aux immenses baies vitrées que possèdent la maison. J'enfile un maillot de bain et vais directement à la piscine. Je saute dans l'eau glacée qui me réveille peu à peu. Les gens qui habitaient ici devaient être vraiment très riches. Je fais quelques brasses puis m'allonge sur un transat au bord du bassin.

Je reste plusieurs longues minutes allongées lorsque tout d'un coup j'entends un cri suivi d'un plouf qui me mouille de la tête aux pieds. Je me tourne vers la piscine, Elisa vient de sauter dans l'eau et se met à rire tout en remontant à la surface.

-Tu crois réellement que tu vas t'en sortir comme ça? Je bondis de ma chaise longue pour plonger dans l'eau glacée. J'attrape Elisa par la taille et la balance à l'autre bous de la piscine. Elle pousse un cri puis effectue un magnifique plat en entrant dans l'eau ce qui me fait rire. 

Je me rapproche d'elle et l'enlace. Je lui dépose un bisou sur la joue puis sors de l'eau. J'attrape ma serviette et m'enroule dedans. Elisa me rejoint bien vite toute trempée et se réfugie entre mes bras et le tissus. Je lui embrasse le font ce qui la fait sourire.

-Bon j'ai la dalle, on va manger? Elle s'échappe de mes bras et court vers la cuisine. Ce petit bous de femme est vraiment incroyable. Elle se jette sur un tabouret de bar en attrapant un paquet de gâteaux.

-On va bientôt être à sec au niveau des provisions, il faut vraiment qu'on aille trouver de quoi nous ravitailler dans les maisons proches. On peut y aller toute à l'heure si tu veux. Elle répond d'un hochement de tête et me tend un gâteau. 

-Il y a un centre commercial à quelques kilomètres si tu veux, on aura sans doute plus de provisions même si c'est plus dangereux et que ça inclus d'utiliser la Bécane. C'est comme tu veux.

-Je suis prêt à prendre le risque. Elle s'approche de moi puis m'embrasse.

-Je vais aller me préparer alors. Je finis mon biscuit puis cours enfiler des vêtements dans ma chambre. j'opte pour un tee-shirt gris, une veste en cuir et un jean foncé. Je prends mon bonnet et mes baskets noires. Je vais dans la cuisine et sors les armes que je charge, il ne faut prendre aucun risque. J'attrape plusieurs couteaux que j'attache à la ceinture. elisa me rejoins bien vite. Elle a enfilé un leggings noir avec un tee-shirt noir et une veste en jean. Elle a relevé ses cheveux bouclés en une longue queue de cheval. Elle attrape un revolver que nous avons trouvé dans la cave de la maison. Il se trouve que les gens qui habitaient ici étaient passionnés par les armes en tout genre. Elle attache un couteau à sa cuisse puis enfile un gilet pare balle sur sa veste.

Nous sommes fin près et pouvons enfin nous rendre au supermarché.

Je ferme la maison à clef et monte sur la bécane. Je fais vrombir le moteur et démarre. Elisa m'entoure la taille de ses bras. Nous descendons la route qui mêne au hameau puis prenons une file sur l'autoroute. je n'avais jamais vraiment fait attention aux cadavres qui jonchaient les rues ou du moins j'essayais de ne pas les voir. Leur odeurs pestilentielles attirent les charognard en tout genre tel que les chiens errant qui sont devenus très méchants. Cela fait déjà près d'une demi heure que je slalome entre les carcasses de véhicules.

Je vois enfin le panneau qui indique que le centre commercial se trouve à la prochaine sortie. Notre route est déserte, lorsque nous arrivons au parking du supermarché, je m'empresse de cacher la moto dans un buisson. L'enseigne colorée du lieu est tombée en lambeau et tous les véhicules encore sur le parking ont été brûlé ou fracassé. Nous nous glissons jusqu'aux portes coulissantes du bâtiment, l'endroit paraît désert. Les vitres ont été explosé et nous pouvons facilement nous glisser à l'intérieur. Je sors un petite lampe de mon sac. Je n'avais jamais vu un endroit dans pareil état. Toutes les vitrines des diverses boutiques ont été cassées pour permettre aux pillards de dérober leur contenu.

Je fais quelques pas hésitants à l'intérieur suivi par Elisa qui me tient le bras.

-N'ais pas peur lui soufflais-je, je suis là. Elle resserra la pression comme si elle avait peur de me perdre. Nous avançons lentement jusqu'à une première boutique de vêtements qui a été dévalisé. Il faut absolument nous rendre à la pharmacie pour prendre des bandages et des médicaments. Nous montons l'Escalator hors service puis nous rendons dans la première pharmacie que nous apercevons. La croix verte a été arrachée du mur et s'est écrasée par terre. Nous enjambons les débris de verres qui jonchent le sol puis entrons dans le magasin. Je me met d'un seul coup à pleurer. 

Elisa s'approche de moi le regard inquiet. La dernière fois que je suis entré dans une pharmacie, c'était lors de ma rencontre avec Yan qui s'est suicidé ensuite. Je lui dit que ce n'ai rien puis m'approche de plusieurs étagèrent que je me mets à fouiller à la recherche du moindre médicament. Je mets plusieurs boites dans mon sac sans prendre la peine de les trier.

Elisa reviens avec une trousse à pharmacie intacte. Nous sortons de la boutique le sac plein de médicaments en tout genre. Elle m'indique une petite épicerie a l'opposé de la pharmacie. Je m'y rendis en courant. J'arrivais devant la vitrine explosé du magasin que j'enjambais puis m'emparais des dernières choses encore comestibles. Je ressortis avec plusieurs paquets de gâteaux et de pâtes. Je montrais mes petites emplettes tout fier à Élisa qui me sourit.

C'est à ce moment qu'une énorme explosion résonna dans le centre commercial. Les yeux d'Elisa s'écarquillèrent de peur. Je me jetais en avant et courais pour nous cacher dans un lieu sur. Je la tirais derrière moi par la main jusqu'à une boutique d'antiquités. Nous nous accroupissons derrière une grande commode. La peau d'Elisa était coupée par les débris de verres.

-Je te soignerais à la maison lui murmurais-je, ne t'inquiète pas. Elle était essoufflée et transpirait à grosses gouttes. Je la pris dans mes bras. Elle enfouit sa tête dans le creux de mon épaule. Je lui embrassais le front tout en lui caressant affectueusement le dos. 

Des pas précipités passèrent devant la vitrine. Nous restons sans bruit. Je jetais un cup d'oeil par dessus le bois vernis.

-Merde, ils se sont enfuis. Pesta une fille avec un revolver. Elle bouscula un garçon plus petit. Tu n'aurais pas dû venir, tu nous as ralenti. Je t'avais dit Chris de pas l'emmener. Un garçon de près de 18 ans s'avança vers la fille.

-C'est bon Cassie, laisses le tranquille et puis toutes les portes sont fermées, ils pourront pas s'échapper. En se cachant, ils ont signés leur arrêt de mort.

Un frisson glacé me parcourut le dos.Je me mis à la hauteur de Elisa.

-Alors? Murmura t'elle qu'est ce qui se passe.

Je fus obligé de lui mentir pour ne pas l'inquiéter.

-Rien, ne t'inquiète pas, on va s'en sortir. Je lui fis un sourire timide puis la pris dans mes bras. Ça va aller je te le promet. elle posa sa tête contre ma poitrine tout en me fixant de ses yeux clairs. Je lui dégageais une mèches qui lui tombait sur le front.

Nous rentames ainsi de longues minutes, peut être une heure entière. Les gens dehors faisaient de nombreuses rondes et fouillaient tout les recoins pour nous trouver. Au bous de plusieurs longues heures, le calme revint dehors. Je rampais jusqu'à la porte de la boutique.

-Je vais voir si la voix est libre. Surtout ne bouge pas. Elle hocha la tête. 

Je passais la porte et m'agenouillais derrière un banc. Le couloir était désert. Je m'aprétais à regagner le boutique pour prévenir Elisa lorsque je sentie une vive douleur à l'épaule. Je tombais au sol, le souffle coupé. Autour de moi, tout semblait flou. Je touchais mon membre endolori, le sang remplit ma main. Je rampais jusqu'à Elisa, j'étais proche du malaise. Je parvins à franchir la porte ouverte du magasin et m'écroulais devant elle qui se mit à pousser un cri. Elle posa ma tête sur ses genoux et c'est à ce moment là que ce fut le trou noir. La dernière chose que je vis fut les yeux clairs d'Elisa emplis de larmes. 


U4.HugoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant