4 novembre(après midi)

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Je sentais mon coeur battre tellement fort dans ma poitrine que je n'entendais plus que ce bruit dans mes oreilles. Des battements réguliers qui m'emplissaient les tympans, brûlants tout autre bruit. Je plaquais une main tremblante sur la bouche de Élisa, l'empêchant d'émettre le moindre cri ou sanglots. Ses yeux me fixaient, emplis de larmes qui ruisselles le long de son visage pâle. Elle n'osait bouger, sa respiration était rapide.

Des bruits nous parvinrent de l'étage, les pillards allaient fouiller la maison à la recherche de nouvelles proies. Il fallait s'échapper avant que quelqu'un nous voie. Des pas précipités descendirent les escaliers, faisant craquer les marches en bois.

Les yeux d'élisa furent pris de panique, je la fixais comme pour me rassurer mais je savais pertinemment que si nous ne passions pas à l'action, d'ici 5 minutes, nous ne serions plus que des cadavres ou corps sans vie reposant l'un sur l'autre avec une balle entre les deux yeux. Je fouillais les tiroirs de ma main libre, étant à la recherche d'une arme potentielle.

Mes doigts saisirent le manche en bois d'un couteau de cuisine. Je rapprochais l'arme de moi.

-Tu vas faire ce que je te dis soufflais-je à l'oreille d'Elisa. Je vais faire diversion, pendant ce temps, tu sautes par la fenetre et tu cours le plus loin possible sans t'arrêter. On se rejoint au lieu de notre rencontre. J'essayais d'avoir un ton ferme pour la rassurer comme si j'étais sûr de moi. Il fallait qu'au moins un de nous deux soit confiant ou plus ou moi ait l'impression de gérer la situation.

-J'ai peur H'. Sa voix était chevrotante et aigue, comme la voix d'une petite fille effrayée. Elle lova sa tête dans mon cou en pleurant. Tu crois qu'on va mourir? Un frisson glacé me parvient.

-Non, pas si tu fais ce que je te dis. Les pas s'avancèrent jusqu'à l'entrée de la cuisine. Aller Elisa, il faut y aller. Je me relevais tout en restant baissé derrière le bar. Je m'avançais vers la porte de la cuisine grande ouverte et me cachais derrière.

Elisa restait à couvert à ma place précédente, attendant le moindre signal de ma part. Des voix provenant du salon parvienrent à mes oreilles. Si nous étions vu, nous étions morts c'était ce que je me disait au fond de moi.

Des pas précipités arrivèrent dans la cuisine. Elisa retint un cri. Je fermais la porte sans bruit. LE garçon fu surpris de nous voir. Je ne lui laissais pas le temps de réagir et sautais sur lui, le couteau à la main. Je fus pris d'une rare violence, poignardant au ventre, dans le cou. Le sang coulait et j'avais l'impression de ne pas être moi même. J'étais un monstre mais malheureusement, c'était le comportement qu'il fallait adopter dans ce nouveau monde. Etre impitoyable, voila la règle. Je restais attentif aux gens du salon. Ils devaient être deux, pas plus. Je jetais un coup d'oeil vers Elisa, son visage était pétrifié par la peur. Je pris le fusil du cadavre et fis un clin d'oeil vers mon amie. Il fallait sortir. J'ouvris en grand la porte et tirais dans le tas, une fille tomba, le corps criblé de balles. Un petit rouquin bien maigre hurla mais tomba à son tour avec un trou ensanglanté au milieu des deux yeux.

Elisa sauta par la fenêtre et courus. Je m'assurais qu'il ne restais personne. Cependant, je n'osais pas me rendre à l'étage, terrifié à l'idée d'y découvrir le corps sans vie de Georges. Mes doigts se cramponnèrent à mon arme. Tout était flou pour moi, je finis tant bien que mal par sauter de la fenêtre et m'échapper dans la nature. Je courais sans vraiment être dans mon corps, comme étranger à ma prpore vie. Comment avais je pus tuer ces gens. J'essuyais mes doigts couverts de sang sur mon pantalon. Je m'arrêtais à l'arbre de notre rencontre et vomis. Que vont penser mes parents, pourront ils encore me regarder sans être dégoutés et terrifiés.

Je sentais comme un poids au fond de la poitrine comme si je n'avais pas vraiment tué ces gens et que ce n'était qu'un mauvais rêve. Elisa ne tarda pas à revenir en courant.

U4.HugoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant