2 novembre ( suite)

90 4 2
                                    

                       

Je fus réveillé par une faim immense qui me tirait le ventre. Je sortis de l'eau en tremblant. Avant de retourner chercher de quoi manger en ville, je décide de laver mes vetements dans le ruisseau et de les laisser sécher au bord de la rive. Après les avoir étendu dans l'herbe tendre, je me mis à marcher vers la forêt. Je devais trouver du bois pour ce soir si je ne voulais pas avoir froid pendant la nuit. J'attrapais quelques branches et de plus gros morceau que je rapportais au ruisseau pour former un petit tas. Au bous d'une heure, j'étais sec autant que mes vêtements et je pouvais enfin aller en ville. Je me rhabillais et déplaçais mon  petit tas de fagaux derrière un buisson au cas où Zack aurait l'idée de venir y faire un tour. Il ne devait pas savoir que j'allais passer a nuit ici. Je me promis que dès mon retour, je trouverai une meilleure cachette pour mon campement de fortune. 

Je chargeais mon vieux sac à dos en toile sur mes épaules et me lançais en courant vers la ville. 

Je ne devais pas me faire repérer et c'était bien dur avec mon sac à dos orange. Je m'accroupi derrière des voiture et rampais jusqu'à un immeuble délabré. Je me relevais et avançais en restant baissé derrière des poubelles. Un chaton abimé poussa un gémissement à mon passage auquel je n'y préta guerre attention. Je me mis à courir tout en slalomant entre les arbres et les lampadaire. 

Arrivé au parking de la résidence, je me jettais au sol. Un garçon d'une quizaine d'année était assis sur une carcasse de fourgon à l'entrée de l'immeuble. Son regard azure srcuttait l'horizon en quête de quelquonque intru. La crosse de son fusil reposait contre sa joue et il s'était assis en tailleur sur la tole rouillée.

Je rampais comme je pus jusqu'au local à poubelle. J'habitais au troisième. Il ne me restait plus qu'a traverser les quelques places de parking pour rejoindre l'entrée de l'immeuble. Cependant, le problème était que je devais passer au milieu du parking et donc devant le garçon. J'étais certain que si je parvenais à rentrer dans l'immeuble, Zack allait me retrouver ou pire encore, m'attendrait dans l'appart.

Je dus à contre coeur me résigner à quitter la résidence, mon plan était bien trop dangereux, il valait mieux attendre la nuit. 

Je me décidais donc à la place de me rendre en ville. La plupart des pillards avait cassé les vitrines des magazins pour s'emparer des vivres et des objets utiles.

Je passais sous un porche délabré puis vis au coin de la rue une ancienne boutique de vêtement. Je me glissais rapidement jusqu'à l'entrée du magasin et enjambais le rebord de la vitrine couvert de verres.

Je sortis ma lampe poche de mon sac et parcourus la pièce grâce au faisceau lumineux. Les mannequins en plastique gisaient par terre et les pilleurs étaient déjà venu se servir. Je m'approchais d'un portant et pris quelques pulls que je mis dans mon sac. J'attrapais des chaussettes et des caleçons ainsi qu'une casquette et un bonnet. J'enfilais une parka qui se trouvait sur un mannequin couché et pris la peine de prendre une écharpe. Il ferai bientôt froid, une couche de vêtements sera la bienvenue lorsque les premières neiges tomberont d'ici quelques semaines. 

Avant de sortir, je pris la peine d'enfiler des lunettes de soleil pour ne pas qu'on me reconnaisse. En effet, j'avais la particularité d'avoir les yeux mauves tout comme Louise ma sœur jumelle. Nous ne nous ressemblions pas tellement mais nos yeux restaient identiques. 

Avec ces lunettes et ce bonnet, Zack ne pourrait pas me reconnaître. Je partis en courant dans la ruelle puis me rendis dans une pharmacie elle aussi fracassée. 

En entrant, ce qui me frappa en premier, c'était cette odeur de pourriture, je me cachais le nez avec le dos de ma main et avançais prudemment dans la pénombre. Je ressortis ma lampe torche mais celle ci refusa de s'allumer, elle n'avait plus de piles. Je la balançais par terre et continua mon chemin a travers le magasin. Au mileu du lieu, je m'arretais net. Un bruit me parvint aux oreille ce qui me raidit. J'enjambais les étagèrent qui se trouvaient au sol et me rendis vers le fond du magasin. Le bruit semblait étrangement humain et j'esspérais juste que ce n'était pas un piège. Je m'arretais une nouvelle fois pour ecouter le bruit. C'était comme des pleurs, silencieux qui déchiraient le silence de la pièce. Je m'enfonçais un peu plus dans la pharmacie, intriguais par ces bruits. Je me rapprochais a petits pas du comptoir. Mon coeur tambourinais dans ma poitrine. J'espérais juste que ma curiosité ne m'avait pas joué un tour et amené directement à la mort. 

Arrivé au bous du magasin, je me penchais sur le comptoir pour observer qui s'était caché derrière.

Un garçon blond d'une quinzaine d'année c'était recroquevillé contre le bois du comptoir. Il avait son tee shirt taché de sang et avait ramené ses genoux contre sa poitrine. Je dus faire un peu de bruit car il releva son regard triste vers moi. Ses yeux clairs prirent peur lorsqu'ils me virent. Il renifla bruyamment en attrapant maladroitement un pistolet posé à côté de lui. Il me le pointa sur moi en tremblant. Un filet de morve mélangé à ses larmes ruisselait le long de son visage et s'écrasait sur sont t-shirt maculé de rouge. Je le fixais du regard, d'un œil intrigué qui se voulait rassurant. Je sentais la peur dans ses yeux. Cependant, il baissa son arme et recommença à pleurer.

Je fis le tour du comptoir, je voyais dans son regard qu'il n'oserai pas tirer. Arrivé à sa hauteur, je me penchais vers lui. Il était un peu plus jeune que moi. 

-Ne t'inquiète pas. Lui murmurais-je tout bas. Je ne vais te faire aucun mal.

Il releva la tête en me faisant un sourire triste. Je m'assis à côté de lui.

-Tu peux me dire pourquoi tu pleures ? Lui demandais-je calmement.

-C'est Zack et sa bande, il m'ont attaqué avec mon frère. Il renifla bruyamment. Ils sont entrés et ont tiré sur mon frère. Je l'ai vu tomber devant moi, il était mort d'une balle dans la poitrine. J'étais choqué mais j'ai eu juste le temps de m'échapper de l'appartement en sautant par la fenêtre. J'ai tout perdu aujourd'hui. Je n'ai plus personne. Je suis mort si je reste seul. Autant me suicider.

-Ne dis pas ça. Tu dois être quelqu'un de bien. Après tout, si tu veux, tu peux venir avec moi. Moi non plus je n'aime pas voyager seul et je tente aussi de fuir la bande de Zack. Je vais partir dès demain à l'aube pour me rendre à Paris. Tu as le choix, tu peux me suivre si tu veux ou tu peux rester là. La décision t'appartient. 

-Il faut que je quitte la ville, les alentours sont devenus beaucoup trop risqués, dans ma fuite, un gars m'a tiré dessus. Je me suis rendu dans cette pharmacie pour trouver de quoi me soigner mais elle avait déjà été pillé. Je n'ai que quelques bandages. Je crains ne pas pouvoir te suivre, je perds énormément de sang et la balle s'est enfoncée dans mon épaule. Il est trop tard, je suis déjà mort et bien trop faible. Or dans ce nouveau monde, il n'y a pas de place pour les faibles. Il n'y a que la loi du plus fort qui marche. Je comptais quitté la ville mais je crains que cela soit trop compliqué et puis je vais te ralentir. Tu vois ce pistolet. Il jeta un regard vers l'arme. C'est le seul moyen que j'en finisse.

-Tu ne peux pas faire ça, je peux t'aider. On peut aller à un R-point, j'ai entendu dire qu'il n-y en avait un pas loin. Fais pas ça mec. Ce sera la plus grosse erreur de ta vie crois moi.

-Je n'ai pas le choix. Si Zack me retrouve, il me tuera. Je n'aurais jamais le temps d'aller au r-point, je saigne beaucoup trop. Merci de ton aide, ça fait quand même du bien de rencontrer des gens encore sympas. Je sais que je n'en ai plus pour très longtemps, alors j'ai une dernière faveur. Raconte moi ton histoire mon frère. Pourquoi te rends tu a Paris ? 

-J'ai une sœur. Elle s'appelle Louise. C'est ma jumelle. Je ne peux pas vivre sans elle. Il y a de cela quelques années, elle a été forcé de quitter la ville à cause de zack. Cet enfoiré l'aimait mais elle l'a repoussé. Alors, il a voulu se venger. Il l'a frappé et je n'ai pas pus supporter de voir ma sœur se faire battre. J'ai donné plusieurs coups à Zack et je me suis enfui avec ma sœur. Pour sa protection, elle est partie vivre avec mon père à Laon. Je ne pouvais pas laisser notre mère, du coup je suis resté ici. Mais maintenant que le virus a tué tous les adultes. Je dois partir car Zack veut se vanger et me tuer. Je vais me rendre à Laon pour la retrouver et nous iront ensemble à Paris. Hier, j'ai reçu un message de Krhonos. Avant j'adorais jouer à WOT. Il disait avoir trouver le moyen de remonter dans le temps pour sauver l'humanité. Je ne sais pas si c'est vrai. Mais je crois en Khronos et puis je n'ai plus rien à perdre.

- Je crois en toi. J'espère que la chance sera de ton côté mon ami. Maintenant pars et prends ça. C'est l'objet le plus cher à mes yeux. Il me tendis un petit médaillon accriché à une petite chaîne. Une photo en noir et blanc était incrustée dans le métal du pendentif. C'est mon père et ma mère. Je me dis que si tu parviens à aller à Paris, tu pourras peut être nous sauver qui sait. Au fait, je m'appelle Yan. Tu es quelqu'un de bien. Ne l'oublis jamais.

Je quittais le magasin et courus jusqu'au bous de la rue. Arrivé sous le porche, je m'arrétais une seconde. Un coup de feu retentit, je ne pus m'empécher de lacher une larmes mais je ne dois pas faire attention à cette tristesse. Je me dois de continuer malgré la peur et l'angoisse. Je ne dois plus ressentir la douleur et la tristesse si je veux me rendre à Paris et retrouver ma sœur.

U4.HugoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant