3 novembre.

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Le lendemain, je me réveille brusquement. Des sueurs me glacent le dos. Je vois encore le visage de yan. Je peux encore entendre le coup de feu résonner au fond de ma poitrine. Je replis mes genoux et les serre contre moi. Je pose ma tête dessus puis me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Au bous d'un moment, je parviens à me calmer. Comment ai-je pus abandonner ce pauvre garçon? J'ai l'impression que tout est de ma faute. 

Je soupire bruyamment puis attrape mon sac à dos. Il est temps de se mettre en route. Je dois me rendre à Laon et retrouver Louise.

Je replis ma couverture et la planque dans un buisson. J'en trouverai une autre en chemin. Je quitte les lieux après mettre bien assuré que mon feu de camps était bien éteint.

Je m'élance dans la forêt. Il est encore tôt, les oiseaux semblent s'être tout juste réveillés. Je sais très bien que si je ne déguerpi pas rapidement d'ici, Zack partira à ma recherche et tentera de me tuer coûte que coûte. À l'aurée du bois, je décide de prendre la route. Les voitures sont comme abandonner sur l'autoroute. Je casse la fenêtre d'un véhicule rouge puis glisse ma main à l'intérieur pour actionner la poignée. la portière s'ouvre en grinçant. Je prends place dans la voiture. Mes mains saisissent le volant. J'ai toujours cette appréhension lorsqu'il s'agit de conduire une voiture. Cette c'est un moyen de locomotion plus rapide que la marche mais il n'en reste pas moins beaucoup plus dangereux. A vrai dire, je n'ai jamais réellement conduit. Parfois il m'arrivait d'aller m'entrainer avec mon père sur le parking du super U le dimanche. Nous avons arrêté d'y aller depuis la séparation de mes parents.

J'actionne les clefs. Le moteur vrombit et fait trembler la voiture. Je mets le contact puis démarre. Je quitte déjà la ville pour me rendre sur l'autoroute. Je prends garde d'éviter les carcasses des véhicules qui jonchent la route. Normalement, il ne faut que 2 heures pour gagner Laon mais je crains que vu l'état de l'autoroute il faille compter une semaine. Des voitures et des sacs poubelles jonchent la route. Au bous de cent metres, je suis bien obligé de m'arrêter. Le chemin est impossible et e vais devoir m'y rendre à pied. J'attrape mon sac posé sur le siège passager et sors de la voiture.

Je vais longer l'autoroute jusqu'au prochain péage. je m'arrêterais prendre des provisions dans une station essence. 1 mois que ce putain de virus détruit tout. Plus la moindre trace d'adultes. Tous morts, plus aucun survivants. Mes parents ont succombé à la première semaine de contamination.

Je n'ai plus de famille ici, plus rien à faire dans cette ville. Je me dis que si je retrouve Louise, j'aurai encore une raison de vivre. Je sais qu'elle est encore en vie. C'est une fille forte. Malgré qu'elle paraissait fragile, elle a toujours été plus courageuse que moi.

J'enjambe la barrière de l'autoroute. Je me retourne d'un coup. Des coups de feus résonnèrent au loin. Je me retourne un bref instant, pas question de trainer trop longtemps ici. Je me mets à courir, plus vite je quitterais la ville mieux je me porterais. Il faudrait que je trouve une arme, seul et sans moyen de me défendre, je ne resterais pas longtemps en vie. Il me reste encore le canif de mon père dans mon sac mais je crain que face à un pistolet il ne soit pas très efficace.

Mes pieds écrasent les feuilles mortes qui sont tombées au bord de la route. J'ai tout le temps l'impression d'être observé. Comme si quelqu'un me suivait et me surveillait juste derrière moi. Je remonte mon manteau jusque'à mes oreilles et enfilent mes lunettes de soleil. Il faut pas croire que c'est pour le style. Elles sont là juste pour cacher mes yeux. Uniques dit on. Deux billes violettes semblables à ceux de ma soeur jumelle. Ma mère a toujours dit que ma relation avec Louise était spéciale, que nous nous ressemblions sans vraiment être pareil mais au fond de nous nous étions les même.

Je m'arrête une seconde pour reprendre mon souffle. Je m'assois au bord d'un arbre et contemple le ciel sans nuage. Je me demande ce que pense mes parents de moi, sont ils fiers de tout là haut ou au contraire sont ils en train de se convaincre que je ne suis pas leur fils. Je tire une bouteille d'eau de mon sac et la porte à mes lèvres. J'avale un gâteau sec et pose ma tête contre le tronc  rugueux de l'arbre. Autour de moi, la nature s'étend. C'est comme si elle avait repris ses droit, plus de limite. Plus d'hommes pour la contrôler et exterminer les espèces. Une bonne chose pour la faune au final.

J'avale une nouvelle gorgée. L'eau et la nourriture sont devenus précieux de nos jours. Je range le récipient dans mon sac. Il faut que je reparte, j'ai encore du chemin à faire. Je me relève rapidement. Au moment où j'enfile mon sac, des pas surgirent derrière moi. J'ai juste le temps de remettre mes lunettes que je fus plaqué au sol. 

Je m'étale de tout mon long dans la terre et la poussière.

Des petites mains palpent mon corps puis me maintiennent la face contre le sol.

-C'est bon Georges, il est clean dit une voix féminine. Elle se releva puis m'attacha solidement les poignées derrière le dos. Deux mains d'homme me saisirent sous les aisselles et me décolèrent du sol. Une fille de mon âge aux cheveux longs attachés en une longue tresse me faisait face. Ses yeux clairs semblaient déterminés. elle tenait un pistolet entre ses mains et avait plusieurs couteaux attachés à la ceinture. Elle s'approcha de moi.

Enlèves lui ses lunettes! ordonna t'elle à l'homme qui me tenait. Il me les arracha violemment. Je fermais les yeux rapidement, hors de question qu'ils voient mes yeux. Et si il s'agissait de membre du clan de Zack? Je serai fichu si c'était le cas. Je reçus un coup de point dans le ventre et plusieurs autres dans les côtes.

-Dis nous qui tu es. D'où viens tu... Demanda sèchement le garçon en resserrant son emprise. On  n'hésitera pas à te torturer, on est pas du genre délicat et sensible me siffla t'il à l'oreille. Alors pour ton bien, je te conseille de coopérer si tu tiens à ta vie. J'ouvris les yeux.

-Putain Georges, mattes ça, j'ai jamais vu des yeux comme ça. Elle se rapprocha de moi en me fixant dans le regard. C'est toi que Zack recherche? Je hochais légèrement la tête. T'inquiètes pas mon vieux, on est pas vraiment avec Zack. On fait pari des gentil. Elle ramena sa tresse en arrière.

Georges tu peux le détacher. Le garçon s'exécuta en silence et me libéra les poignets. Viens avec nous, les environs sont pas très sûrs. elle me prit la main et m'emmena jusqu'à une petite maison isolée.

georges nous suivait derrière. Elle actionna la porte puis se jeta sur le canapé qui se trouvait au milieu de la pièce. 

-Avec Zack, on a jamais été trop copain si tu comprends ce que je veux dire. Il parait qu'il a décidé de tuer tout ses ennemies depuis que U4 fait ses ravages. Il a des espions de partout qui doivent trouver ces personnes dont toi. Un frisson circula dans mon corps. Georges vint nous rejoindre une bouteille de bière à la main. Lui c'est mon frère dit elle en regardant le garçon. Une cicatrice parcourait le visage de Georges. Et moi c'est Elisa.

- Hugo. parvins-je à souffler. Je suis vraiment désolé mais je vais devoir vous fausser compagnie, je dois aller à Laon retrouver ma soeur. Un élan de courage me disait que ces personnes étaient de confiance. 

-Tu pars déjà? Elle avait pris une toute petite voix. Reste au moins pour la nuit. Tu sais, les mecs de Zack trainent souvent dans le coin, ça serai dommage qu'il te trouvent et puis de toute façon, on va partir demain avec mon frère en direction de Chauny. C'est là bas qu'habite nos grands parents. lion et Chauny sont sur la même route. On pourra faire le chemin ensemble.

-Si ça ne vous dérange pas. Je baissais les yeux et regardais mes chaussures autrefois blanches.

-Pas le moins du monde. Elle me prit dans ses bras, je fus d'abord surpris puis je la serrais contre moi. Elisa me conduisit dans une chambre à l'étage. 

Tu peux dormir ici. On va pas tarder à manger, on est allé chercher des provisions en ville ce matin. Installes toi. Je déposais mon sac au sol et m'allongeais sur le lit. Depuis combien de temps n'avais je pas dormi dans un vrai lit.

Je me roulais dans la couverture douillette et m'endormie. 




U4.HugoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant