4 novembre (midi)

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Je fus réveillé par des cris. Je descendis les escaliers d'un pas précipité. Georges et sa soeur étaient en pleine bataille. Un coussin du canapé vola à travers la pièce et vint écraser contre le mur. Une partie de wii était en cours sur l'écran plat. Elisa sauta sur son frère et le plaqua au sol. La tête du garçon heurta violemment le sol. Cependant, il se releva précipitamment et attrapa sa soeur par le bassin. Il la mit sur ses épaules. et avança dans la pièce. Je les suivais jusqu'à l'étage puis m'arrêtais devant la porte de la salle de bain.Il la fit basculer dans la baignoire puis alluma l'eau. La fille hurla. 

-C'est bon t'as gagné murmura t'elle entre deux cris dû à l'eau froide. il la prit sous les aisselles et la redressa sur le tapis. Elle le poussa d'un coup de coude pour se dégager puis sortit de la pièce toute trempée.

Lorsqu'elle passa devant moi, elle me jeta un regard fier puis se rendit dans une chambre adjacente avec ses vêtements et ses habits dégoulinants d'eau. 

Georges sortit quelques secondes plus tard, un sourire accroché au lèvres. Il ria tout en s'essuyant les mains avec une petite serviette.

-T'inquiètes pas, elle s'en remettra vite. Il descendit l'étage après m'avoir fait une accolade amicale. 

Je m'avançais vers la chambre de Elisa. La porte était légèrement ouverte. Je toquais brièvement. Elle se retourna en souriant. 

-Entres je t'en prit. Elle vint ouvrir après avoir enfilé un débardeur propre. Je pris place sur le lit qui se trouvait au milieu de la pièce.

Elle sortit un short de son armoire. Étrange idée au beau milieu de l'hiver ai je pensais. Après tout, je sentais bien que cette fille était étrange, ou plutôt différente. Elle enleva son jogging trempé sans aucune gêne devant moi puis enfila le vêtement sec. Elle s'approcha de moi et prit place sur les draps blancs.

Alors Hugo, C'est quoi ton histoire. Elle m'avait dit ça tout d'un coup. Elle me jeta un regard interrogateur en coin puis se mit à sourire. Ne me sors pas que tu n'as pas une vie passionnante, ce serais beaucoup trop cliché venant de toi. Elle me donna un coup de coude.

Je me mis à sourire maladroitement.

J'inspirais profondément. Expirer inspirer récitais-je dans ma tête.

-J'ai toujours été le garçon qu'on oubliait, celui qui n'était invité nu part, qui n'avait pas de vie. Je n'avais pas vraiment d'amis et j'ai bien honte d'avouer que ma meilleure amie était surement ma soeur. Elle replia ses jambes en tailleur et posa son menton entre ses mains.

-Parles moi de ta soeur Hugo. Comment était elle? Je veux tout savoir de toi et ne me caches rien, car de toute façon, un jour ou l'autre je le saurais. Elle ramena ses cheveux en arrière en riant.

-Louise a toujours été la personne la plus fantastique que j'ai connu. J'aimais tout chez elle, ses cheveux soyeux qui ondulait sur ses épaules, sa voix rassurante emplie de gentillesse mas ce que j'aimais par dessus tôt c'était son rire. Elle voulait toujours que tout le monde soit heureux, elle était belle. La fille la plus magnifique que je n'ai jamais vu. Des larmes roulèrent le long de mes joues. C'est ma jumelle, et surement l'unique membre de ma famille étant encore en vie. elle passa un bras protecteur autour de mes épaules.

-Je te promet qu'on la retrouvera. Nous rentames un moment silencieux chacun muré dans ses pensées. Elle posa sa tête sur mon épaule. je me sentais bien avec qu'elle, elle était différente et un brin folle mais c'était ce qui faisait son charme. Elle se releva brusquement. C''est pas tout ça, mais j'ai la dalle. Elle enfila une paire de baskets puis descendit l'escalier en trottinant. 

Je la suivis jusqu'en bas. Elle sortit un paquet de pâtes du placard. Elle me faisait dos. J'entrais dans la pièce. Elle était concentrée à partager le reste du paquet en trois parts égales. Elle fut surprise de mon arrivée puis se mit à sourire.

-Nous t'avons laissé ta part de raviolis d'hier soir au frigo. Elle me fit un clin d'oeil. Passes le au microonde et je t'en pris, régales toi. elle se mit à rire puis me tourna le dos afin de mettre les pâtes dans l'eau.

Georges déboula alors dans la pièce. Il prit sa soeur entre ses bras puis déposa un bisou dans ses cheveux mouillés. 

-Alors soeurette bien réveillé? Mais dis moi, pourquoi as tu les cheveux mouillés? Il prit un air innocent. Elisa le poussa d'un coup de coude.

-C'est ça moques toi de moi... Elle chercha quelque chose à lui balancer à la figure dans la cuisine puis renonça. Elle se tourna vers moi. Les joies d'avoir un frère.

-D'avoir un frère si beau et intelligent. C'est pas ta faute si t'es jalouse ma pauvre Eli. Elle vit rouge. 

-Toi sors de là lui ordonna t'elle. Et va te faire foutre bien cordialement de ma part. Elle prit un oeuf dans une boîte puis le balança sur son frère qui ne réussit pas à l'éviter. Il atterri entre ses deux yeux. Il fut tout d'abord surpris puis en colère et enfin, il lui fit un sourire narquois en coin tout en s'approchant d'elle.

Il prit la boîte d'oeufs l'ouvrit puis l'écrasa sur la tête de sa soeur.

-Comme ça c'est beaucoup mieux siffla t'il. Tu es magnifique là petite soeur. Elisa capitula puis sortit ses pâtes chaudes de l'eau.

Georges monta les escaliers puis se rendit dans la salle de bain. 

-J'aurais ma revanche un jour hurla Élisa. Elle se mit à rire puis disposa les pâte dans trois assiettes. je me tournais vers le frigo entrouvert à la recherche des raviolis qui semblaient miraculeusement absent. 

-C'est ça Élisa... C'est beau d'avoir des rêves. Il descendit les marches puis se mit dans le canapé. 

Je trouvais enfin l'assiette au milieu des yaourts périmés et des fruits. Je sortis l'assiette recouverte de papier aluminium puis retirais le retirais rapidement. Pas la moindre trace de pâtes. Juste un petit mot écrit à la va vite sur un vieux morceau de papier froissé. Petite faim nocturne... Elisa s'approcha de moi. 

-Il va réussir à me rendre chèvre hurla t'elle. Georges t'es sérieux là? Bon tu sais quoi, je ne veux pas entendre tes explications. Elle se retourna vers ses pâtes et partagea la troisième assiette qu'elle vida de manière équitable dans les deux autres. Tu es puni dit elle en s'approchant de la table et en y déposant les assiettes fumantes. Pas de pâtes vu que tu as mangé la part de Hugo. Elles aspergea ses spaghetti de ketchup.

Georges rentra dans la cuisine puis attrapa l'assiette d'Élisa. 

-Juste une ou deux répliqua t'il.

-Même pas en rêve, ces pâtes sont à moi, vas voir ailleurs si j'y suis. Il souffla bruyamment puis monta les escaliers d'un air boudeur. Elisa se mit à rire. 1 partout hurla t'elle, je t'avais dis que j'aurais ma revanche. Elle s'empressa d'avaler son plat puis se laissa tomber en arrière, repue. 

C'est à ce moment là que des feus retentirent à l'étage. Ses yeux s'écarquillèrent mais j'eu juste le temps de la plaquer derrière le comptoir.

-Je crois qu'on a de la visite alors ne fais pas de bruits. Des larmes se mirent à rouler le long de son visage tandis que ma main plaquée sur sa bouche l'empêchais de hurler.

Pas besoin de vérifier, nous savions très bien l'un autant que l'autre, que Georges n'était plus de ce monde. 

U4.HugoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant