Jour 14

43 9 3
                                    

A la personne dont je me suis volontairement éloignée

Le samedi 10 septembre 2016,

Chère Delphine,

Je ne sais pas si j'ai réellement envie de t'écrire. Du moins, tu ne le mérites pas. Mais c'est le parfait thème pour te choisir.

Tu es et as toujours été une faux-cul, consciemment ou pas. Tu disais comprendre les autres, mais tu comprenais pas. Tu riais de nos problèmes en disant que c'était pour nous mettre à l'aise, mais tu riais pour de vrai. Je ne voyais pas de soutien en toi. Un ami est censé te soutenir aussi bien dans les meilleurs que dans les pires jours. Et, avec toi, il y avait que les meilleurs.

Oui, on s'amusait, on riait, c'était bien, je t'appelais meilleure amie, tu faisais de même, mais qu'est ce que ça sonnait faux. Avec toi, c'était impossible d'avoir une conversation sérieuse, à moins qu'elle ne tourne autour de toi ou d'un truc sur lequel tu pouvais placer pleins d'anedoctes tout le temps. Oui, c'était sympa. Oui, on s'amusait, on était amie, j'aimais bien être avec toi.

Mais que ce soit moi, David ou Pierre-Etienne, on avait tous des problèmes, tout comme toi. Sauf qu'on te soutenait dans les tiens, on l'écoutait, et quand on te parlait, tu ne faisais qu'entendre en regardant ailleurs.

Lorsque en troisième (ça ne faisait donc que deux ans qu'on se côtoyait, whaouh) tu es passée externe et que tu ne nous cherchais même plus aux horaires des récrés, j'ai compris que ça ne servait à rien de te chercher. Notre amitié était morte parce que tu ne faisais pas d'effort. Et ce ne sont même pas censé être des efforts lorsqu'on parle d'amitié !

Les Lettres Abandonnées ~ AchevéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant