Jour 27

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A la personne la plus sympa que je connaisse à ce jour

Le Jeudi 22 Décembre 2016,

Cher Couscous,

Choisir une personne pour destinataire s'avérer être trop difficile. Je ne peux pas vous départager et je ne le pourrais sans doute jamais. Nous sommes le Couscous, et nous sommes tous égaux. De ce fait, vous m'êtes tous aussi sympathiques les uns que les autres. On a connu des hauts, des bas, des disputes, des joies; des rires, des délires peu commun, comme une couple. Un énorme couple polygame composé de gosses tous différents et pourtant tous identiques. 

Souvent, les mots me manquent pour dire à quel point je tiens à vous. Parfois, j'ai peur qu'en grandissant, on se brise, on se sépare, parce qu'on se trouvera trop différents. Qu'on prenne chacun notre propre voie dans la vie et qu'on s'oublie, pour refaire notre vie ailleurs. J'ai toujours tendance à être pessimiste, à envisager toutes les possibilités, bonnes ou mauvaises, pour mieux m'y préparer. Mais vous arrivez toujours à me redonner le sourire, à me rappeler qu'il faut profiter de l'instant présent, et qu'on l'emmerde notre futur, on restera ensemble.

(Tous ces propos sonnent étonnamment très hippie. En même temps ils sont sympas)

Chaque fois que je repense à comment nous nous sommes rencontrés, je ne peux m'empêcher de rire. Il y avait juste Kaze qui était en colère contre Merlin, et qui nous a créé une conversation facebook (sans nom, à l'époque. La grande famille Couscous n'était pas encore) avec des gens qu'elle appréciait, alors qu'on ignorait tous qui était l'autre moitié. Et puis on s'est parlé, on s'est rencontré, on a ri, on s'est découvert, on s'est aidé. Et aujourd'hui, je me demande comment je serais si je ne vous avez pas connu. Vous m'avez tous tellement changé, tellement grandi. Je vous connais depuis à peine un an, mais j'ai l'impression que, mentalement, j'ai passé trois années avec vous. Grâce à vous, je me sens presque adulte, alors qu'au début de ma Seconde, j'étais incapable d'assumer ce que je faisais. Je tournais en rond, je me réfugiais chez moi, derrière mon écran ou derrière un livre dès que j'avais fini les cours. 

La plupart des gens nous prennent pour des fous. Pour des adolescents ayant presque tous les cheveux colorés, assis par terre en toute saison devant les lycées, mangeant des pains au lait, saluant presque tout le monde. La vérité, c'est qu'on est fous. Est-ce que c'est gênant? Bien sûr que non. Si on n'était pas fous, qu'on avait pas l'air bourré tout le temps, si nous n'étions pas nous, que serions nous? On ne serait pas ce que l'on est aujourd'hui, la grande famille Couscous. Une famille surgit de nulle part, d'un claquement de doigt, avec des liens familiaux surprenants. Parce que je ne vois pas d'autres mots pour nous décrire. Vous êtes ma famille, ma troisième famille, bâtie de nos propres mains. Pierre-Etienne, Morgane, Dorian, Kaze, Victor, Téodora, Léa, Antoine, Althéa, Inés, Arthur. Douze âmes qui se sont retrouvées par hasard au même endroit, au même moment.

Et je ne ferais rien pour y changer.

Elodie 

Les Lettres Abandonnées ~ AchevéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant