Les caprices d'un amour.

Chapitre 11 : Alan a tout prévu.

Alan Carter jubilait dans son appartement. Tout c'était passé comme il le voulait, comme sur des roulettes ! S'exclama-t-il joyeux en exhibant un large sourire antipathique. Les deux Serpentards n'y avaient vu que du feu, ces deux idiots n'avaient rien soupçonné de son petit jeu subtile et sournois.

L'homme avait bien tout prévu, il savait pertinemment que Severus n'utiliserait pas le véritaserum pour le démasquer car un jour il lui avait expliqué que les ingrédients qui se trouvaient dans la potion étaient nuisible pour lui puisqu'une fois il avait failli en mourir alors qu'un imbécile lui en avait fait boire pour s'amuser. Et s'il lui en faisait boire pour savoir la vérité jamais il ne saura où se trouvait son Gryffondor. Snape ne prendrait pas ce risque, ça il en était absolument convaincu.

Oui vraiment il avait tout prévu, il ne pouvait pas faire mieux, c'était le summum de la réussite, de sa vengeance contre Severus Snape.

Surexcité, Carter se rendit dans sa chambre et poussa sa lourde commode aidé par sa baguette après avoir soigné son nez cassé d'un espisky. Il se baissa souplement et souleva les trois lames de parquet attachées ensembles et découvrit un coffre en bois où reposait une pensine de pierre grise. L'homme regarda les filaments bleus et blancs avec un sourire mauvais. Il regardait ses souvenirs évoluer lentement dans la pensine.

Qui penserait qu'il y avait là-dedans tout ce qui concernait l'enlèvement d'Harry Potter ! Il n'avait rien oublié et à chaque fois qu'il irait lui rendre visite dans sa prison dans les montagnes, il rajoutera ses nouveaux souvenirs pour que Severus ne puisse jamais découvrir que c'était bien lui qui avait kidnappé son petit Gryffondor.

Alan Carter était malin, très malin ! Même sous légilimencie Snape ne découvrirait rien de ses manigances. Il avait juste eu un gros souci. Et oui ! Comment disparaître et rendre visite à l'ébouriffé à lunette sans que personne ne le suive ? Car il ne se faisait pas d'illusion, il savait que Severus n'allait pas le lâcher aussi facilement et qu'il allait lui coller aux basques nuit et jour.

Et puis l'idée lui est venue un jour qu'il se rendait à son travail. Son travail justement ! Un grand cabinet d'avocats sorciers situé dans Londres où tout un chacun se bousculait sans regarder la personne en face. Où tout le monde entrait et sortait sans que personne n'y fasse attention, par les cheminées mises à leurs dispositions. Idéal ! Diaboliquement idéal, suprêmement parfait pour ses sorties !

Qui le suspecterait de partir torturer le sauveur du monde sorcier ? Lui un honorable avocat, personne !

L'homme referma le coffre, il remit les lames et la lourde commode en place puis se releva content de lui.

-Tu vas perdre à ce jeu-là contre moi, Severus Snape. dit l'homme tout haut. Et demain matin quand je verrais ton protégé je lui dirais à quel point tu peux être bête. Ah mais non ! S'exclama Carter en rigolant. Lui non plus ne saura pas qui je suis puisque je porterai un masque et qu'il n'aura aucun moyen de m'identifier.

-J'ai tout prévu, Severus Snape, tout prévu !

De retour chez lui le maître des potions passa ses nerfs dans son bureau. Dans le salon, Lucius, Draco et Poppy attendaient que le ténébreux professeur refasse surface une fois la crise passée. Quand les trois virent débouler l'homme dans la pièce ils le crurent devenu fou.

-Qu'êtes-vous allés faire à Londres ? Demanda-t-il à Draco en le tenant à bout de bras.

-Je te répondrais si tu me lâches, Severus. râla le jeune homme.