Chapitre 11

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"Eh ! T'es prête pour cet après-midi ? me demande Maelys."

Je me suis beaucoup rapprochée de Maelys, ces derniers jours.

"Je n'arrive pas à me rendre compte que c'est déjà le début du Test ! je m'exclame."

Je fourre quelques vêtements dans une sacoche. Je mets mes chaussures de randonnée au lieu de mes Converse.

"Moi non plus. C'est un peu fou, ce qui nous arrive !

- Un peu ? C'est carrément dingue ! intervient Arla.

- Ah, ça ! confirme Sacha."

Je voudrais savoir :

"Vous n'avez pas peur ?

- Si !!! crient les filles en coeur."

Un coup retentit, provenant de la chambre d'Apolline, voisine à la mienne. Elle nous hurle de nous taire.

"Comment elle va pouvoir survivre sans maquillage ? fait Chaya, ironiquement.

- Oh, mais elle peut s'en faire elle-même, répond Adèle."

On lève les yeux au ciel.

"C'était une blague !

- Je sais, dit Adèle. Moi aussi, je vous ai fait une blague.

- Mais c'était pas drôle, lâche Arla, franche."

Une fois que nous avons toutes préparé nos affaires, on se dirige vers la cantine pour un dernier repas.

Munies de nos plateaux, on s'installe à notre place habituelle et on commence à manger.

"Ah, ils viennent enfin s'expliquer, constate Eva."

Elle désigne un coin de la salle, où se tient un membre du Conseil, Nicolas, si je me souviens bien. Une terreur sourde grandit en moi. Il est peut-être venu aussi pour me réprimander.

Tu te donnes trop d'importance, ma cocotte, je me dis.

"Bonjour, tout le monde ! Vous vous rappelez de moi ? C'est Nicolas ! Je viens vous donner des information à propos du Test, complémentaires à celles que vous avez déjà eues, ajoute t-il en me lançant un regard noir." Mes joues deviennent roses. J'ai honte. "Après la fin du repas, je vais vous appeler un par un, vous remettre un sac à dos rempli de nourriture. Ensuite, un des gardes derrière moi va vous accompagner à un hélicoptère. C'est un hélicoptère par personne. Je tiens à préciser que vous serez déposés dans des endroits différents mais dans un rayon de 300 kilomètres d'ici. Ok, bon appétit, les enfants !"

Je repousse mon assiette.

"Ça m'a coupé l'appétit, j'explique.

- Tu ferais mieux de manger, dit Adèle. Il faut que je t'explique pourquoi ?

- Ce ne sera pas la peine."

Je me force à grignoter, à grapiller quelques frites mais la seule idée de manger me tord l'estomac.

Nicolas commence l'appel.

"Adam."

Les filles s'agitent. Elles savent que ce sera bientôt le tour d'Arla, après celui d'Adèle.

"Arla."

Mon amie se lève, nous fait un bref signe de tête et se dirige vers Nicolas.

S'ensuit une longue liste de prénoms que je ne connais pas ou très peu.

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