D'amour et de sang

Prologue première partie

Je m'avançais lentement dans la forêt. J'observais attentivement le paysage inquiétant qui s'offrait à moi. Dans l'obscurité, les arbres avaient pris des formes de monstres et seule la lune pleine éclairait mon chemin.

Je ne savais pas vraiment où aller, je me fiais juste à mon instinct. A l'affût du moindre bruit suspect, je m'efforçais d'être le plus discret possible.

J'entendais un peu plus loin le chant des insectes, et le cri de quelques autres animaux de nuit. Soudain, le tissu en lin de mon vêtement s'accrocha à une branche et je dû batailler pendant plusieurs secondes avant de réussir à m'en défaire. Je pus ensuite reprendre ma route, quelque peu essoufflé.

Je me remémorais ma fugue il y a quelques heures de cela. J'avais attendu que mes parents s'endorment pour enfin sortir de notre petite maisonnette de bois.

Je m'étais alors directement dirigé vers la forêt en sachant pertinemment que la nuit ne tarderait pas à tomber.

Quelque chose en moi me criait d'aller par là, et mon instinct m'avait alors guidé jusque là.

Après plusieurs longues minutes de marche, je finis par déboucher sur une vaste clairière traversée par un ruisseau. C'est alors, que j'aperçus une vive lumière à quelques pas de ma position. Je m'avançais prudemment, pour tenter de trouver la nature de cette lumière. Il s'agissait en fait d'un feu, près du quel étaient étalés tout un tas de peaux de bêtes et de feuillages entremêlés.

Alors, je la vis. Une sublime créature, tout droit sortie de mes rêves les plus fous . Ses cheveux blonds presque blancs ondulaient dans la légère brise, son visage était doux et angélique et ses yeux luisant me fixaient.

Nous restâmes là un long moment,puis elle commença à m'approcher. Sa robe aérienne flottait avec légèreté autour d'elle, tandis qu'elle avançait avec grace vers moi.

Comme hypnotisé par cette mystérieuse beauté, je restais sur place incapable de bouger.Elle n'était  maintenant plus qu'à quelques pas de moi.

Et, je vis que sa robe était maculé de sang. Je levai avec effroi les yeux vers son beau visage qui était tout aussi taché. Un sourire diabolique s'étirait sur ses lèvres.

Je me rendis compte qu'elle ne venait en fait pas du paradis mais plutôt de l'enfer.

Une voix dans ma tête me hurla de m'enfuir. Et ni une ni deux, mes jambes s'élancèrent et je me mis à courir pour tenter d'échapper à ce monstre.